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Franck Ropers : Comment allier le corps et l’esprit pour réussir ? (Interview)

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Franck Ropers pratique les arts martiaux et les sports de combat depuis plus de 38 ans. Notamment le Viet-Vo-Dao, la Boxe française, la Boxe anglaise et la Boxe Thaïlandaise. Il est 7e Dan de Penchak Silat (un art martial dédié au self défense). Parallèlement il étudie le Chi Gong, la sophrologie, le yoga, la PNL, l’EFT, l’hypnose ericksonienne et l’hypnose rapide. Il crée l’académie Franck Ropers en 1996 et se spécialise dans le self-defense.

Les questions que j’ai posées à Franck Ropers dans cette interview :

  • Qu’est-ce que la réussite pour toi ?
  • Quelles sont tes techniques pour être motivé au quotidien et accomplir tout ce que tu accomplis ?
  • Comment vaincre la procrastination ?
  • Lorsque tout semble aller mal dans sa vie, par quoi commencer pour créer un déclic, avancer et aller mieux ?
  • Comment le sport peut aider à se dépasser mentalement ?
  • Comment le mental influe sur l’effort physique et comment l’effort physique influe sur le mental ?
  • As-tu des astuces pour se conditionner à la réussite au quotidien ?
  • Lorsqu’on réussit et qu’on est exposé, notamment sur Internet et dans les médias, les critiques pleuvent et peuvent détruire un individu, comment fais-tu pour les gérer ?
  • Si tu devais isoler 3 clés pour rencontrer le succès, lesquelles ce seraient ?
  • Si tu avais 1 livre à conseiller en dehors du tien lequel ce serait ?

Pour suivre Franck Ropers :

Sa chaîne YouTube
Son site Internet
Son compte Instagram

Transcription textuelle de l’interview

Mathieu Vénisse : Bonjour à tous ! Ici Matthieu Vénisse du site internet Penser-et-Agir.fr, le site dédié au développement personnel par l’action.

Bienvenue dans cette nouvelle vidéo, j’ai eu le plaisir de recevoir, l’immense honneur de recevoir quelqu’un que j’admire depuis très longtemps, monsieur Franck Ropers. Salut Franck !

Franck Ropers : Salut à toi !

Qui est Franck Ropers ?

Mathieu Vénisse : Alors bon, je pense que vous avez déjà entendu parler de Franck Ropers, tu es passé à la télé, tu es passé dans les médias, tu as une chaîne YouTube avec, j’ai regardé tout à l’heure, 868 000 abonnés. Ce qui est totalement incroyable par rapport à la chaîne Penser et Agir, c’est surtout le site qui est connu et pas la chaîne.

J’ai listé quelques petits aspects de ta carrière pour partager avec l’audience qui ne te connaitraient pas.
Donc tu es un pratiquant d’arts martiaux de plus de 38 ans, notamment viet vo dao, boxe française, boxe anglaise, boxe thaïlandaise, et 7e dan de penchak silat, alors penchak silat c’est du self défense, c’est ça si je ne me trompe pas ?

Franck Ropers : Ouais, c’est un art martial indonésien, effectivement à l’origine c’est du close-combat, bah du close-combat. Donc, c’est vraiment de la self defense dure, celle de la jungle, celle qu’ils utilisaient en fait en temps de guerre. C’est vraiment resté ancestral. Pas de règles !

Mathieu Vénisse : On voit sur des vidéos que c’est en effet que c’est assez violent. Donc tu es 7e dan de penchak silat, parallèlement, et c’est ce qui va aussi nous intéressait dans cette interview, tu as étudié le chi gong, la sophrologie, le yoga, la PNL, l’EFT, tu es praticien en hypnose ericksonienne et en hypnose rapide. Sacré parcours ! On a une alliance du corps et de l’esprit qui est assez intéressante et c’est vraiment là-dessus que je vais orienter cette interview. Tu es le créateur de l’académie Franck Ropers qui dispense des formations à la fois en présentiel et en ligne, donc un spécialiste du self défense comme on l’a dit et aujourd’hui on peut dire que YouTubeur parce qu’avec presque un million d’abonnés, bah c’est aussi un métier.

Première question Franck, qu’est-ce que c’est que la réussite pour toi ? Comment tu définirais la réussite ?

Quelle est ta définition de la réussite ?

Franck Ropers : Alors la réussite pour moi, c’est très simple, c’est être aligné avec ses valeurs, aligné avec ses envies et ses rêves. Vraiment, il va y avoir une sorte de bien-être global, c’est-à-dire aussi bien un bien-être physique, un bien-être mental et social. Un peu c’est la définition de MS, la santé c’est quoi ? C’est un bien-être physique, mental et social et ne pas souffrir d’invalidité ni souffrir de maladie. Ça veut dire être bien simplement dans, vraiment de manière holistique, global quoi, ce n’est pas simplement avoir de l’argent ou avoir une belle maison. Et on a chacun une forme de réussite différente, c’est ça qui est beau. Parfois on commence vers la voie, qui on pense être celle de la réussite de sa vie, ce n’est pas la bonne c’est pour ça que parfois on fait les ajustements qui fonctionnent, il y a plusieurs parcours de vie, voilà pour moi c’est ça.

Mathieu Vénisse : OK, alors c’est super intéressant, sur Penser et Agir on explique que le début de la réussite c’est de s’aligner par rapport à ses valeurs. C’est bien que tu aies employé ça depuis le début, notamment ces 3 valeurs fondamentales. Du coup, ça me fait rebondir sur une question, comment tu as trouvé toi personnellement des valeurs ? Est-ce que tu les avais dans le berceau ? C’est-à-dire tu as été éduqué dans la vie parfaite et on t’enseignait les bonnes valeurs qui te correspondaient ? uù est-ce que tu as dû les chercher ? Ça ne s’est pas fait en un jour et comment est-ce que tu as fait ?

Comment as-tu pu identifier tes valeurs ?

Franck Ropers : Non, alors moi je suis quelqu’un qui aurait dû se perdre à l’origine parce que j’ai un passé assez difficile, j’étais à la rue très très jeune, 6 ou 7 ans, donc je n’avais pas de repère. Ou quand j’avais des repères, c’étaient de mauvais repères, cette mode des mauvais garçons comme on dit. Et ce qui s’est passé c’est que j’ai beaucoup tâtonné donc j’ai pris une voie, je la vois, la mauvaise voie, celle de la rue, celle où on fait le costaud pour survivre, celle de la violence, celle de la dureté, celle de la malhonnêteté parfois. Et puis bah la chance que j’ai eue, c’est que j’ai découvert des prédispositions en sport et j’ai vite compris que c’était un outil, un outil pour moi de sortir de la masse et de me faire reconnaître par les autres, devenir un leader charismatique reconnu par les autres, pas mafia non en tant que leader, mais être reconnu.

Ce qui m’a permis bah, comme je n’étais pas costaud à l’époque. Il faut savoir que je suis né en couveuse. J’étais prématuré et donc pas costaud. J’étais souvent malade donc c’est un moyen pour moi de trouver des outils pour survivre. Parce que par la force, ce n’était pas possible, je ne savais pas me battre alors je me suis dit que c’est un moyen pour moi de sortir de là, c’est devenir quelque part l’outil des autres.

C’est qu’en fait j’ai vite organisé des compétitions dans la rue où on jouait pour de l’argent, enfin on pariait de l’argent, ainsi de suite, j’ai organisé des compétitions donc j’ai commencé à fédérer. S’ai vu que j’avais facilement les capacités à être leader, en utilisant ce que je savais faire et puis c’est monté rapidement, je suis devenu champion du quartier et puis j’ai été repéré sur un stade par quelqu’un. Et puis qui m’a permis de graver les échelons puis j’ai terminé à l’INSEP, j’étais en sport études. J’étais en équipe de France voilà, ça s’est fait très rapidement et là, ça m’a sorti de la rue. J’ai découvert un autre univers qui m’a plu, mais qui laisse des séquelles puisqu’en fait tu mets toute ton énergie dans la compétition, mais sans savoir ce que tu vas faire derrière.

Tu cherches la médaille. Et c’est là que je me suis rendu compte très rapidement que ce n’était pas forcément la voie idéale parce qu’après la médaille, il n’y a plus rien et la médaille, ça flatte l’égo essentiellement, on ne pouvait pas en vivre à l’époque. Et puis que, c’était un leurre, c’était une sorte de vernis pour compenser un manque, un manque que je n’ai pas eu. Ensuite, si tu veux, la chance que j’ai eue c’est que quand on m’a viré de l’INSEP… C’est pour ça que je dis toujours les échecs, les obstacles permettent parfois de rebondir et te sauvent la vie, m’a permis d’analyser et de dire : « Eh bien, en fait maintenant qu’est-ce que je fais ? Parce qu’à par courir, je ne sais faire que ça quoi ». Et là, bah je me suis reconstruit une autre vie, bah la vie de la réussite, qu’est-ce que je veux dans ma vie, j’ai fait une sorte d’introspection à ma façon quand j’avais 16 ans.

Mathieu Vénisse : Tu avais 16 ans ?

Franck Ropers : Oui oui, j’avais 16 ans. J’ai eu une petite phase de flottement de 6 mois et pendant cette phase de flottement j’ai fait une introspection, je me suis dit « mais qu’est ce que je vais faire de ma vie ? »

Alors moi, d’un premier temps j’ai visé la réussite « argent, réussite sociale » quand on est riche et on a tout ce qu’on veut donc j’ai travaillé dans le monde de la nuit, j’ai été garde du corps, j’ai été videur, j’ai gagné beaucoup d’argent et là encore j’ai dit, mais ce n’est pas ça. Parce que c’était risqué, parce qu’on tourne en rond, c’est un milieu où on ne se cultive pas trop, on est dans le paraitre, dans la force… Tu vois, vraiment l’apparence physique du costaud, celui qui s’impose, celui qui est le mâle alpha, le dominant, c’est vraiment ça.

Et puis je suis passé responsable et là j’ai commencé à voir l’intérêt du mental que j’avais déjà en compétition, l’intérêt d’avoir une bonne capacité à communiquer, l’intérêt d’être comment je pourrais dire, à l’aise dans les relations interpersonnelles avec les gens quel que soit le milieu, et là j’ai découvert que j’avais des facilités. Les mêmes qu’en sport, c’est que je pouvais me fondre dans tous les milieux, j’étais un peu à caméléon, aussi dans les milieux politiques, milieu du showbiz, milieu du sportif, milieu des voyous. J’avais cette capacité de rebondir et d’être bien avec les gens. Et je me suis dit « mais c’est quoi ça ? » et j’ai commencé à chercher, c’est là que j’ai découvert ce que c’était que la PNL, c’est là que j’ai commencé à m’intéresser à la sophrologie à 18 ans, j’ai commencé les premiers cours de sophrologie.

Et puis après j’ai développé une auto hypnose, je suis thérapeute effectivement, je n’ai fait que travailler là-dessus et là je me suis rendu compte de l’importance du mental, de l’état d’esprit à avoir pour réussir sa vie et je me suis rendu compte que la force physique ou le bien-être physique est important, le bien-être mental même si ça veut tout dire et ne rien dire, eh bien d’avoir une bonne énergie, d’avoir envie de faire des choses, de ne pas se laisser abattre. Je me suis rendu compte que la santé est primordiale, mentale et physique. Parce qu’on parle souvent de la santé physique, mais il y a la santé mentale.

Enfin les relations avec les autres étaient essentielles, on est des animaux sociaux, on a besoin des autres. Moi je n’ai jamais réussi tout seul, j’ai toujours une main tendue, j’ai toujours été entouré d’une équipe comme là aujourd’hui, j’ai des gens qui m’aident. Bah là, la preuve c’est que techniquement ça ne marchait pas, j’ai pris quelqu’un pour qu’il fasse le métier, je lui ai demandé il m’a dépanné, il ira beaucoup plus vite que moi, il sait mieux faire et moi je n’en ai pas envie.

Donc en fait c’est ça, j’ai appris à travailler avec les autres et une chose qui est commune que j’ai retrouvée vraiment dans tous les domaines c’est qu’on ne peut pas réussir tout seul. Et que la curiosité et le partage étaient le seul moyen de s’élever et de sauvegarder le nombril en développant son égo c’était le meilleur moyen transplanté, voilà ce que j’ai découvert dans toutes les disciplines, toutes les thématiques que j’ai pues vivre dans ma vie quoi, voilà.

Mathieu Vénisse : OK, alors je retiens 2 leçons on va dire que tu as communiqué que je trouve absolument génial, c’est que c’est dans l’adversité que tu as su changer ton cap à chaque fois. C’est-à-dire quand tu étais dans la rue et que ce n’était pas bien de taper sur tout le monde, quand tu as fait des compèt et que tu t’es rendu compte que la médaille ce n’était pas l’objectif, tu as rechangé et puis ensuite, quand tu as travaillé de nuit, tu as vu qu’en fait c’était les relations sociales qui primaient plutôt que l’égo, donc tu as réussi t’orienter comme ça. Et puis aussi, on voit que tu es un bosseur derrière quoi !

Franck Ropers : Toute façon, il y a les gens qui vendent des techniques miracles devenir riche en 5 jours, devenir un leader charismatique avec trois techniques de PNL, non ! Parce que déjà il faut apprendre, il faut digérer et après il faut pratiquer, donc il faut agir, c’est pour ça que les gens qui font plein de formation de dev perso c’est bien, mais s’ils n’agissent pas derrière…
C’est comme le gars qui fait de la muscu, qui regarde sa protéine, s’il ne consomme pas, il n’aura pas l’apport physique nécessaire, tu vois ? Même problème en nature sur les fondamentaux qui sont du bon sens en fin de compte.

Mathieu Vénisse : Des bases, des bases, des bases… Aujourd’hui, sur Penser et Agir, comme c’est un site très connu, je reçois énormément de mails et on va dire que 80 % des mecs c’est la même chose, ce que j’appelle le mal du siècle, ce qu’on appelle la procrastination. Tu dois connaitre le mot barbare, les gens remettent tout au lendemain tout le temps, tout le temps, tout le temps et qui se disent, en fait ils ont un symptôme ces gens-là, c’est qu’ils sont en manque d’énergie tous les jours. C’est des gars qui ont un peu le regard vers le bas, qui sont un peu voûtés, qui se font un peu chier dans leur vie et qui n’arrivent pas à voir cette étincelle d’énergie pour faire la petite action on va dire, qui va peut-être entraîner un changement de vie plus tard.

Toi qui as changé plusieurs fois de vie, qu’est-ce que tu dirais à ces gens-là qui disent « je n’arrive pas à passer à l’action, je procrastine et je ne sais pas comment m’en sortir parce que… », et là ils ont toutes les raisons du monde, avec les gilets jaunes, ou je veux gagner un SMIC ou alors j’ai un travail qu’il prend 50 heures par semaine, j’ai des enfants, etc.

Quelle serait une astuce ou une clé que tu diras aux gens qui procrastinent et n’arrivent pas à s’en sortir, juste à passer à l’action ?

Quel est ton conseil pour vaincre la procrastination ?

Franck Ropers : Alors moi j’ai une méthode qui est assez scolaire en fait, c’est la méthode de la page blanche, ils couchent sur un papier, en fait ils font un trait au milieu, à gauche ils mettent quelles sont leurs attitudes, leurs passions, leurs compétences, on a tous une compétence, pas leur identité, mais ce qu’ils ont envie de faire en fait par rapport à leurs valeurs.

Par exemple ce qui fait pour moi, quelque part le fait de trouver quelque chose dans ta vie qui va te faire plaisir et qui donnera peut-être d’en vivre, au moins de t’épanouir, c’est justement le mélange, la mixité entre la passion, d’accord, la compétence qui permettra d’en vivre, puisqu’il faut que la compétence ne soit pas qu’une passion, et ton identité. Si les 3 sont mêlés, tu peux faire quelque chose de bien.

S’il manque un de ces piliers, ça va être difficile, c’est que si tu as une passion et que tu es incompétent, tu n’iras pas loin, si tu as la passion et que tu as la compétence, OK, mais si ça ne correspond pas à tes valeurs, bah ça ne marchera pas, dès qu’il y a la première difficulté, tu arrêteras donc voilà.

C’est la première chose, donc il faut se rendre compte qu’ils ont plus de capacité d’aptitude qu’ils ne le pensent et puis à côté ils mettront leurs souffrances, les souffrances que ça génère le fait de ne pas vivre la vie qu’ils veulent et de procrastiner justement.

Alors après, en fonction de ça, on se rend compte que ce ne sont pas des « quiches », c’est ce que je dis souvent. Ce ne sont pas des gens qui sont à la ramasse, mais on a tous des capacités, il faut les développer. Et après une fois qu’on a couché sur le papier, il y a une belle prise de conscience. Écrire, c’est autre chose que de penser, c’est matérialisé quelque chose. Après une fois que tu es face à ça, il va falloir agir.

Alors moi j’ai des techniques qui sont particulières, c’est que quand les gens n’osent pas faire les choses parce qu’en fait ils se sont acheté un confort donc c’est une prison dorée parce qu’ils pensent qu’ils vont avoir une vie facile, parce qu’ils restent dans ce confort où ils n’affrontent pas leurs peurs et ainsi de suite… Et en fait, c’est un faux confort puisque quand on veut une vie facile, il faut aller vers la difficulté, si on veut vivre en enfer, bah il faut rester dans la facilité, c’est prouvé. Parce qu’à la première difficulté, ils vont la voir tellement grosse cette difficulté par rapport à eux que ça va être un enfer.

Identification de la phobie pour la rejeter

Si par contre leur cerveau est habitué à vivre des difficultés, bah en fait ça fait partie de lui et comme on est plus gros que la difficulté parce qu’on a travaillé pour, en fait on a développé un tel mental que c’est facile.

L’exemple typique c’est que les gens se font des montagnes sur une action, alors moi j’ai une technique c’est celle, un peu qu’on utilise en psychologie cognitive et comportementale, c’est quand on veut diminuer en hypnose une chose, une phobie, on commence par l’identifier, on commence par la mesurer avec un curseur et après on affronte tout doucement cette phobie. On commence par des choses très soft puis on se rend compte première étape on la passe, deuxième, troisième puis on se rapproche de plus en plus de la phobie de manière imaginaire, c’est l’imagerie mentale, mentalement. Après on la compare avec la réalité, on commence à être confronté à la réalité donc on visualise et après on se confronte à cette phobie, mais vraiment physiquement de manière, avec un thérapeute de manière progressive.

Et une fois que le subconscient et que le cerveau a enregistré qu’il n’est pas en danger, en fait on vit de mieux en mieux la chose, c’est comme ça qu’on fait pour la phobie de l’avion, pour des phobies de l’araignée, plein de choses quoi ! Et en fait, dès qu’on agit, même si une petite action, le mental il enregistre surtout si on le récompense derrière. Le mental, il faut le récompenser derrière, bah il voit qu’il ne se passe rien et puis bah on est fier.

Donc on travaille sur l’estime de soi, on renforce le mental comme on renforce un muscle. Et quand on fait les petites actions avec des grandes actions, c’est comme quand on prend des poids de plus en plus lourds, le muscle se développe, on fait des fibres et devient de plus en plus fort. Et le problème pour eux c’est que, comme il ne se lance pas la première fois, mais il ne se passe rien. Mais dès qu’ils vont passer sur une petite action qui va paraître peut-être désuète pour quelqu’un qui est à l’aise, mais pour eux, c’est énorme.

Moi j’ai plein d’histoires comme ça dans ma vie, des gens qui ont été transformés par une petite action et puis ils ont pris confort, deuxième action, troisième.

L’exemple c’est l’une de mes filles qui se faisait une montagne d’aller affronter un patron pour un entretien professionnel. Alors j’ai dit : « Je comprends », déjà je l’ai dramatisé, j’ai dit « ce que tu vis, c’est ce que vit 99 % des gens. La peur du patron parce qu’il a un statut social, c’est un statut soit qu’on lui a donné, si c’est un salarié, s’il est directeur soit qu’il a puisqu’il a créé, puisqu’il est patron, mais quoiqu’il arrive c’est un statut. Tu le vois à la piscine en maillot de bain à côté de toi et il ne se passera rien. Tu n’auras pas peur. C’est le fait que tu reconnais que tu te fasses vraiment une… c’est toi en fait, c’est ta propre peur, tu t’es créée parce que c’est un patron. Mais tu n’imagines même pas que le patron peut être sympa et qu’il a besoin de toi et que tu ne passes pas à la casserole, il a seulement besoin de toi et c’est à toi de faire en sorte de dire que tu es la bonne personne ».

Et puis je lui ai dit « tu sais, une fois que t’en auras fait 10 entretiens, 20, même si tu prends 20 gamelles, je te promets qu’à force de le faire, tu vas finir par trouver ça courant, au même titre que le prof de fac qui prend la parole la première fois devant un amphi rempli bah il a peur, puis au bout de 10 ans, il n’a plus peur. Au même titre que moi, je suis une démo devant 16 000, j’ai eu peur la première fois devant une personne, devant dix personnes, maintenant je sais que ça ne me fait rien. Et donc je l’ai pratiqué à d’autres personnes, ça fonctionne super bien sauf qu’il faut bien faire une petite action pour ne pas créer une croyance limitante ou un blocage, c’est ça le danger.

C’est pour ça que souvent, il faut être aidé par un thérapeute, ce n’est pas une obligation, mais il ne faut pas mettre la barre trop haute parce qu’on va renforcer un blocage et on va renforcer un échec.
Et c’est pour ça malheureusement que les gens qui sont au RSA, qui se victimisent, qui se blâment, bah ils sont dans un cycle infernal parce que si on ne leur tend pas la main, ils ne s’en sentiront pas puisqu’ils n’ont pas assez d’énergie pour justement passer à l’action.

Donc voilà, j’ai donné une petite méthode, il n’y a pas que ça, après il faut personnaliser en fonction des gens, il y en a qui ont des blocages physiques, psychologiques, il y en a qui ont subi des souffrances de leurs enfances, par l’environnement, par leurs parents, et donc ils ont créé de tels blocages que bah pour passer à l’action, il va falloir vraiment les aider, les accompagner.

Mathieu Vénisse : Ouais tu as dit vraiment plein de choses intéressantes, et ce que tu as dit au début, je ne sais pas si tu connais, ça se rapproche de ce que les Japonais appellent l’ikigai, t’as entendu parler de ce mot-là ?

Franck Ropers : Bien sûr.

Mathieu Vénisse : Ouais, où tu as la vocation, la passion et du coup, il y a le 4e pilier qui est : « Qui me paierait… ? Est-ce qu’il y a des gens que ça intéressent et qui me paieraient pour faire ça ? » C’est le 4e pilier. J’adore l’exercice de la feuille blanche parce que j’en parle aussi et un peu cette écriture automatique, quand on commence à écrire, ça part et l’inconscient commence à parler. Ensuite, tu parles de projection, de visualisation, on est même plus que dans l’imagination, on est dans de la visualisation en hypnose. Ce que j’appelle la projection négative aussi, quand on se projette, on se dit : « Ah purée, en fait ça fait super mal d’être 10 ans dans la même zone de confort et ça pourrait peut-être être intéressant d’être confortable dans l’inconfortable », c’est-à-dire en mouvement.
Donc ça me parle énormément et puis trouver la première action simple, j’ai appelé Penser et Agir, justement pour expliquer la dualité entre la pensée et l’action, merci !

La cible

Franck Ropers : Il y a un test, si tu me permets, qui est important, je fais souvent ce test en « one and one » en coaching et je l’ai fais en séminaire, c’est assez impressionnant, c’est que tu te demandes ce que les gens ont envie d’avoir dans un jour, 5 jours, dans un an et dans 20 ans. 95 % des gens en sont incapables. Alors, comment tu veux toucher une cible si tu ne connais pas la cible ?

Par exemple en coaching, en sport, on voit régulièrement les gens viennent me voir et me disent « Monsieur, j’ai envie de maigrir ». Alors « maigrir » ce n’est pas le bon mot, c’est perdre du gras déjà. Maigrir c’est avoir des carences, c’est être maigre, ce n’est jamais bon, c’est être malade. Je lui ai dit : « OK, vous voulez perdre du gras, mais ça ne veut rien dire ». Je leur dis, mais « Où, combien, en combien de temps ? » Une fois que tu sais, tu vises et tu touches la cible, si tu ne connais pas ta cible précisément, comment tu veux arriver à la toucher ?

Quand tu es architecte, tu fais un plan, tu dessines la maison, d’accord, tu le fais approuver puis après tu construis. Donc si tu n’as pas un plan précis, si tu ne sais pas exactement ce que tu veux comme type de maison, combien de pièces, comment tu veux construire ? Après tu fais ce qu’on appelle la résistance des matériaux pour en faire des fondations, des semelles et tu construis. C’est toujours les mêmes bases et une fois que tu as compris les schémas de la réussite, ce que j’appelle l’état d’esprit de la réussite, tout te réussit, c’est pour ça qu’il y a des gens qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent parce qu’ils ont ce process, ce schéma en tête. Ils ont le logiciel installé et puis tu en as, ils ne font que cumuler des échecs parce que malheureusement ils n’ont pas compris le concept de la réussite et surtout le protocole à mettre en place.

Mathieu Vénisse : Ouais les étapes d’amélioration continue, définir des objectifs SMART et puis un petit peu, là tout ce que tu racontes a un fort écho de que tu as dû lire et tu dois connaitre de Napoléon Hill qui décrit cette philosophie du succès et justement ces structures du succès après ces centaines d’interviews qu’il a faits partout dans le monde. Bon bah, c’est génial on est en phase sur plein de choses, on a plein de valeurs en commun.

Ma prochaine question maintenant, elle se rapproche un peu plus du sport et il y a un domaine que je ne connais pour le coup absolument pas qui est des arts martiaux. Moi je fais de la musculation depuis pas mal d’années, mais les arts martiaux je ne connais pas. Et tu fais aussi du chi gong, c’est entre les arts martiaux et puis la méditation un petit peu où il y a des mouvements lents. Qu’est-ce que la pratique des arts martiaux ? Du sport ? Alors on ne va pas aussi parler de la musculation, mais l’aspect conscience de son corps, conscience du mouvement dans l’espace qu’on appelle aussi la proprioception, quand je fais le mouvement je me concentre sur la contraction volontaire ou la contraction du muscle, etc., qu’est-ce que ça, cet aspect du sportif, peut apporter d’un point de vue entrepreneurial et d’un point de vue de la réussite ? Déjà est-ce que tu y vois un lien ? Ou est-ce qu’il y en a aucun ? Et s’il y a un lien, lequel ça serait ? Et comment ça te sert à toi ?

Comment le sport peut aider à se dépasser mentalement ?

Franck Ropers : Alors il y a un lien à partir du moment où tu fais les choses de manière, on va dire optimale et surtout que tu réfléchis pourquoi tu le fais, alors je m’explique. Quelle que soit la discipline sportive, quel que soit le projet que tu as dans ta vie, soit en entrepreneuriat ou autre, si tu n’es pas capable de te connecter, d’être focus sur ce que tu fais, tu ne réussiras pas, c’est-à-dire la capacité à être à fond dans ce que tu fais, mettre toute ton énergie pendant un temps donné. Ça veut dire que quand tu pratiques la musculation, tu dois avoir une connexion muscle-cerveau optimale. Sinon si tu regardes tout ce qui se passe dans les rues, ce n’est pas connecté avec ton corps, tu risques de te blesser et tu risques surtout de ne pas travailler correctement et ne pas obtenir ce que tu veux.

Si tu fais un développé couché avec un maximum, tu dois être concentré, tu dois vraiment être dans ta bulle et mettre tout ce que tu as pour mettre en action les unités motrices. Si tu fais de l’hypertrophie musculaire, tu fais du myofibrillaire ou ce que tu veux, tu dois être en capacité de te concentrer sur ton muscle : la connexion cerveau-muscle. Si tu as un projet, que tu es entrepreneur et que vraiment tu as envie d’agir efficacement, tu dois utiliser 2 choses. C’est être efficace ! Moi, je suis un adepte de la loi de Pareto. Je concentre mon énergie sur peu de choses, mais là, c’est tellement puissant puisque le faisceau est tellement fait petit que la pression est monstrueuse. Et je dois être capable encore une fois de me connecter, capable de me connecter avec ce que je fais.

Donc quel que soit la musculation ou l’art martial, c’est la capacité à connaitre son corps, avant le mode d’emploi de son cerveau et de son corps pour réussir.

Et moi la chance que j’ai eue c’est que je rentrais à 12 ans à l’INSEP, et on m’a fait tout de suite comprendre l’importance du lien entre le mental et le physique. Si tu as un physique de fou, tu as une technique de dingue, mais qu’il y a un truc qui te perturbe dans ta vie, tu ne seras pas performant. À l’inverse, si tu as un mental de guerrier et qu’à côté tu as un physique de merde, une mauvaise santé et que tu n’as pas la technique, tu n’y arriveras pas. Donc c’est vraiment holistique. C’est un ensemble de choses qui font que tu réussiras. Sauf que tout le temps, tu retrouveras l’aspect, une capacité à être focus, à se connecter et à se connaitre. Quand tu fais du sport, quand tu fais de la musculation, tu apprends à connaitre ton corps, mais tu te rends vite compte que le mental, il interfère pour la volonté, pour la persévérance.

Pour être là toujours quand il faut, pour ne pas procrastiner. Ta séance c’est lundi, mercredi, vendredi, ce n’est pas samedi. Tu as des écarts entre les groupes musculaires, donc tu vas apprendre à te structurer, tu vas apprendre à respecter les plans d’action, voilà. Et quand tu fais les arts martiaux c’est pareil, il y a des moments tu feras des séances techniques, le lendemain tu feras des séances physiques, on ne fait pas 2 fois les séances physiques voilà, on fait des intervalles avec technique, physique avec peut-être du fond aussi à côté. Enfin il y a une juste planification dans la semaine et ça t’apprend encore une fois à structurer les choses, à planifier, à faire les microcycles, des macrocycles, parce que tu programmes et si tu ne fais pas ça, tu n’y arrives pas.

Et c’est comme ça qu’il y a des gens qui réussissent sans se blesser. C’est aussi comme qu’il y a des gens qui sont bourrins qui ne se structurent pas et qui marchent à l’instinct et finissent par se blesser parce qu’ils n’ont pas cette capacité. Et ça, ça s’apprend, mais il y en a qui ont des prédispositions, il y en a qui n’en ont pas du tout, et ça c’est un vrai problème. Donc voilà ce que ça m’a apporté le sport en fait.

Mathieu Vénisse : Ouais, le sport est une bonne école du coup pour se structurer, apprendre à se dépasser. Alors tu parles de la loi de Pareto et tout, tu parles de l’efficacité. J’ai même l’impression que tu parles de ce qu’on appelle l’efficience en développement personnel, c’est-à-dire l’efficacité de l’efficacité quoi !

Il vaut mieux tout apprendre

Franck Ropers : C’est ça. Ouais, alors tu sais j’ai une fille qui est psychologue, physicienne, alors on ne s’est pas mal pris de bec parce que moi je suis en thérapie brève. Elle dit que l’hypnose, c’est n’importe quoi. Et on a discuté, donc elle m’a expliqué des choses que je comprends, que j’entends, qui m’intéressent. Elle m’a vraiment appris énormément de choses et je les croisais avec mes connaissances. Je me suis rendu compte que tout est bon à apprendre et que plus on est ouvert d’esprit, plus on est curieux et plus on accepte les idées des autres, plus on progresse.

Et c’est pour ça que je vais au salon du fitness, pourquoi ?  Eh bien, pour voir d’autres personnes, pour rencontrer des gens, pour voir d’autres technologies, pour te rencontrer, je ne t’aurais pas rencontré. Pour voir qu’on a des pensées différentes, des actions différentes, mais que si je ne me nourris pas des connaissances des autres et de l’avancement, parce que ce qui était valable il y a 10 ans ne l’est plus maintenant. Ce qui était impossible il y a 10 ans est devenu possible. Et en fait, l’intérêt, ce qui me fait kiffer même à mon âge, c’est que je progresse au quotidien parce que je rencontre des gens, et si je restais dans mon monde, dans mon nombril, je vais régresser puisque ça avance très vite et à part flatter mon égo, eh bien, je n’arriverai à rien.

Le sport, ça m’a appris à me dépasser, à être curieux et surtout à me remettre en cause. Parce que tu es champion de France lundi, mardi tu n’es plus champion. Il y a un autre mec qui est arrivé avec une autre technique, avec un autre mental, et là si tu n’es pas capable de te remettre en cause, bah tu te fais bouffer. C’est pour ça qu’il y a des gens qui font des comebacks. 2 ans d’arrêt, ils existent plus. Parce qu’en 2 ans il s’est passé tellement de choses et eux sont restés sur les acquis d’avant, n’ont pas voulu se remettre en question avec un égo surdimensionné ou parce qu’ils pensent qu’ils savent tout. Bah non mon gars, en 2 ans ça a évolué, on a vu chez les championnes notamment ça.

Voilà ce que ça m’a appris à rester humble. Ça m’a appris à rester humble, à être ouvert d’esprit, et ne pas me cacher des grades, et ne pas me cacher derrière un volume musculaire ou un titre.

Mathieu Vénisse : Ça me fait penser à une citation de Aristote qui dit : « Le doute est le commencement de la sagesse ».
Donc c’est vrai que tout démarre par le doute et c’est marrant ce que tu as cité avec ta fille parce que moi je me prends le chou tout le temps avec des psychanalystes ou… Je les appelle les dogmatiques de la pensée unique. Je leur rappelle avec amusement que Milton Erickson qui a mis en place l’hypnose ericksonienne était un élève de Freud. Donc voilà, c’est juste qu’à un moment il a douté et il a créé autre chose quoi.

Alors une question maintenant pour continuer un peu cette discussion sur la psychologie de la réussite, ce que j’appelle la psychologie de la réussite, est-ce que tu aurais des astuces que tu utiliseras au quotidien, mais alors vraiment du pratiques aux pratiques, qui te permettent de faire tout ce que tu fais aujourd’hui, tu vois ? Est-ce qu’il y a des… Alors ça peut être une habitude de vie, celle peut être une méthode particulière, une technique ou un ensemble, c’est toi qui vas nous dire ça, qui te permettent encore aujourd’hui, alors que tu n’as plus rien à prouver, de toujours être curieux, de toujours te dépasser, de toujours avoir envie d’aller plus loin ? Et qui te fait quoi ! Qui fait la vie au quotidien et juste d’être heureux, tout simplement parce que tu es en mouvement. Est-ce que tu as des petits trucs comme ça ?

As-tu des astuces pour te conditionner à la réussite au quotidien ?

Franck Ropers : Ouais, alors moi j’ai mis en place… Déjà je suis un adepte de la ritualisation. Alors j’ai les rituels du matin. Ce n’est pas compliqué, je me lève, je vais aux toilettes, douche gelée pendant 5 minutes.

Mathieu Vénisse : Attends, méthode Wim Hof ?

Franck Ropers : Ouais j’adore. Douche froide, petit café. Après je fais la salutation au soleil, le yoga, pour échauffer mon corps et le préparer, comme l’autre chat quand il se réveille, il s’étire.
Ensuite j’ai mon programme type. Alors, soit je fais une séance de yoga derrière, soit je fais musculation, je m’accroche à ma barre fixe et je m’entraîne. Je fais beaucoup de poids de corps. Je travaille beaucoup au poids de corps ou soit je fais un petit travail technique : shadow, tranquille, pour préparer ma journée en fait.

Puis après, ma journée est fractionnée en diverses activités, je varie beaucoup les activités pour être focus à chaque fois. C’est que je peux bosser 2 heures sur des mails, après je vais passer à d’écriture pour une formation. Après je veux dire « bah il est temps pour moi de me connecter avec mes collaborateurs », après je bloque 4 heures de réunion. Je fais en sorte d’avoir des activités différentes qui stimulent jamais la même chose. Un coup du physique et du mental et je m’octroie 5 minutes de pause systématique toutes les heures. Je bois un café, je marche, je respire, je fais la cohérence cardiaque, j’ai oublié de dire ! Je fais ma cohérence cardiaque 3 fois par jour matin, midi et soir et je ne couche pas le soir sans avoir réalisé mes rituels.

Après ce qui donne envie d’aller plus loin et ce qui me fait kiffer, c’est qu’en fait ça va paraître prétentieux, mais je ne me vois pas vieillir en fait. Mon corps, je le ressens comme à mes 20 ans, j’ai la même patate ! J’ai la même joie quand je m’en sers en musculation, j’ai le même intérêt quand j’ouvre un livre et que je découvre des choses nouvelles. En fait je suis un enfant, je reste un enfant. Et donc c’est comme l’enfant qui découvre que tout est merveilleux, un stylo c’est merveilleux, il se casse la poire, il se remonte bah il est content, il est merveilleux, il voit un ballon, il s’émerveille. En fait voilà, la vie, c’est un terrain de jeu pour moi.

Mathieu Vénisse : C’est la beauté de la naïveté, un petit peu.

Franck Ropers : C’est un peu ça voilà, alors je pragmatise ce côté cartésien assez développé d’un côté, mais j’ai besoin d’être émerveillé. Donc j’aime bien découvrir d’autres méthodes, j’aime bien, d’ailleurs on me le dit souvent « Mais tu es encore parti sur un autre truc », ouais, il faut que j’étudie, il faut que je sache. Voilà, je suis curieux de nature en fait.

Mathieu Vénisse : J’aime bien à chaque fois que tu réponds, reformuler un petit peu, essayer de trouver des techniques dans ce que tu as dit. Donc il y a ce rituel matinal, je suis super content parce qu’on fait exactement la même chose. Donc ça m’envoie… Je me lève, je vais aux toilettes, je prends ma douche froide, je fais ma salutation au soleil tous les matins et je fais mon café. Je mouds moi même mon café pour tout te dire et comme je fais du jeûne intermittent, je n’ai pas de petit-déj donc.

Franck Ropers : Je pratique le jeûne intermittent aussi.

Mathieu Vénisse : Décidément. C’est assez incroyable parce que des gens comme ça je n’en connais pas beaucoup, qui vivent avec ces attitudes-là et du coup je suis content de voir qu’à un niveau d’excellence comme le tien, tu les pratiques.
Ensuite donc, quand tu travailles, tu pratiques, tu ne l’as pas dit, tu ne l’as pas cité, mais c’est la technique pomodoro, la tomate italienne. Au lieu de faire 25 minutes tu fais une heure quoi et je fais pareil, moi je l’ai échangé en une heure parce que je croyais que 25 minutes c’était trop court quoi.

Franck Ropers : Ça dépend de ce que je fais. Si ça nécessite des trucs vraiment où je dois être vraiment 1000 % dedans, tu vois les sujets importants, là je fais les 25, mais quand c’est pour moi et que je maîtrise le contenu, il n’y a pas un stress particulier, je vais à 55 min, une heure, voilà, 55 min, 5 min de repos.

Mathieu Vénisse : OK moi j’ai vu aussi une troisième étape, en ce moment j’écris mon livre papier-là, mon premier livre papier. J’ai vu que tu as sorti le tien il n’y a pas longtemps, félicitations d’ailleurs ! Moi il va sortir en septembre et quand tu es créatif, que tu as besoin d’être créatif, des fois tu peux partir sur 4 ou 5 heures sans bouffer et ça, c’est incroyable, mais c’est des trucs un peu rares ça. Bon, on n’est pas là pour…

Franck Ropers : C’est le flot.

Mathieu Vénisse : Ouais le flot exactement, une espèce de flot énergétique où tu ne sais pas d’où ça vient, mais ça vient. Et qu’est-ce que tu as dit après… Voilà cet aspect que j’ai aimé aussi parce qu’on entend toujours les gens en développement personnel dit « Je suis enfermé dans une routine » et moi je leur dis « Les gars, si vous arrivez à définir vos routines et devenir maître de vos routines, vous avez la liberté ». Parce que définir ces routines, c’est-à-dire la liberté et tu as parlé de… tu as employé un mot que j’ai aimé, la ritualisation. Le mot rituel il a quelque chose de sacré derrière tu vois ? Et du coup tu ritualises tes journées, tu les rends routinières, mais tu crées tes routines.
Et en effet c’est pour moi, une des clés de la réussite.

Franck Ropers : C’est ce que je t’ai dit c’est que quand je bois mon café donc moi je ne mouds pas le café, moi j’ai la cafetière à l’ancienne tu sais, où tu mets l’eau, le café ça coule donc ça met au moins 3 minutes pour couler et pendant cette formule, tu sais ce que je fais ? J’écris tout ce que je vais faire dans la journée. Donc j’ai 5 actions quotidiennes, je ne me coucherai pas sans les avoir faites. J’ai 5 actions à faire, ça peut être des rendez-vous, ça peut être je vais écrire pour mon bouquin 10 pages. J’écrirais 10 pages, ce n’est pas 11, ce n’est pas 9, c’est 10 minimum.

Et puis après une fois que j’ai fait mes 5 actions, je sais que j’ai déjà fait le principal de la journée. Et ce que j’ai constaté aussi c’est que je suis le plus puissant, le plus opérationnel, le plus performant le matin quand j’ai l’estomac vide. D’où le jeune intermittent, je suis très performant jusqu’à 11 heures, donc je me lève à 5h le matin environ. À 5h30 je suis accroché à la barre fixe.
J’adore parce qu’il n’y a pas de bruit, je ne suis pas dérangé et je suis seul. Et pourquoi j’aime bien m’entraîner à domicile ? C’est parce que, je ne dis pas que je m’entraîne qu’à domicile, mais j’aime bien parce qu’il n’y a pas d’égo, je m’habille comme je veux, je suis face à moi-même et je ne triche pas, je n’ai pas besoin de prouver.
Dans les salles, beaucoup de gens cherchent à prouver parce que l’autre est fort à côté et plus musclé. Je m’en fous, je peux être torse nu, je peux être en caleçon survet pourri, je suis face à moi-même, c’est une sorte de méditation active.

Donc pour moi, c’est nécessaire d’être face à moi-même au moins une demi-heure par jour.

Mathieu Vénisse : On sent la discipline du sportif derrière. On sent la rage du sportif quand tu parles. Tiens j’ai une question qui me vient que je n’avais pas noté, rapidement, est-ce que tu médites du coup ?

Est-ce que tu pratiques la méditation ?

Franck Ropers : Ouais! Je médite pendant la cohérence cardiaque en fait.

Mathieu Vénisse : En marchant donc ?

Franck Ropers : Non je le fais assis et 5 minutes me suffisent. Je me connecte très rapidement moi, j’ai mes capacités là-dessus. J’ai travaillé depuis longtemps la visualisation, l’imagerie mentale à la base. Mais avec l’hypnose, moi en 15 secondes je me connecte où je veux sur un banc et n’importe où.

Donc je m’y mets, je travaille sur moi et je fais une méditation très basique en fait, je travaille beaucoup sur… ça dépend en fait, si j’ai un objectif, je suis très « je visualise, j’obtiens ». En fait une fois que j’ai bien visualisé, que les choses sont bien préparées dans ma tête, alors je visualise aussi bien les odeurs que… tu vois l’exemple typique, j’ai fait une démonstration à Bercy il y a quelques années, je n’ai pas pu la répéter, la préparer, j’ai tellement vécu en visualisation, j’ai tellement vécu qu’il s’est passé exactement ce que j’ai vécu.

Comme le cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l’imaginaire, tout ce que j’ai vu, je l’ai visualisé, mais vraiment les sensations, c’était Bercy avec les lumières, puis je connais bien Bercy. J’ai tellement vu les choses, je l’ai tellement sentie dans mon corps, je suis arrivé, il s’est passé exactement ce que je voulais.

C’est ça le danger, c’est que j’aurais pu visualiser une chute, je serais juste tombé, j’ai visualisé la réussite. Dans ma vie je visualise toujours des choses en positif et honnêtement sans prétention, je suis rarement en difficulté, quand je le suis, c’est une expérience quoi, c’est que ce n’est pas aujourd’hui.

Mathieu Vénisse : C’est là où on arrive un peu à cet aspect dev perso ultime où on dit je crée ma réalité quoi.

Franck Ropers : Ah mais j’y crois, j’y crois. Il y a ceux qu’on ne maîtrise pas, mais à 80 % tu crées ton futur.

Mathieu Vénisse : Tu prêches à un converti.
Alors une autre question maintenant, qui revient souvent aussi pareil dans les questions que j’ai et qui intéresse beaucoup mon audience, quand on réussit, on s’expose. Qui dit réussite dit exposition par les médias, sur internet aujourd’hui, même les jeunes aujourd’hui sur les réseaux sociaux sont très exposés alors qu’ils ne réussissent pas et qu’ils ne sont en fait rien à vos débuts. Enfin… ils sont juste un individu qui n’a rien fait d’extraordinaire, mais avec quelques photos, on est très vite exposé.
Et qui dit exposition dit assujettissement critique. C’est-à-dire il y a les haters qui arrivent comme ça, qui disent « toi, tu es une grosse merde ». Tu en as, j’en ai tous les jours aussi, comment est-ce que tu gères les critiques ? Moi je dis qu’il ne faut pas les gérer, je dis qu’il faut les filtrer et c’est quoi ton avis là-dessus ? Comment est-ce que tu gères ou tu filtres ça ?

Comment gères-tu les critiques des internautes ?

Franck Ropers : Bah en fait, je ne les filtre pas, je ne les gère pas puisque je ne les regarde pas. Je le sais par des gens qui me disent : « Tu as vu ce que tu viens te prendre ? Ils viennent de se moquer de toi », je dis « Ah ouais ».
Ça glisse parce que déjà, je vais perdre de l’énergie. Je vais perdre du temps à les lire. Puis, attention il y a critique et critique ! Les mecs qui balancent des trucs derrière le clavier qui n’existent pas parce que quand tu fouilles, on se rend compte qu’ils n’ont même pas de compte, ils ont juste créé quelque chose pour te défoncer. Tu as les concurrents qui vont faire appel à des mecs pour te défoncer aussi donc ce n’est pas important.

Par contre si c’est des critiques qui viennent de l’extérieur pour des gens qui ne sont pas identifiés, je ne m’en occupe pas. Par contre si c’est des critiques qu’elles soient positives ou négatives de mon entourage proche, des gens qui m’apprécient, là j’en tiens compte. Parce que ça veut dire soit je me suis trompé, soit il faut que j’argumente pourquoi j’ai fait ça donc ça, ça m’intéresse. Si mes collaborateurs me disent : « Là je pense que j’aurais peut-être dû faire comme ça parce que voilà », là j’écoute.

Maintenant si c’est pour me dire tu es un vieux con, tu ne ressembles à rien. OK ce n’est pas un souci, je suis vieux et il a complètement raison, je ne ressemble à rien, pourquoi pas. Par contre moi je me dis un truc très clair. Moi je suis bien dans mes pompes, je continuerai à faire ce que j’ai à faire, personne ne m’arrêtera parce que personne ne pourra m’empêcher d’être sur YouTube. Personne ne pourra m’empêcher de lire, personne ne pourra m’empêcher de m’entraîner à 5h le matin. Par contre toi ce qui est clair, c’est que le temps que tu passes à me critiquer, tu n’en fais rien ! Malheureusement, tu vis ton mal-être à travers ma réussite donc tu vas t’enfoncer dans ton mal-être. Et quelque part, ça te ramène à toi-même.

Alors si j’ai la personne en face, je vais essayer de lui tendre la main en lui disant : « écoute, tu m’as critiqué, je t’invite, tu me suis. Tu regardes après tu pourras dire c’est bien, ce n’est pas bien. » L’exemple typique c’est la série unique quand j’ai parlé de la série unique, les gens n’ont pas compris le protocole. Puis à chaque fois que j’explique le protocole, on fait « Ah ouais, mais ce n’est pas vraiment la série unique », je fais « non, c’est une série unique, mais il se passe des choses avant. Si tu n’as pas accès au protocole, tu ne sais pas ce que c’est. Puis après je lui dis « tu as été voir les données scientifiques sur le domaine ? Je n’ai jamais dit qu’il serait Monsieur Univers ! Ils me disent « Ah eh bien, non ». Bah je dis : « Va voir Prevost. Va voir un tel. Va voir ce que dit telle personne, tel culturiste, il y a Gasser qui en a parlé, il a été champion du monde ». Je lui ai dit :« Va voir, mais il ne t’a pas dit que tu serais Monsieur Univers. Il t’a dit voilà ce qu’on dit et voilà ce qu’on a constaté ».

Les gens me disent : « Ah ouais ! » Je répond : « Tu n’as pas pris le temps ». C’est ça, c’est des critiques rapides qui sont légères, donc je n’en tiens pas compte. Moi, tu peux me mettre 100 critiques, je continuerai.

Quand j’ai monté ma boutique en ligne, on m’a dit « Tu vas te planter, tu ne réussiras pas, tu te prends pour un Américain », j’ai continué et puis bah, comme je dis toujours, il y a 3 étapes dans la vie : on t’ignore, on te critique et on te copie.

Mathieu Vénisse : Ouais, alors ce n’est pas toi qui as dit ça, mais je ne sais plus qui a dit ça, il y a une citation très connue qui est comme ça.

Franck Ropers : Bah voilà tu vois, je ne le savais même pas. Mais c’est toujours comme ça, regarde. On m’a ignoré quand j’ai monté ma boutique, on m’a dit toute façon « il va se planter ». On m’a critiqué, mais violemment dans le monde des arts martiaux parce que ça ne se fait pas, les us et coutumes ! Je ne sais pas d’où ça vient, puis après on m’a copié parce que plein de mecs ont fait comme moi. C’est pour ça que j’ai dit ça, c’est exactement ce qui s’est passé et mon webmaster du moment m’a dit « Mais tu es fou parce que tu fais quelque chose que ne font pas ». Bah je lui ai dit « Écoute si tu veux être différent des autres, fais exactement ce que les autres ne font pas sinon tu seras comme les autres ». Ça, ce n’est pas de moi, mais c’est un peu ça quoi.

Mathieu Vénisse : C’est ce qui s’est passé quand j’ai lancé Penser et Agir en 2012, on m’a dit « tu es ingénieur, tu n’as pas le droit de faire de psychologie et en plus jamais les gens ne le feront sur internet parce qu’il faut un thérapeute ». Je leur ai dit « écoutez on verra ça, on verra plus tard » et puis aujourd’hui voilà.

Franck Ropers : Maintenant les gens regardent ce que tu fais voilà, et parfois s’inscrivent à tes formations.

Mathieu Vénisse : Oui, ils critiquent, ils copient, ils font exactement la même chose et puis je les vois échouer. J’ai remarqué, c’est assez intéressant sur internet. En fait, tout ceux qui se lancent me contactent pour rédiger chez moi. Parce que sur internet ce qui compte c’est les backlinks, bon voilà on ne va pas rentrer là-dedans. Ils créent le site, 99 % des gens au bout de 3 mois ils ont abandonné. Il y a 1 % de gens qui vont rester et ce 1 % a une idée en fait différente finalement.

Dernière question très rapide, en dehors du livre que tu viens de sortir, est-ce qu’il y a un livre, c’est une question très compliquée, mais un livre que tu conseillerais aux gens qui regardent cette interview pour réussir dans le sens large du terme de la réussite ?

Quel est le bouquin sur la réussite que nous conseillerais-tu ?

Franck Ropers : Ouais alors un livre qui est assez simple que j’ai donné à une de mes filles : « Père riche, Père pauvre » et « La semaine de 4 heures » de Timothy Ferriss, l’automatisation. Alors après c’est du marketing, on en fait ce qu’on veut, mais il y a un fond intéressant sur l’optimisation, sur la loi Pareto. Il a fait l’analogie, il a fait la même chose avec la musculation, très intéressant avec les principes d’Ockham et tout ça. Et tu te rends compte que ce n’est pas un sportif à la base de haut niveau, mais qu’est ce qu’il a fait ? Il a pratiqué le mentoring. Il a été voir les meilleurs et il a dit : « Je fais la synthèse de ce que disait le meilleur ». Mais quelle intelligence !

Moi je rencontre des gens, je travaille beaucoup avec des gens en neurosciences et je me rends compte qu’il y a des gens qui ont étudié pendant 20 ans. Bah je fais une synthèse de ce qu’ils ont étudié pendant 20 ans s’ils le veulent bien avec eux. Eh bien, j’ai gagné du temps. Donc ça te permettra d’étudier d’autres choses à côté. Si je prends tout à zéro, c’est compliqué ! Alors il y a des choses que j’ai envie d’étudier donc je me rapproche des meilleurs, moi j’ai toujours essayé de travailler avec les meilleurs, j’adore parce que je n’aime pas perdre mon temps, puis j’ai un âge où je n’ai pas non plus 100 ans à vivre encore ! J’ai 57 ans, je peux oublier bientôt, donc je dis qu’il faut que j’en profite.

Et deuxièmement, ça, c’est quand j’aime et quand je n’aime pas, alors c’est un principe de vie très simple, je délègue. C’est que je ne peux pas savoir tout, j’ai des tâches qui ne m’intéressent pas et je délègue.

Et l’exemple typique que j’ai utilisé récemment dans une entreprise, je coache beaucoup en entreprises, il y a un truc qui m’avait choqué, T. Ferris en parle en plus c’est assez marrant. Un chef d’entreprise qui avait l’intelligence financière qui était à mon avis très limitée pour moi. Il faisait le ménage lui-même dans l’entreprise. Il dit : « Ouais, mais une femme de ménage c’est 15 euros. Tu te rends compte c’est cher et tout », mais j’ai dit « tu coûtes combien de l’heure toi ? ». Il me répond : « Pourquoi tu me dis ça ? » Je dis : « Tu vois si tu gagnes 50 de l’heure, bah tu gagnes 35 mec. Je lui dis « Là tu es en train de perdre de l’argent », il me répond « mais tu es dingue », alors je lui ai fait un tableau, tableau Excel et je lui ai expliqué. Il m’a dit « Waouh ! » Après je lui parlais du revenu relatif et absolu, je lui dis « Tu bosses 2 fois plus que les autres donc tu es smicard, en fait les gens que tu emploies ont le même salaire que toi ».

Il n’avait aucune notion de ça, je lui ai dit « Prends ce bouquin, tu le lis, je ne dis pas que tout est à prendre, c’est américain, c’est du marketing, mais peut-être que tu vas voir les choses différemment. Peut-être que tu vas automatiser, peut-être que tu vas plus déléguer. Peut-être tu vas prendre plus de temps pour toi, prendre du recul, te recharger en énergie. Peut-être que tu vas te rends compte que tu ne prends pas les bonnes voies ».
Et ça, c’est important de travailler sur soi, de garder un temps dans la journée où tu vas travailler sur toi, tu vas faire une forme d’introspection, ça peut être assis sur un banc. Moi je sais que j’aime bien m’asseoir sur un banc au soleil, je ferme mes yeux, je réfléchis. Qu’est-ce que je fais ? Est-ce que j’avance dans le bon sens ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Est-ce qu’il y a des frustrations ce jour ? Voilà.

Mathieu Vénisse : OK donc Père riche, Père pauvre et La semaine de 4 heures de Timothy Ferriss.

OK super merci beaucoup ! Tout ce que tu as dit ça m’a parlé vraiment énormément et puis merci aussi d’être si accessible parce qu’honnêtement, dans les allées du salon du fitness où on s’est rencontrés, je suis venu te parler, tu as été super sympa et une semaine après on fait l’interview ensemble.

Franck Ropers : Tu sais, tu connais la méthode des 4×20 en PNL ?

Mathieu Vénisse : Des quoi ?

Franck Ropers : Méthode des 4×20.

Mathieu Vénisse : Non celle-là je ne la connais pas.

Parle-nous de la méthode 4×20

Franck Ropers : Bah c’est une méthode qui utilise le subconscient. On l’apprend en hypnose ça et on l’apprend en PNL. Si tu veux, il y a une loi de l’inconscient, le subconscient qui le fait donc, on ne sait même pas. C’est quand on voit quelqu’un pour la première fois qu’on ne connait pas oo on regarde donc les 20 cm qu’il y a entre les 2 oreilles, est-ce qu’il est souriant ? Est-ce qu’il a un beau regard ? Ce qui a été ton cas.

Deuxièmement on regarde les 20 mouvements, tu avais des mouvements très amples, très souples, très sereins. Ensuite tu regardes les 20 pas. J’ai regardé tes pas quand tu es venu à moi et j’ai regardé tes pas quand tu es parti. Tu as l’air tranquille et serein. Tu n’avais pas l’air du mec précipité qui cherche à tout prix quelqu’un, YouTubeur pour se faire connaitre, pas du tout. Et après tu as la loi des 20 secondes. Les 20 secondes quand je me suis connecté avec toi, j’ai regardé un peu rapidement, voilà donc tu as rempli les 4 conditions qui font que tu sais que cette personne, tu peux te connecter avec, voilà !

Mathieu Vénisse : Ouais je ne connaissais pas le… en fait la théorisation du truc, mais après on sait quand on discute avec quelqu’un si on est connecté, enfin aligné, moi j’aime bien dire, avec la personne ou pas.

Franck Ropers : Si jamais et si ça arrive, malheureusement tu loupes ces 4×20, ça va être très difficile après de faire en sorte d’avoir une bonne vision de la personne ou que moi je donne une bonne vision de la personne. Si je me crame la première fois, toi tu ne vas pas forcément enregistrer une bonne image positive et ça va être difficile. Je vais ramer ! Je travaille beaucoup avec des gens pour les entretiens, quand ils font des séminaires, la façon dont ils montent sur scène, je lui dis : « Tu as 20 secondes mec. Tu n’as pas 3 heures donc si tu déconnes dès le début par un comportement, par un stress, par des gestes qui sont négatifs, toxiques ou simplement par une élocution qui n’est pas correcte, tu es mort ! Tu es mort parce que tu peux ramer mec, même si tu es compétent, tu vas ramer. Donc bosse sur ces 20 secondes et puis tout ce qui doit être en place ».

Être souriant, ça ne mange pas de pain, être relax, ça ne mange pas de pain, avoir une élocution qui n’est pas forcément élaborée, mais qui est simple, nature et puis avoir une marche souple, ample, c’est un signe de confiance en soi quoi. Donc voilà ce que je regarde.

Mathieu Vénisse : Super dernier conseil et puis bah du coup merci de m’avoir analysé comme ça, ça fait plaisir.

Bon pour toutes les personnes qui ne connaitraient pas Franck Ropers, mais quand-même, là je pense que ce n’est pas moi qui vais t’apporter du monde. En tout cas, tous les liens, ta chaîne, ton site, tes programmes et tout ce que tu veux que je mette sera en description de cette vidéo. Moi je vais partager l’interview avec mes abonnés, on va la mettre sur le site et tout. Encore merci, si tu veux rajouter quelque chose tu peux et sinon je crois qu’on a touché à une super interview là.

Maximiser la rencontre sociale

Franck Ropers : Pour finir, je dirai simplement ce qui rend humble et ce qui permet de construire une belle vie, c’est de rencontrer des gens. Rencontrer des gens un maximum, parlez à la boulangère, n’importe qui, ce n’est pas se passer au-dessus des autres c’est toujours simple, parce que si on est simple, on devient accessible, on devient agréable. Si on pense qu’on est dessus des autres, on ne pourra pas pratiquer ce qu’on appelle le pouvoir de l’attraction. Pouvoir de l’attraction c’est simplement être simple, être bien dans ses pompes et être à l’aise donc les gens vont venir à vous et on va plus voir quelqu’un qui ne fait pas la gueule et qui est serein qu’avec un qui fait la gueule, c’est aussi simple que ça.

Et en fait c’est pour ça que quand les gens, moi je fréquente de gros businessmans. Il y en a qui sont d’une simplicité telle qu’on ne s’en rend pas compte. On sent que ces gens-là ont une richesse incroyable et ils ont de plus en plus de réussite dans tous les domaines sociaux et financiers, et ceux qui pensent qu’ils sont imbus de leur personne parce qu’ils pensent… bah ils vont rester toujours en haut. C’est une erreur et ils finissent par chuter parce que justement, ils sont tellement puants qu’on ne va pas vers eux. Et ils s’enfoncent, ils s’enferment et ils meurent. Voilà ce que j’ai à dire, c’est rester humble et aller vers les autres.

Mathieu Vénisse : Super, merci beaucoup, Franck, mais je vais te libérer parce que tu es super occupé. Si vous avez aimé cette vidéo, n’oubliez pas de faire un petit clic sur le pouce en l’air. Abonnez-vous à la chaîne en cliquant sur le bouton S’abonner qui est juste en dessous, abonnez-vous à la chaîne de Franck si vous ne le connaissez pas, vous verrez il y a des trucs supers et je vous dis à très bientôt.

Ciao, merci Franck !

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Après avoir obtenu mon Master en Sciences à l’Université de Nantes en 2009, je travaille pendant 4 ans en tant qu’ingénieur d’études auprès des plus grands noms français de l’aérospatiale, du nucléaire et du militaire. En février 2012, alors que je ne trouve plus aucun sens dans mon métier, je crée Penser et Agir. C’est ainsi que je renoue avec mes passions : la psychologie, le développement personnel et l’entrepreneuriat. J’adapte à la psychologie et au développement personnel la logique et la structure des raisonnements que j’ai acquis en tant qu’ingénieur d’études pour créer ma propre approche : Le développement personnel par l’Action. Aujourd'hui, Penser et Agir, c'est plus de 100 000 visiteurs par mois, plus de 150 000 abonnés à la newsletter et plus de 3 000 personnes qui m'ont déjà fait confiance en suivant mes programmes en ligne. Pour en savoir plus : Qui est Mathieu Vénisse ?

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