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Syndrome de Noé : quand le héro des animaux devient leur bourreau

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Qu’il s’agisse d’un chien, d’un chat, d’un lapin… adopter un animal de compagnie est une expérience formidable et réellement enrichissante. De plus, la présence d’animaux domestiques chez soi apporte beaucoup de bonheur et de joie. En effet, ces petits compagnons égayent le quotidien, diminuent le stress et surtout ils sont d’indéniables antidotes à la solitude. Et puis, un animal de compagnie, c’est toujours moins de stress et beaucoup de câlins, de papouilles et de léchouilles. On peut dès lors comprendre que beaucoup ne se contentent pas d’en posséder un seul, mais deux ou trois. En revanche, au-delà de ces chiffres plus que raisonnables, il se peut qu’il s’agisse d’un besoin maladif d’accumuler des animaux. C’est ce que l’on appelle communément le syndrome de Noé. Zoom sur cette étonnante pathologie.

Quand l’amour des animaux devient pathologique

Vous connaissez certainement le récit de l’arche de Noé, ce bateau titanesque construit par Noé pour survivre à un déluge apocalyptique. Pour l’histoire, Noé, sur ordre divin, construit une arche pour lui et sa famille. Ceci afin de survivre au déluge visant à exterminer toute forme de vie sur Terre. Dans le même temps, Dieu lui ordonne de recueillir dans son arche deux spécimens de chaque espèce animale pour repeupler la planète après le Déluge.

En psychologie, ce personnage biblique a donné son nom à une pathologie : le syndrome de Noé.

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Les caractéristiques de ce trouble mental

Tirée de l’anglais « animal hoarding » ou « accumulation d’animaux » en français, cette pathologie se caractérise par l’accumulation démesurée et compulsive d’un nombre important d’animaux d’une ou plusieurs espèces distinctes. Et cela sans avoir les moyens tant en argent qu’en espace, de les assumer et de répondre à leurs besoins. Mais aussi, d’assurer leur bien-être animal. Ce comportement aujourd’hui considéré comme une forme de maltraitance est rattaché aux troubles obsessionnels compulsifs (TOC) selon la classification de l’Association américaine de psychiatrie.

Pour rester dans la métaphore du personnage biblique, la personne souffrant du syndrome de Noé s’entoure des dizaines, voire des centaines d’animaux de toutes les espèces qu’il croit sauver du chaos du monde extérieur. Il recueille ainsi, des animaux au nombre sans cesse croissant et transforme sa demeure en véritable refuge ou en élevage.

Qui est concerné par la maladie ?

L’accumulation d’animaux est un trouble qui concerne tout le monde. Cependant, selon une étude réalisée en 1999 par le vétérinaire Gary Patronek, 76 % des malades sont des femmes dont 46 % sont âgées de plus de 60 ans et vivant seules. Les séniors sont les plus exposés en raison de leur isolement social.

Syndrome de Noé : les symptômes

Il est important de savoir distinguer les hoarders des personnes qui aiment les animaux et qui les adoptent par passion. Voici alors comment reconnaître une personne souffrant d’une accumulation obsessionnelle d’animaux.

Un syndrome du sauveur

Tout d’abord, le malade ou le hoarder, convaincu d’être investi d’un sacerdoce pour sauver les animaux, souffre d’un véritable syndrome du sauveur. En effet, ce Noé moderne ne supporte pas l’idée qu’un animal puisse souffrir de maltraitance ou d’abandon. Mais surtout, il ressent le besoin de sauver toutes les âmes esseulées qu’il croise sur son chemin.

Résultat : la personne atteinte du syndrome de Noé va accumuler inconsciemment un nombre insensé d’animaux dans sa demeure alors que ce dernier ne dispose pas des ressources nécessaires. Non seulement pour entretenir son arche de Noé, mais aussi pour assurer un entretien correct à ces animaux ainsi que pour leur procurer les soins nécessaires à leur bien-être animal.

Un trouble de l’attachement

L’individu souffre d’un trouble de l’attachement et éprouve un amour inconditionnel pour ses animaux. Souvent, il peut même anthropomorphiser ces derniers en les considérant comme ses enfants de substitution. Ainsi, il se retrouve dans l’incapacité de s’en séparer. Le malade du syndrome de Noé refuse tout bonnement de les laisser rejoindre un centre d’accueil plus apte à s’en occuper correctement.

Incapacité à accepter l’aide des autres

Croyant réellement qu’il a un don pour communiquer avec les animaux et qu’il est le seul à savoir écouter les besoins de ces derniers, le hoarder rejette très souvent l’aide des autres et est incapable d’accepter les critiques.

Cette croyance de savoir écouter les animaux et l’incapacité d’accepter les critiques et l’aide des autres causent souvent une perte du sens de la réalité et un déni des souffrances subies par les animaux. Au final, la personne atteinte du syndrome de Noé réalise ce qu’elle déteste le plus : la maltraitance d’animaux.

Les signes d’alerte

Les signes suivants doivent alarmer l’entourage de l’individu :

  • le hoarder se repli sur lui-même et souffre d’un isolement social avéré ;
  • le malade reste confiné chez lui avec ces animaux ;
  • il a une difficulté à estimer le nombre d’animaux accueillis ;
  • son logement est sale et détérioré ;
  • il néglige son bien-être et son hygiène corporelle ;
  • les animaux sont en mauvaise santé ;
  • aucun effort pour faire adopter les animaux ;
  • une considération des refuges légitimes comme des ennemis.

Exemples de situation réelle du syndrome de Noé

  1. En 2011, près de 180 animaux sont retrouvés dans un studio à Rochefort en France. Dans cet espace d’à peine 20 mètres carrés s’entassaient 17 chats, une quarantaine de rats, des cochons d’Inde, des hamsters, des lapins, des perruches, des octodons, des gerbilles, des poissons tropicaux. Tous étaient dans un état déplorable et certains commençaient même à se manger entre eux.
  2. En 2016, la Société vosgienne de protection des animaux (SCPA) a découvert 113 chats dans un appartement à Vosges. Les félins n’étaient ni vaccinés ni tatoués, et vivaient dans un logement insalubre. Pourtant, le propriétaire qui souffrait probablement de syndrome de Noé affirmait qu’elle prenait soin de ses chats en dépensant jusqu’à 750 euros par mois.
  3. En 2021, 23 chats en piteux état ont été retrouvés chez un octogénaire à Nice. Tandis qu’une centaine de cadavres étaient enterrés à proximité de sa maison.

Les causes de cette pathologie

L’accumulation obsessionnelle d’animaux est un mal difficile à cerner. En effet, divers facteurs auraient pu déclencher ce trouble mental.

Un traumatisme émotionnel

Selon l’ASPCA, certaines personnes qui souffrent de cette pathologie en sont atteintes suite à un traumatisme émotionnel. Ainsi, la perte d’un proche, un abandon, un divorce, etc., peut être à l’origine du syndrome de Noé. Un manque affectif remontant à l’enfance peut aussi causer ce comportement addictif.

En se dévouant à ses petits compagnons, le hoarder cherche à réparer le traumatisme qu’il a vécu. Effectivement, en présence de la vulnérabilité d’un animal, il revoit sa propre vulnérabilité. Ayant tendance à s’identifier à l’animal laissé pour compte, il lui est insupportable de le voir abandonné. En conséquence, le hoarder ressent le besoin de réparer le mal qui lui était fait. Il se met alors dans la peau d’un sauveur en accueillant un maximum d’animaux chez lui, sans avoir la capacité de subvenir à leurs besoins.

Le syndrome de Noé chez les employés de refuges

Ce trouble obsessionnel compulsif se rencontre fréquemment parmi les employés de refuges. Se sentant profondément impliqué dans sa mission, le bienfaiteur des animaux éprouve le besoin d’accueillir tout ce qui souffre. Pensant qu’il est le seul qui est capable de s’occuper de ces animaux en souffrance, il commence à les adopter, finissant par tomber dans l’excès. Progressivement, il devient intransigeant face à toute demande d’adoption. Et puisqu’aucun candidat n’est assez bien pour accueillir ses protégés, les animaux s’entassent. Il devient de plus en plus difficile de les nourrir et les soigner.

accepter les critiques

Le syndrome de Noé suite à un mal-être psychologique

Ce trouble obsessionnel compulsif serait associé à la paranoïa, la dépression, des troubles de l’attachement ou encore des troubles de la personnalité. Le mal-être psychologique dont souffre l’individu le pousse à l’isolement. Pour combler le sentiment de vide intérieur, il commence à accumuler des animaux.

La personne atteinte de ce trouble a souvent tendance à considérer les animaux comme des enfants de substitution, des membres de la famille ou des amis. Dépendant entièrement de leur propriétaire, ces animaux permettent aux personnes souffrant de solitude de se sentir utiles et importantes.

Les risques liés au syndrome de Noé

Les conséquences pour les animaux victimes

Cette maladie mentale a des répercussions désastreuses sur le bien-être animal. Parfois, il peut même mettre en danger la vie des animaux. En effet, bien que le hoarder refusera farouchement d’être responsable de la souffrance de ces bêtes qu’il séquestre, trop nombreux, ces derniers se retrouvent confinés dans un même espace insalubre.

D’ailleurs, l’hygiène déplorable de leur habitation peut provoquer des infections ou des maladies. Parasités et malades, les animaux se contaminent alors, mutuellement, et meurent pour la plupart prématurément. Pourtant, la personne qui souffre du syndrome de Noé, manquant de moyen, ne pourra pas leur assurer les soins adéquats. Ce qui signifie l’absence de vaccin ou de stérilisation. Les animaux, une fois sauvés de leur bourreau, sont si mal en point qu’ils doivent être euthanasiés.

Puis, comme le hoarder est incapable de fournir à ses pensionnaires une alimentation saine et suffisante, la famine est fréquente et les animaux meurent de faim.

Les conséquences pour la personne

Si avoir quelques animaux de compagnie chez soi ne pose pas forcément de problème, la situation devient alarmante lorsque les bêtes ne vivent pas en de bonnes conditions. Le propriétaire victime de syndrome de Noé met en danger sa santé en cohabitant avec autant de mammifères non soignés. Outre les infestations de tiques et de puces, il s’expose à bon nombre de maladies telles que :

  • la zoonose ;
  • les infections de peau dues à des champignons ;
  • les infections de plaie ;
  • les maladies respiratoires ;
  • les vers intestinaux ;
  • la diarrhée.

Par ailleurs, ce trouble a aussi une incidence négative sur le relationnel. L’individu concerné est souvent en conflit avec le voisinage en raison des nuisances olfactives et sonores provoquées par les animaux.

Syndrome de Noé : que faire ?

Même si cette accumulation maladive d’animaux cause énormément de souffrance animale, il n’existe pas encore à ce jour de réelles solutions qui permettent de la prendre en charge. En effet, les traitements sont les mêmes que pour les autres accumulations compulsives pathologiques. Néanmoins, le suivi d’un psychologue peut être une solution envisageable. C’est essentiel pour apprendre au malade à ne pas s’isoler, à écouter ses propres besoins et y répondre sans avoir besoin de les compenser par l’adoption d’animaux.

Dans tous les cas, il est du devoir de chacun de sensibiliser son entourage au syndrome de Noé. Tout simplement parce qu’en prenant conscience de l’existence de cette pathologie, on peut facilement se prendre en main dès l’apparition des premiers symptômes. Aussi, il est important de comprendre que bien que les animaux contribuent à votre bien-être, il faut apprendre à se fixer des limites pour ne pas tomber dans ce trouble compulsif.

Qu’en est-il de la législation ?

Les personnes atteintes de cette pathologie font souvent l’objet d’une plainte pour cruauté envers les animaux. Cependant, les faire écoper une peine est une option insuffisante pour remédier à ce genre de situation. Les individus qui souffrent du syndrome de Noé ont besoin d’un suivi médical, sans quoi ils sont susceptibles de recommencer.

Néanmoins, il faut admettre que la loi permet d’encadrer en partie la possession d’animaux et de réduire les cas d’accumulation d’animaux. L’article 2 du code rural L. 214-6, par exemple, limite à neuf le nombre de chiens de plus de quatre mois ou de chats de plus de dix mois qu’un particulier peut posséder. Au-delà de cet effectif, il sera considéré comme un éleveur ou un propriétaire de refuge. Dans ce cas, il doit déclarer les animaux auprès de la Direction des Services vétérinaires (DSV).

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A propos de l’auteur

Après avoir obtenu mon Master en Sciences à l’Université de Nantes en 2009, je travaille pendant 4 ans en tant qu’ingénieur d’études auprès des plus grands noms français de l’aérospatiale, du nucléaire et du militaire. En février 2012, alors que je ne trouve plus aucun sens dans mon métier, je crée Penser et Agir. C’est ainsi que je renoue avec mes passions : la psychologie, le développement personnel et l’entrepreneuriat. J’adapte à la psychologie et au développement personnel la logique et la structure des raisonnements que j’ai acquis en tant qu’ingénieur d’études pour créer ma propre approche : Le développement personnel par l’Action. Aujourd'hui, Penser et Agir, c'est plus de 100 000 visiteurs par mois, plus de 150 000 abonnés à la newsletter et plus de 3 000 personnes qui m'ont déjà fait confiance en suivant mes programmes en ligne. Pour en savoir plus : Qui est Mathieu Vénisse ?

Commentaires

2 Commentaires

  1. Moi

    Il est souvent question des mauvaises conditions des animaux dans les articles qui traitent du syndrome de Noé mais leurs « priopriaitaires » sont malades et malheureux, par conséquent c’est à eux qu’il faut venir en aide en premier lieu.
    La tâche est compliquée dans la mesure où l’aide ne doit pas être considérée par le « malade » comme une « caution » ou un « encouragement » qui le conforterait dans la poursuite de ses actions.
    J’ai mlheureusement était confrontée à une situation similaire où la personne dont j’etais tombée amoureuse est restée dans le dénie, me cachant certaines situations telles que des naissances qui aggravaient la situation.
    J’ai été totalement démunie face à l’ampleur de la situation et j’ai pris la douloureuse décision de partir..
    mon aide se « limitait » à une aide financière et quelques week end de « corvées » pour tenter de la soulager.
    Tous ces efforts ne l’ont pas aidé et j’ai peut être contribuer à la persuader que la situation n’était pas si compliquée que cela alors qu’elle l’était au plus haut point.
    C’est quand elle s’est obstinée à le dire et le croire que j’ai petit à petit pris la décision de me « retirer »
    J’en veux aux personnes « bienveillantes » qui part leurs belles paroles, leur « admiration » l’encouragent et finalement l’enfoncent toujours plus loin..
    j’ai mal de la savoir dans cette situation mais j’ai préféré me protéger moi.
    Tous les conseils que je pouvais lui donner était pris comme une agression.
    1 ou 2 fois elle a sentie que la situation pouvait nous séparer et elle m’a laissé croire qu’elle allait prendre les choses en main mais, le quotidien reprenait son cours et les excuses se multipliaient.
    Elle a même fait appel à des associations pour lui venir en aide mais les rdv se faisaient en dehors de ma présence.. elle me laisser croire que des solutions allaient se mettre en place mais les jours, les semaines passaient pour finalement dire que ces gens étaient des incapables et qu’elles ne pouvait compter sur personne..
    En résumé, il est difficile d’aider quelqu’un qui nie en avoir besoin.

    Réponse
    • Mathieu

      Bonjour,

      Merci pour votre commentaire.

      Je vous suis reconnaissant de votre témoignage, c’est très intéressant 🙂

      A très bientôt sur Penser et Agir,
      Mathieu.

      Réponse

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