Interview Aurelien Amacker
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Aurélien Amacker : De 0 à 1 million d’euros et plus ! (Interview)

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Aurélien Amacker est l’auteur du livre « Je gagne ma vie avec mon blog : L’aventure qui m’a amené de 0 à plus de 1 million de ventes sur Internet tout en voyageant aux 4 coins du monde”.

Il est le créateur du blog Read me I am Famous, du forum WebEntrepreneurDebutant ainsi que de l’outil Systeme.io

Au début de sa carrière sur le web il gagne 2,55€ en 2 ans puis 1000€ / mois au bout de 6 mois. 1 an plus tard il gagne 500 000€ en 2 semaines puis parvient à dépasser le million d’euros de chiffre d’affaires.

Aujourd’hui il pars à la conquête des États-Unis avec un business plan à plusieurs million d’euros dans un domaine très concurrentiel : les outils marketing en ligne.

Les questions que j’ai posées à Aurélien Amacker :

  • Qu’est-ce qui t’a poussé à changer de vie ?
  • En 2007, tu es licencié et tu décides de partir en Australie, pourquoi tout changer d’un coup ?
  • Pour ta première expérience entrepreneuriale tu crées une entreprise de vente au porte à porte, peux-tu nous raconter cette expérience ?
  • En 2009, tu rentres en France, dans quel état d’esprit es-tu à ce moment-là ? Pourquoi cherches-tu à nouveau un travail salarié ?
  • Pourquoi mets-tu 2 ans à prendre conscience que tu peux gagner de l’argent sur Internet ?
  • Lorsque tu cherches à rencontrer des mentors, qui semblent à priori inaccessibles, comment fais-tu pour réussir à les contacter ?
  • En Septembre 2010 tu signes le plus gros chèque que tu n’ais jamais fait à cette époque : plus de 20000 euros… Comment as-tu fait le choix de sauter le pas ?
  • Puis, un jour, tu es piraté et traité publiquement d’arnaqueur… Comment gères-tu ces critiques douloureuses ?

Pour suivre Aurélien Amacker :

Transcription textuelle de l’interview

Mathieu Vénisse : Bonjour à tous et bienvenue dans cette nouvelle interview pour Penser & Agir, aujourd’hui j’ai le plaisir de recevoir Aurélien Amacker, salut Aurélien !

Aurélien Amacker : Salut Mathieu !

Qui est Aurélien Amacker ?

Mathieu Vénisse : Alors, Aurélien, tu es l’auteur du livre « Je gagne ma vie avec mon blog ». Alors je lis le sous-titre du livre « l’aventure qui m’a amené de 0 à plus d’un million d’euros de vente sur internet tout en voyageant aux 4 coins du monde », donc une histoire qui n’est quand même pas standard, tu as créé plein de blogs, de sites sur internet, notamment le blog readmeimfamous.com, un petit peu l’image de David Guetta avec le « Fuck me, I’m famous », mais toi tu as fait le « Read Me I’m Famous », donc un joli jeu de mots, joli positionnement marketing, on pourra en reparler un petit peu dans l’interview. Tu as créé un forum qui s’appelle Web Entrepreneur Débutant, tu as ton site de personal branding comme en dit aurelienmacker.com, un site pour apprendre l’anglais « anglais5minutes.fr », et aujourd’hui un outil en ligne qui s’appelle Systeme.io qui aide les entrepreneurs web à vendre des formations, des produits, même des produits physiques, j’ai vu ça, sur internet. Pour faire court, au début quand tu te lances sur internet, tu gagnes 2,55 € en 2 ans, ce qui est bravo ! Puis 6 mois plus tard, tu passes à 1 000 € par mois, 1 an plus tard tu réalises la prouesse de faire 500 000 € en 2 semaines, et encore 1 an plus tard tu dépasses le million d’euros. Donc là, on arrive en 2012 et là c’est un petit peu ce que j’appelle la descente aux enfers, la dégringolade, tu es piraté et on te traite d’arnaqueur sur internet, il y a des petits malins qui maîtrisent le SEO. Donc le SEO c’est le référencement web en première page sur ton prénom et ton nom de famille, tu te retrouves associé à une image d’arnaqueur, donc j’imagine que ça a été très dur à vivre, et on va en parler dans cette interview, c’est ce qui m’intéresse parce que d’un point de vue psychologie et développement personnel, c’est hyper dur de se relever après ça j’en suis certain. Aujourd’hui, donc tu crées un outil qui s’appelle Systeme.io, tu pars à la conquête des États-Unis et tu as un business plan entre 5 et 10 millions d’euros par an à 5 ans, donc aujourd’hui si le projet démarre et toi tu vas être à 5 et 10 millions d’euros par an d’ici à 5 ans, waouh ! Quelle histoire, quelle interview au programme, salut Aurélien et merci d’avoir accepté de répondre à mes questions.

Aurélien Amacker : Avec plaisir !

Mathieu Vénisse : Alors, c’était une petite intro pour donner envie aux personnes qui regardent cette interview de rester jusqu’au bout, on va vraiment rentrer dans les détails et on va repartir au début et voir un petit peu ta psychologie et qu’est-ce qui se cache derrière toi, ton personnage, comment est-ce que tu fonctionnes à l’intérieur. En 2007, tu es licencié et tu décides de partir vivre en Australie, qu’est-ce qui se passe dans ta tête à ce moment-là ? Pourquoi tu es licencié ? Qu’est-ce que tu fais à ce moment-là et pourquoi tu décides de tout quitter pour voyager en Australie ?

En 2007, tu es licencié et tu décides de partir en Australie, pourquoi tout changer d’un coup ?

Aurélien Amacker : Ok, alors tu parles de développement personnel, moi j’ai découvert le développement personnel c’était vers 2004 ou 2005. Au départ, c’était des forums de séduction, donc c’était frenchtouchseduction.com, je pense qu’on est nombreux de jeunes actifs à l’époque, je pense quelque part, évidemment on voulait devenir des « séducteurs », on voulait rencontrer des filles plus facilement, mais je pense que quelque part il y avait des marges de voir plus de la vie. Et dans frenchtouchséduction, qui était vraiment un forum où il y avait du contenu, il y avait de l’article, vraiment du qualité, c’est toujours le cas aujourd’hui, il y avait justement des ressources qui étaient données au niveau du développement personnel, il y avait comment se faire des amies de Carnegie, influence et manipulation de Cialdini.

Mathieu Vénisse : Donc ça, c’est 2 bouquins.

Aurélien Amacker : Voilà, c’est 2 livres exactement, et en fait si tu veux moi, j’ai commencé à rentrer un petit peu dans ce mouvement, à sortir, à faire des rencontres, à rencontrer des filles, à rencontrer des copains, etc. Mais j’ai lu ces livres et ça m’a aidé au niveau professionnel, c’est-à-dire j’avais un blocage, j’étais salarié et j’avais un blocage avec un de mes collègues et je me suis rendu compte que ça m’a permis totalement de débloquer ces blocages et je me suis dit « voilà, si juste en lisant 2 livres, j’ai pu avancer dans mon travail, peut-être je pourrai obtenir encore plus de la vie » tu vois. Et à l’époque, j’ai acheté un petit livre qui m’a coûté 2 €, un livre d’occasion qui s’appelait genre « Comment gagner plus ? », donc c’était un tout petit livre, et je vous résume les 2 conseils : le premier c’était apprenez l’anglais, parce que c’est à la portée du premier imbécile venu, texto, c’était ce qu’il disait. Et moi j’étais nul en anglais, vraiment j’ai eu 0 au bac, je n’y suis même pas allé, j’ai dit à ma mère « écoute, il vaut mieux que je me repose parce que toute façon je n’aurai pas la moyenne », et c’était une option donc voilà, je n’y suis pas allé et j’ai eu 0. Et le deuxième conseil de ce livre c’était « si vous êtes à la technique, passez commercial », et moi j’étais à la technique, j’étais administrateur système et réseau dans une petite boîte qui faisait de l’hébergement web en banlieue parisienne, et justement j’ai démissionné et je suis passé commercial, et au bout de 5 moi en fait, ce qui s’est passé c’est qu’ils ne m’ont pas gardé à l’issue de ma période d’essaie, ce qui était un grand soulagement pour moi, puisque franchement c’était hyper relou, j’étais en costard, je passais des appels toute journée, je faisais des rendez-vous, c’était hyper dur de vendre. J’ai fait des ventes, mais voilà, ça ne me plaisait pas et je me suis demandé « Qu’est-ce que je veux faire ? » J’avais une amie, j’avais des amis qui étaient américains, puisque j’avais commencé à apprendre l’anglais, etc. Au départ, je voulais aller aux États-Unis, je me suis rendu compte qu’il y avait plus de visas de travail, et comme c’était d’aller à l’étranger, je n’avais pas pu quand j’étais étudiant parce que je n’avais vraiment pas d’argent, j’ai trouvé le visa vacance travail pour partir en Australie, et j’ai dit « bah cool, je vais faire ça ». J’ai pris un billet d’avion et je suis parti en Australie début septembre 2007. Voilà.

Mathieu Vénisse : D’accord, comment ça se passe avec ta famille, tes amies, même toi émotionnellement quand tu te dis « je quitte le pays dans lequel j’ai toujours vécu et je pars comme ça un peu à l’aventure ».

Aurélien Amacker : En fait, moi, si tu veux, moi quand j’étais salarié sur Paris, au début c’était cool, je gagnais bien ma vie, rapidement je gagnais 3 000 € net par mois donc c’était vraiment pas mal. 2005-2007 j’étais en mode chasse à la belette, c’est-à-dire je profitais, c’était que ça, c’était sortir, draguer des nanas, etc. Aujourd’hui, je suis posé, j’ai une femme, j’ai une petite fille, voilà c’est terminé, mais en tout cas, c’était vraiment ce délire-là. Et je trouvais que ça, c’était cool, mais bon, je me rendais compte que tout le temps faire des rencontres, etc., je me disais « ouais, mais… » enfin c’est toujours repartir de zéro quelque part, tu te dis « mais je ne me vois pas, je ne vais pas faire ça toute ma vie en fait ». En fait, tu rencontres des filles, tu passes à une autre, etc., tu dis « mais non ça n’a plus de sens », donc il y avait ça. Et d’un autre côté, je trouvais que la vie d’un salarié sur Paris, ça devenait franchement hyper chiant : toujours les même sorties, toujours les mêmes potes, toujours un peu ce carcan. Et du coup voilà, partir à l’aventure, en plus ça avait toujours été mon rêve de partir à l’étranger, je m’en souviens j’étais étudiant, je voyais les gens en voyage à l’étranger, 6 mois aux États-Unis et j’en rêvais. Et je voyais c’était genre à l’époque 500 ou 1 000 €, mais pour moi, ce n’était pas possible, et ça a été l’opportunité et je suis parti et évidemment ça a été un petit pincement au cœur, mais voilà, j’étais content. Et quand je suis arrivé en Australie septembre 2007, c’était le soleil, l’économie qui était à fond, les gens qui étaient gentils, c’était top !

Mathieu Vénisse : Ok donc du coup, tu arrives en Australie, et il me semble, j’ai un peu enquêté sur toi, tu crées une entreprise de vente de porte-à-porte c’est ça ? Tu vendais quoi ?

Première expérience entrepreneuriale : une entreprise de vente au porte-à-porte, raconte-nous ?

Aurélien Amacker : En fait, ce qui s’est passé c’est quand je suis arrivé en Australie, j’ai fait un petit boulot qui consistait à vendre des peintures à l’huile en porte à porte, donc de vraies peintures artisanales et voilà, j’ai fait des ventes et je me suis dit « bah en fait, ça, c’est un bon business ». Et en fait, j’ai commencé à chercher des fournisseurs, j’ai trouvé des vendeurs, j’ai acheté une voiture et 1 mois plus tard, j’avais une voiture, 5 vendeurs, on a commencé à vendre et on a vendu plusieurs milliers de toiles en un an et demi, donc au final j’ai gagné 100 000 € à peu près, j’ai mit de côté 50 000 €.

Mathieu Vénisse : D’accord, je ne connaissais pas cette facette de ton histoire sur la vente de peinture artisanale, c’est un truc intéressant puis on voit quand même, enfin j’essaie de lire un peu l’histoire derrière l’histoire, c’est que déjà tu es entrepreneur dans l’âme, parce que tu démarres un métier technique, tu deviens commercial, ça ne te plait pas, tu crées une boîte de vente au porte-à-porte, tu fais de l’argent, tu reviens en France. Alors, déjà, pourquoi est-ce qu’en 2009, finalement là dans l’interview on a l’impression que ça marche, tout est rose en Australie, pourquoi en 2009 tu reviens en France ?

En 2009, tu rentres en France, dans quel état d’esprit es-tu à ce moment-là ? Pourquoi cherches-tu à nouveau un travail salarié ?

Aurélien Amacker : Alors, c’est une excellente question, en fait si tu veux, au bout d’un an et demi en Australie, le business ça marchait un peu moins bien, j’ai gagné pas mal d’argent, mais bon ça marchait moins bien, j’avais plus de mal à trouver les bonnes personnes, il y avait plus de concurrences, etc., j’en avais un petit peu marre de l’Australie parce que si tu veux, c’est un super pays, c’est une super expérience, mais tu as quand même l’impression d’être à l’autre bout du monde. Sydney-Melbourne, c’est 10 h de voiture, c’est 1 000 km, je me disais « en fait, depuis Paris, tu fais 1 000 km, tu arrives à Prague quoi ! » Et tu as genre 4 pays entre les 2, donc tu vois c’est beaucoup plus riche en fait et ça me manquait ce côté authentique. Donc voilà, j’en avais un petit peu marre, j’avais un petit peu fait le tour, puis c’est un petit peu limité au niveau culture quand même en Australie, barbecue, bière, plage. Bon, c’était cool, mais voilà, et comme en plus c’était difficile d’obtenir un visa, j’ai décidé que j’allais rentrer et au départ j’ai cherché, j’ai essayé dans la même branche, dans les peintures, mais clairement c’était un produit qui avait fait son temps en France, donc en fait, j’ai refourgué le stock. Puisqu’en fait, j’avais un stock, j’avais des milliers de peintures que j’avais envoyées par bateau, j’ai reçu Paris que j’ai stocké dans un entrepôt, et que j’irai vendre comme ça un petit peu, comme je pouvais. Au final, j’ai tout refourgué pour 900 € sur le bon coin et voilà, fin de l’histoire.

Mathieu Vénisse : Incroyable, c’est une facette de ta personnalité que je ne connaissais absolument pas, la vente de peinture. Comment ça se fait qu’en parallèle, quant tu es en Australie, du coup tu lances ton blog Read Me I’m Famous, il y a quoi derrière ? Il y a cette volonté entrepreneuriale en toi encore ?

Aurélien Amacker : Ouais, certainement. En fait, ce qui se passe, c’est que moi en 2005-2006, avant de partir en Australie, 2006-2007 je suivais en fait des entrepreneurs qui avaient un blog. Donc, il y en avait 2 en particulier, il y en avait un qui s’était installé en Thaïlande, il y en avait un qui était sur Paris, donc je suis allé le rencontrer, on a déjeuné ensemble, etc., et on a créé une boite dans l’immobilier. Et en fait, quand je suis parti en Australie, je me suis dit « je vais créer un blog », donc à l’époque c’était un blogspot, donc c’était un blog gratuit, pour publier un petit peu et que mes proches en France, ils aient des nouvelles. Donc ce qui s’est passé c’est que personne ne le lisait, moi je prenais du plaisir à publier, mais ce n’était vraiment pas très « intéressant », c’était genre je suis allé à la plage, j’ai rencontré une copine… Vraiment je prenais du plaisir à publier, et donc c’est là où je gagnais 2,55 € en 2 ans.

Mathieu Vénisse : Ouais, c’est ce que je disais au début de l’interview, et moi ce qui m’intéresse c’est, finalement ce blog, tu ne voulais pas gagner de l’argent au début parce que je pense que sur 2 ans d’investissement en temps, gagner 2,55 € c’est totalement déprimant.

Aurélien Amacker : Alors, oui et non c’est-à-dire évidemment tout le monde est chaud pour gagner un petit peu d’argent. Donc, j’ai mis la publicité, j’ai vu que ça ne marchait pas, en tout cas je pensais que ça ne marchait pas, mais j’ai continué à publier parce que je prenais du plaisir à le faire. Mais je ne savais pas du tout comment faire la promotion, comment faire des partenariats, à l’époque je n’avais même pas de nom de domaine, c’est quand je suis rentré en France et que j’étais au chômage du coup, que je me suis dit « allez, je vais faire le fou, je vais prendre un nom de domaine, un hébergement, installez WordPress, migrer tous mes articles et voilà ».

Mathieu Vénisse : Ouais parce que, Blogspot comme tu l’as dit, pour ceux qui regardent l’interview, c’est une plate forme de blog gratuit un peu comme wordpress.org, aujourd’hui qui existe. Et en fait le site ne t’appartient pas réellement, et du coup il faut que tu sortes un peu les articles de cette plate forme et que tu les mettes sur ton site, et que tu commences à gérer un site du coup en déployant du code, etc. Donc ce n’est pas compliqué aujourd’hui, mais c’est un petit peu plus compliqué que d’utiliser une plate forme gratuite quoi.
Ok, donc du coup en 2009, tu rentres en France, c’est à ce moment-là que tu crées vraiment ton blog à toi avec ton nom de domaine. Moi j’ai toujours trouvé ça génial le concept Read Me I’m Famous pour surfer un peu sur la vague David Guetta avec Fuck Me I’m Famous, c’était quoi l’idée au début du coup ? C’était vraiment du personal branding ? Il y avait un truc derrière ? C’était quoi ?

Aurélien Amacker : En fait, c’était de la provoc parce que j’étais totalement inconnu, et aujourd’hui je suis toujours à peu près inconnu, sauf que voilà, j’ai une entreprise qui tourne. J’ai eu l’idée tout simplement quand je marchais dans la rue à Sydney et je trouvais ça marrant, mais j’ai eu l’idée style en 2008 quand j’étais à Sydney, et j’ai pris mon domaine style en 2009, donc ça ne se bousculait pas au portillon. C’est juste que voilà, c’était un petit peu un clin d’œil, et ce n’est pas forcément un super nom de domaine parce que voilà, il n’y a pas vraiment de bénéfice, on a du mal à comprendre, c’est en anglais. Et aujourd’hui si vous allez sur le site, à part la page d’accueil où j’ai fait une espèce de formulaire pour que les gens s’inscrivent à ma liste mail, il est quand même pas mal à l’abandon. Tu as cité aurelienamacker.com, il faut savoir que ce n’est pas mon site, c’est un site d’un affilié, qui est en Afrique et qui touche des commissions, et là récemment je lui ai dit « je voudrais que tu mettes un disclaimer en bas : ce site n’est pas édité par Aurélien Amacker », parce qu’il a fait des transcriptions de mes vidéos, etc. Enfin, voilà c’est… On a un problème d’affiliation, on donne 40 % de commission à l’affiliation donc du coup, les affiliés euh… Il m’avait demandé l’autorisation à l’époque s’il pouvait créer un site et je lui avais dit ok.

Mathieu Vénisse : D’accord, je ne savais pas. En effet, il faudrait qu’ils mettent un disclaimer parce qu’on ne peut pas le deviner, ça, c’est clair. Mais j’ai vu qu’il y avait des fautes ou des tournures de phrase un peu bizarre quand je suis sur le blog, je me suis dit « c’est quand même bizarre ».

Aurélien Amacker : C’est ce que je te dis, franchement si vous cherchez, et c’est un truc si tu veux que j’aie, enfin à faire depuis des mois et ça n’avance pas, c’est que mes blogs ils sont très moches et à l’abandon, pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, en fait mon vecteur de croissance est systeme.io, c’est mon programme d’affiliation, donc voilà, c’est comme ça.

Mathieu Vénisse : Ok, on reparlera de systeme.io un peu plus tard dans l’interview, je pense, ça peut aussi intéresser des gens qui sont dans mon audience parce qu’il y a pas mal d’entrepreneurs qui se lancent sur internet en lien avec les sites de développement personnel. Donc ça, on pourra en reparler juste après.
Donc en 2009 du coup tu rentres en France, et alors moi, c’est un truc qui m’interpelle un peu, tu cherches à nouveau un travail salarié, c’est-à-dire tu es quand même parti de la France, tu as créé une boîte, tu as gagné de l’argent en vendant des tableaux, tu reviens, tu les transportes en France, tu réessayes, tu les vends. Donc on sent le « putain » d’entrepreneur, excusez-moi du mot, en termes de mindset, et puis là tu te dis « bon ben, finis la vie d’entrepreneur, je retrouve un job salarié ». Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’est passé ?

Aurélien Amacker : En fait, il y a une explication très simple et vraiment qui est hyper utile pour les gens qui m’écoutent, c’est-à-dire quand je suis rentré en Australie, j’avais encore mes droits au chômage, dont j’avais cumulé donc je touchais le chômage, c’était plutôt confortable. Donc, j’étais toujours en mode un petit peu à chercher un petit peu du business, etc. Et en fait ce qui s’est passé c’est qu’au début c’est cool puisque voilà, tu gagnes de l’argent, tu rentres d’Australie, bip-bip, je suis capable de tout, et puis en fait tu te réveilles un matin, donc ça, c’était en début 2010, et tu te dis « en fait ça ne marche pas ». Je n’ai pas trouvé de business, je suis en galère, puisqu’après j’ai eu d’autres idées, j’avais des amis que j’avais rencontrés en Australie, des français qui vendaient sur les marchés donc ils m’avaient dit « voilà, tu pourrais faire ça, etc. » Vraiment, j’avais eu plusieurs idées comme ça à chaque fois j’avais abandonner, et du coup un matin tu te lèves et tu dis « voilà, ça suffit comme ça les conneries. », tu es démoralisé, tu dis « je vais retourner trouver un boulot » et donc c’est ce que je fais, j’ai joué sur mon expérience en Australie, que je parlais bien anglais, etc. Et j’ai eu une proposition ferme pour un travail bien payé, 50 000 € brut par an.

Mathieu Vénisse : Donc voilà, 50 000 € brut par an, tu as le papier entre les mains, tu es prêt à signer et à ce moment-là, tu te dis « fuck, je n’y vais pas quoi ».

Aurélien Amacker : Ouais, ça, ça a été vraiment un truc assez spécial, c’est-à-dire qu’en fait, je suivais des blogueurs quand j’étais en Australie qui eux avaient plus de succès, c’est-à-dire ils arrivaient à gagner entre 500 et 1 000 € par mois, il y avait Michael Ferrari du blog esprit-riche, il y avait Cédric Annicette qui avait Business Attitude, et quand je suis rentré en France, je les ai contactés, on avait déjeuné ensemble, etc. En fait, ce qui s’est passé c’est que j’étais vraiment en train de terminer les discussions pour mon travail, j’ai eu encore je crois un appel de la DRH le matin, à midi je suis allé déjeuner avec Cédric Annicette à la défense, et je lui ai raconté ce que j’avais fait en Australie, il m’a dit un truc il m’a dit « franchement, si ce que tu m’as dit c’est vrai, l’histoire des tableaux, etc. », parce que tu vois on ne se connaissait pas, et il m’a dit « tu ne devrais pas retourner travailler pour un travail ». Et en fait, le truc pour la petite histoire, j’y étais allé en moto, la fourrière avait embarqué ma moto, je suis rentré à pied jusqu’à Gennevilliers donc j’ai marché 3 heures, puisque j’avais besoin de faire le vide. Et ensuite, je suis allé chercher ma moto à la fourrière, classique, et j’ai décidé que j’allais donc refuser ce travail. Donc le soir, il y a la DRH, elle m’a appelé et elle m’a dit « voilà, c’est bon », puisque le matin j’avais dit « je suis désolé, mais 45 000 € c’est non, c’est 50 », elle m’a dit « voilà, j’ai parlé avec les fondateurs de la boîte, c’est bon 50 000 €, paquet, bonus ». Je lui ai dit « écoutez, je suis vraiment désolé, mais j’ai prit une décision, c’est de lancer ma propre entreprise et donc je vais dire non ». Elle a été dégoûtée parce qu’elle avait beaucoup travaillé sur cette embauche, moi je me sentais plutôt gêné, et puis surtout je ne l’ai pas dit à ma famille parce qu’ils m’auraient jeté des pierres. Et dès le lendemain, j’ai commencé à bosser sur mon blog, j’ai commencé à le promouvoir, etc., je commence à gagner de l’argent avec l’affiliation et la publicité, et au bout de 6 mois je suis parvenu à gagner 1 000 € en un mois avec mon blog.

Mathieu Vénisse : Ok, j’ai une question quand même, il n’y a pas mal de personnes dans mon audience à chaque fois, donc je leur dis « si vous voulez réussir, trouvez des mentors », et des mentors je leur explique que c’est des personnes qui ont atteint l’objectif qu’on veut atteindre et qui partagent les mêmes valeurs que nous. Là, tu as cité Cédric Annicette et Michael Ferrari qui sont aujourd’hui beaucoup plus connus dans la sphère web, surtout Cédric avec son séminaire « Quitter la rat race » , qui est l’un des plus grands séminaires, en tout cas je crois que c’est le plus grand séminaire, il me semble.

Aurélien Amacker : Je pense que c’est le plus grand, je pense qu’il n’y a pas d’autre.

Mathieu Vénisse : C’est combien de personnes son séminaire ?

Aurélien Amacker : Je crois que c’était 2 500 là, le dernier.

Mathieu Vénisse : 2 500 personnes, enfin du coup il est vraiment super connu, à l’époque il était connu déjà. Et comme ça a démarré, c’était une personne qui pouvait à priori sembler inaccessible, comment tu as fait pour rencontrer du coup Cédric Annicette et Michael Ferrari ? Les rencontrer, ça a l’air d’être simple pour toi.

Ensuite, tu cherches à rencontrer des mentors, qui semblent à priori inaccessibles, comment fais-tu ?

Aurélien Amacker : Alors franchement, à l’époque Cédric il avait son blog où il avait une petite audience, mais il n’était pas très connu quand même.

Mathieu Vénisse : Il faisait du paléo aussi, je crois ?

Aurélien Amacker : Ça, c’est après en fait, le paléo il l’a lancé début 2012. Là, je te parle de début 2010, donc vraiment Cédric à cette époque-là, il avait une petite audience clairement, moi j’en faisais partie, mais il n’était pas très connu. En fait, si tu veux, ce que j’avais appris justement dans la séduction et au développement personnel, ça m’a énormément aidé puisque moi à la base, je suis quelqu’un d’assez timide et voilà, je suis devenu un peu dragueur, etc., on ne va pas passer le temps là-dessus, mais voilà, j’ai eu ma période, j’ai bossé comme commercial. Donc voilà, si tu veux ça m’a vraiment aidé à sortir de ma coquille et du coup, j’ai commencé à me lancer sur le web, je me suis dit je vais rencontrer tous les gens que je peux, et du coup systématiquement, je suis allé rencontrer des gens et j’ai rencontré plein de personnes, des personnes qui étaient déjà établies et c’est assez facile, vouloir envoyer un email où on dit « voilà, je te propose qu’on puisse déjeuner ensemble ». Tu as vu là, j’ai rencontré Bryan Dinh hier dans la rue à Lisbonne, aujourd’hui je lui ai envoyé un petit message, je lui ai dit « voilà, est-ce que ça te dit qu’on aille déjeuner ensemble, qu’on discute. Tu n’es pas obligé d’accepter, mais voilà, moi ça me ferait plaisir », toujours un petit peu cette démarche de prendre des risques, d’aller vers de l’avant et puis ce n’est pas des risques très importants.

Mathieu Vénisse : Oui, on peut juste se prendre un « non » et puis c’est tout quoi.

Aurélien Amacker : Essayez d’apporter de la valeur tu vois, tu proposes à la personne. Le problème c’est qu’il y a beaucoup de gens qui viennent, qui débarquent et qui, on a l’impression qu’ils ne pensent qu’à eux. Évidemment c’est dans mon intérêt de rencontrer Cédric Annicette à ce moment-là, mais je dis « voilà, je t’invite à déjeuner », évidemment c’est moi qui vais régler l’addition, j’essaie d’être sympa, j’essaie de le faire marrer, j’essaie qu’il passe un bon moment, si je peux l’aider, si je peux le conseiller, ne serait-ce qu’écouter quelqu’un ça apporte énormément de valeurs. Et tout le monde peut le faire, c’est gratuit, n’importe quel idiot peut le faire. Donc, si on est un petit peu intelligent, on peut apporter de la valeur, et il faut essayer d’apporter de la valeur quand on est entrepreneur.

Mathieu Vénisse : D’accord, donc pour contacter une personne, déjà, techniquement, envoyer un mail ça fonctionne et ensuite essayer d’apporter un maximum de valeur quoi.

Aurélien Amacker : Mais oui, moi j’avais justement une de mes amies américaines, quand je l’ai rencontrée elle était styliste, puisque tu sais, je suis partie en cette démarche justement d’apprendre l’anglais, je t’ai dit que j’avais changé de boulot, mais je me suis mis aussi à apprendre l’anglais tout seul, c’était donc en 2004. Et donc, je me suis fait des amis américains, j’avais des amies américaines, etc., et elle, elle était styliste. Et elle m’a raconté un truc, elle m’a raconté qu’au départ, elle avait commencé un travail chiant, comme tout le monde dans un bureau, et elle était fan de stylisme, etc., elle avait envoyé un super email à la styliste de la série Sex And The City, et la styliste lui avait répondu et avait donné un rendez-vous. Et pendant une heure, elle lui avait parlé, elle lui avait donné des conseils, etc., et mon amie elle est devenue styliste. Donc la chance sourit aux audacieux quoi !

Mathieu Vénisse : Ouais, carrément, super vision, j’adore ça, je partage beaucoup de conseils que tu as donnés et voilà, les gens qui regardent cette interview, le meilleur moyen de réussir comme on le voit dans l’histoire d’Aurélien, déjà c’est contacté des gens qui sont un petit peu en avance par rapport à vous, même parfois beaucoup parce que ça peut marcher, en fait il faut contacter tout le monde, et donner le meilleur de soi pour aider sincèrement les gens et j’insiste sur « sincèrement », parce que le problème avec les conseils comme ça qu’on donne, enfin que tu donnes d’ailleurs, dans ce type d’interview, c’est que des gens après vont se forcer à dire « je vais donner des trucs » et en fait ce n’est jamais authentique et ça, ça ne fonctionne pas parce que ça se voit directement. Donc, gardez l’authenticité.
Ensuite, tu as rencontré Cédric Annicette et Michael Ferrari, tu souhaites aller à l’étape un peu plus au-dessus, des gars qui sont un petit peu plus connus, même s’ils sont beaucoup plus connus aujourd’hui, et tu décides de contacter Olivier Roland, alors qui est hyper connu maintenant avec son bouquin « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études ». Moi ça m’a fait marrer parce que c’est le premier blogueur que j’ai vu en quatre par trois dans le métro à Paris, je me suis dit « ça y est, l’entrepreneuriat web et les blogueurs c’est vraiment des pros maintenant ». Parce que quand tu es en quatre par trois à Paris, tu as une reconnaissance de la masse quoi. Comment tu fais à ce moment-là, bon, ils sont quand même beaucoup moins connus qu’aujourd’hui, pour essayer d’atteindre Olivier Roland et Sébastien Night ?

Aurélien Amacker : En fait, ce qui s’est passé c’est que j’ai commencé à travailler à temps plein sur mon blog readmeimfamous.com en mars 2010, donc j’ai commencé à gagner de l’argent, etc. Et en fait, j’ai rendu mon studio, un studio que j’avais à Paris, que je venais de prendre d’ailleurs, donc je l’ai lâché à un copain, et moi je suis parti voyager. Parce que c’était vraiment mon kif, c’était pouvoir voyager donc je suis parti en Europe de l’Est, je suis parti passer un mois en Pologne ensuite je suis allé dans d’autres pays en Europe de l’est, et en fait quand je suis parti là-bas, j’avais revu Cédric et il m’avait dit « t’as vu ? Il y a Olivier Roland, il a fait un lancement, il a fait 100 000 €, à l’époque, 100 000 € c’était un truc de dingue. Et en fait de fil en aiguille, d’ailleurs c’est en rencontrant Fred Canevet de conseil marketing…

Mathieu Vénisse : Que j’aie interviewé juste avant toi, c’est un bon pote.

En septembre 2010 tu signes le plus gros chèque que tu n’as jamais fait à cette époque : plus de 20 000 euros… Comment as-tu fait le choix de sauter le pas ?

Aurélien Amacker : Exactement, je l’ai rencontré style en boîte de nuit, enfin les after work là, puisqu’il est trop busy ce gars-là, et en fait c’est lui, je crois, qui m’a lâché l’info, qui m’a dit “bah ouais, en fait c’est Sebastien Night” que je connaissais parce que Seb Night il avait un business dans la séduction. C’est lui qui a fait le lancement d’Olivier Roland et en fait moi, je suis parti en Pologne en Europe de l’Est, et tout l’été je me suis dit “voilà, comment je vais devenir pote avec ces mecs-là ?”. Quand je suis rentré en France début septembre, j’ai contact Olivier Roland et j’ai fait son interview, j’ai contacté Seb, j’ai fait son interview et à la fin de l’interview, j’ai dit à Seb “voilà, moi je serai intéressé pour t’embaucher pour un lancement comme tu as fait avec Olivier”. Et il m’a dit “je ne suis pas contre de donner un conseil pour aider quelqu’un, mais si tu veux une vraie prestation, ça coûte cher”. Je lui dis “bah écoute, voilà j’ai un peu d’argent de côté”, parce que j’avais 50 000 € que j’avais gagné en Australie, et donc il m’a dit “grosso modo c’est 20 000 € HT, donc 24 000 € TTC”, ouais donc une petite Clio. Et voilà, donc j’ai pris 3 jours pour réfléchir et si tu veux, moi ça me paraissait une somme folle tu vois, c’était la moitié de mes économies.

Mathieu Vénisse : Proportionnellement à ce que tu as, c’est une somme folle.

Aurélien Amacker : Oui voilà, et puis même je n’avais jamais dépensé autant d’argent, etc. Et en fait, au bout de 3 jours, j’étais avec un pote qui était entrepreneur, et je lui dis “écoute, ce mec-là je l’avais déjà rencontré”, puisqu’en fait je l’avais rencontré en 2006, Seb, à une réunion de forum de séduction, etc., et il m’a été une très bonne impression, je m’étais dit “c’est quelqu’un de très intelligent, ça se voit”. Je l’ai déjà rencontré il m’a fait bonne impression, en tout cas j’ai une bonne impression de lui, je pense que c’est quelqu’un de sérieux et d’intelligent. Il a créé un business dans la séduction, qu’il avait monté à l’époque à plus de 200 000 €, ce qui était vraiment pas mal donc chapeau ! Il a bossé avec Olivier Roland, ils ont fait un lancement, ils ont cartonné donc je me suis dit “qu’est ce que je peux lui demander de plus ?”, la réponse c’est rien donc il faut signer. Donc le lendemain, j’ai envoyé le chèque, on a commencé à bosser ensemble avec Seb, on a commencé à créer une offre donc j’ai créé ma première formation marketing « Bloguer gagner », on a fait un sondage sur ma liste. Je crois qu’on a fait 2 webinars, Olivier Roland a fait la promo en affiliation, on a fait je ne sais plus si c’était 10 ou 20 000 € de vente, mais toute de suite j’ai prit un petit peu de cash. Je suis parti en Colombie passer l’hiver, j’ai passé 4 mois, c’est là où j’ai rencontré ma future femme, et donc on a travaillé ensemble, toujours à distance, on ne s’était jamais revu depuis. Donc on a fait un lancement l’année suivante en octobre 2011 et on a fait donc 550 000 € de vente en 2 semaines.

Mathieu Vénisse : Waouh ! Bravo ! Et il y a un truc que je remarque dans tout ce que tu racontes depuis le début, c’est que, corrige-moi si je me trompe bien sûr, j’ai l’impression que ton succès, tu le dois avant tout finalement aux rencontres que tu fais, ta détermination, bien sûr c’est à toi que tu le dois, mais ta détermination à rencontrer les bonnes personnes au bon moment, et essayer de faire des bons à chaque fois vers la personne qui peut t’emmener plus haut.

Aurélien Amacker : Ouais c’est juste ce que tu dis, c’est ça, quelque part c’est un petit peu ce qui explique ma chute, je pense.

Mathieu Vénisse : La chute c’est le truc d’après c’est ça ?

Aurélien Amacker : Voilà, c’est le piratage puisqu’en fait, moi si tu veux, je me suis retrouvé dans une situation un peu particulière…

Mathieu Vénisse : Attends, on va juste en parler après ça, il y a encore un truc que je veux creuser vraiment, creuser précisément les trucs, donc tu contactes les bonnes personnes et tu dis “j’ai interviewé Olivier Roland, j’ai interviewé Sebastien”, aujourd’hui moi je t’interview. Donc je sais que c’est très accessible, j’ai interviewé Antoine BM, j’ai interviewé Fred Canevet, je vais interviewer Stan Leloup, etc., on se connait depuis longtemps parce qu’on avait déjà mangé ensemble il y a 5 ans je crois ou quelque chose comme ça, parce que je suis aussi là dans le milieu depuis longtemps. Quand tu les contactes, comment tu fais ? Est-ce que c’est simple finalement ?

Aurélien Amacker : C’est simple de contacter les gens, pour la petite histoire avec Olivier Roland c’est qu’en fait, on s’était aussi croisé parce que voilà, on était sur les forums de séduction donc c’est marrant, il y a beaucoup de gens qui sont à l’issue de ça. Donc, on s’était croisé, et en fait ce qui s’est passé c’est qu’en fait ça s’était mal passé, parce que moi si tu veux je l’avais envoyé des petites pic, etc., lui il venait de Lille avec un copain. Et en fait, Olivier, ce n’est pas quelqu’un qui se laisse faire, donc grosso modo on ne s’est pas foutu dans la gueule évidemment, mais disons qu’on n’avait pas franchement sympathisé, quand je l’ai recontacté je lui ai dit » franchement olivier, je m’excuse, j’étais un peu con, j’étais un peu relou », voilà, puis il m’a dit « bah ok, c’est cool, on va de l’avant ». Ouais, c’est tout à fait possible, il n’y a pas de soucis, encore une fois, il faut le faire avec sincérité si tu veux, il y a un truc qui est important, et tu en as parlé toute façon, tu l’as souligné, mais je le dis au cas où ça ne serait pas clair, c’est-à-dire moi les relations que j’ai eues quand j’ai contacté des gens, s’il y a quelqu’un que je ne peux pas saquer, je ne vais pas le contacter. Les relations que j’ai faites dans ce business, ça a toujours été des relations sincères et authentiques. Si vous êtes en mode « voilà, ce mec-là, je ne le sens pas, je n’aime pas sa tête, mais je vais le contacter, etc. », ça ne marche pas.

Mathieu Vénisse : Ok, je comprends très bien, puis il faut aussi s’enlever un petit peu tout ce qu’on imagine en se mettant à la place d’eux, puisque je suis passé par la phase, bon il y a très longtemps quand même, où j’avais peur de contacter les gens et parce que j’imaginais leurs réactions en fait. Et ça, c’est totalement con, il faut juste le faire et voir quoi.

Aurélien Amacker : Ouais, de toute façon c’est comme tu dis, ça sert à quoi de s’imaginer leurs réactions ? Ça ne te fait pas avancer.

Mathieu Vénisse : Oui, mais dans la tête des gens généralement ils se disent « si je le contacte il va me prendre pour un con, je ne suis personne », je n’en sais rien tu vois…

Aurélien Amacker : Ah, mais il va peut-être te prendre pour un con, mais ton travail c’est d’essayer et voilà quoi. Moi, tu vois, on va en reparler, mais comme je m’étais vraiment mis en retrait et que je suis revenu pour notamment, faire connaître systeme.io, et je suis dans une démarche je dois contacter beaucoup de personnes. Des fois, ça me coûte, etc., mais je le fais parce que c’est mon travail.

Mathieu Vénisse : Donc justement, on va commencer à parler de la phase où tu t’es mis en retrait, la phase où psychologiquement, je pense ça a du être difficile pour toi, alors peut-être que je me trompe encore, mais, toujours pareil tu corriges si je dis des bêtises, après ce lancement de 550 000 € en 2 semaines, grâce à l’aide de Sebastien, tu rejoins ce que moi j’appelais le gang des 4, et toi tu disais les 4 mousquetaires c’est ça ? C’est toi, Sebastien Night, Olivier Roland et David Jay, alors David Jay qui n’a jamais été très mis en avant sur internet parce qu’il n’a jamais eu de blog ou autre, mais il était quand même derrière ce qui faisait toutes les vidéos d’un point de vue marketing. Après tous les 4, vous êtes très très connus dès qu’on entreprend sur internet, vous n’êtes pas connus du grand public à part Olivier Roland aujourd’hui, mais dès qu’on entreprend sur internet, on connait vos noms, en tout cas à l’époque, on connaissait les 4 mousquetaires c’est sur et certain. L’année d’après, tu relances et cette fois, tu fais 1 000 000 €, c’est ça ?

Aurélien Amacker : Non non, j’ai fait 1 000 000 € au total cumulé, si tu veux le premier lancement de « Bloguer gagner » a fait 550 000 € alors je précise toujours, c’est que 550 000 € de vente, mais c’est un peu le bragging number, c’est le chiffre qu’on annonce, mais tu as les remboursements, tu as la TVA, tu as les affiliés, au final il a du me rester 130 000 € hors-taxe. En 2012, j’ai relancé et j’ai fait 450 000 €, donc un petit peu moins, mais c’était toujours un bon bilan. Et en fait ce qui s’est passé c’est qu’en 2013, j’ai fait 250 et en 2014 j’ai fait 150.

Mathieu Vénisse : Donc c’est la chute du chiffre d’affaires quoi !

Aurélien Amacker : Voilà, enfin les gros marketeurs, eux, ça a tendance à augmenter toujours, et moi ça baissait toujours. Il faut savoir que le modèle de lancement, ce n’est pas quelque chose que j’aimais beaucoup puisque je trouvais ça hyper stressant, et quelque part le fait que j’ai recruté Seb, je ne me suis pas vraiment approprié ce mécanisme, puisque c’est lui qui a fait tout le marketing, les scripts des vidéos, etc. Moi j’ai plus travaillé sur les partenariats et sur mon personal branding. Donc, je n’ai jamais aimé ça, je ne me suis jamais senti à l’aise avec ça, et comme j’ai eu, on parlait d’un piratage, un bad buzz fin 2012, ça a un petit peu précipité la chute et c’est ça qui m’a emmené vers autre chose.

Mathieu Vénisse : Donc fin 2012, qu’est-ce qui se passe ? Il y a une personne, c’est ça ? En particulier qui écrit un article. Tu peux nous raconter un petit peu ce qui se passe ?

La dégringolade : tu es piraté et traité publiquement d’arnaqueur… Comment gères-tu cela ?

Aurélien Amacker : Ouais, alors c’est un petit moche en fait, grosso modo c’est plusieurs personnes qui sont en fait ligués contre moi, le pire c’était des gens que je connaissais qui étaient un petit peu des « internet buddies », des copains sur internet, des gens qui étaient modérateurs de mon forum, il y a notamment malheureusement un petit jeune que j’avais payé. Donc, c’est ça qui est vraiment honteux c’est que j’étais son client, c’était mon prestataire, il m’avait aidé pour faire les pages pour mon lancement fin 2012. En fait c’est lui, un copain à lui et un modérateur de mon forum, tous les 3 qui se sont ligués, ils ont récupéré mon mot de passe, ils ont effacé tous mes sites internet, ils ont mis un message « Dénigrant à la place, voilà Aurélien Amacker est un arnaqueur, parmi ces clients, il y a moins de 5 % de réussite, etc. ». Donc si tu veux, c’est un peu scandaleux parce que tu dis ça un an après le lancement de « Bloguer gagner », mais tu as des clients, déjà il y a eu des clients qui ont du succès, je n’ai jamais entendu parler d’eux. Il y a des clients qui ont eu du succès 2 ans plus tard, 3 ans plus tard, et puis le problème quand tu vends des formations, et ça tu le sais, c’est que la plupart des gens ne consomment pas le contenu ou alors n’agissent pas, et dans ce cas-là, moi j’estime que je ne suis pas responsable tu vois. Parce que tu peux amener un cheval à la rivière, mais tu ne peux pas l’obliger à boire donc honnêtement, moi personnellement je n’étais pas satisfait de moi dans le sens où sur le marché j’estime que je n’apportais pas assez de valeur, par rapport à Olivier Roland, par rapport à Sebastien, par rapport à David. Ce modèle de lancement, il ne me satisfaisait pas autant que ça, plus le bad buzz qui a été extrêmement difficile à vivre. Je peux dire un truc, c’est le truc le plus difficile que j’ai vécu dans ma vie.

Mathieu Vénisse : Il s’est passé quoi ? Tu peux rentrer sur des exemples ? Qu’est-ce que tu fais ?

Aurélien Amacker : En fait, ça a fait un bad buzz, c’est-à-dire que c’était une tempête dans un verre d’eau puisque ça restait confiné au web marketing, etc., mais si tu veux, j’ai des gens en fait qui m’avaient dans le nez et qui en ont profité, j’ai un ancien client que j’avais énormément aidé, en a profité et il a fait un article buzz sur son blog. Il y a eu style des centaines de commentaires tu vois, donc voilà…

Mathieu Vénisse : Je m’en rappelle parce qu’à ce moment-là, j’ai créé Penser & Agir en février 2012, donc je démarrais, je vous suivais, mais je vous suivais depuis 2011 parce que j’avais l’idée en tête, et je l’ai vu ça. C’était tout le temps « Aurélien Amacker, Aurélien Arnaqueur », c’était ça un peu le truc.

Aurélien Amacker : Voilà, en plus comme je m’appelais Aurélien Amacker donc voilà, il y a des gens qui disent arnaqueur, non je m’appelle Aurélien Amacker c’est un nom suisse-allemand, mon arrière arrière-grand-père était suisse, on est français depuis des années et c’est Aurélien Amacker, et je n’ai pas envie de prendre un nom d’emprunt, je suis très fier de mon nom.

Mathieu Vénisse : Oui, c’est un mauvais jeu de mots que les gens ont fait de toute façon, mais moi ce qui m’intéresse, parce que je me rappelle quand je l’ai vécu de l’extérieur, ça m’a presque fait réfléchir « mais est-ce que ma place est là ? Parce que finalement quand on réussit il y aura toujours des gens pour critiquer, ça peut partir en bad buzz, et est-ce que moi j’aurai les épaules pour le supporter ? Et aujourd’hui, Penser & Agir est vraiment très connu, c’est l’un des blogs les plus connus de développement personnel et de psychologie au sens large, qui fait 250 000 visiteurs par mois donc pour un blog, c’est quand même énorme, c’est le premier je crois, en blog je parle. Et là je vais donc publier un livre chez 35:56 et tout ça. Bon, je raconte ma vie, mais on s’en fout un peu, mais j’ai toujours en arrière-plan cette idée, le jour où tu réussis, un peu à la manière, si on prend très largement Cyril Hanouna qui lui, se fait vraiment défoncé tu vois, quand il fait une mauvaise blague sur un homosexuel, il se fait laminer 10 fois plus que toi ou même moi tu vois. Et du coup, comme toi tu as vécu ça à ton niveau, et t’y es déjà à un niveau très élevé quand tu te fais, ton nom sur internet est carrément diffamé et on dit des informations diffamatoires, on t’insulte et les gens qui t’insultent, on ne voit jamais leurs visages, c’est haters derrière internet, ou des trolls. Comment, vraiment, psychologiquement tu le vis ? Sans raconter l’histoire de l’extérieur, mais toi qu’est-ce qui se passe ? Est-ce qu’à l’époque avec ta copine, il y a eu un truc qui se passe ? Avec ta famille ? Ou tu es tout seul et tu veux rester tout seul ? Tu vois, c’est ça qui m’intéresse beaucoup. Comment tu vis ?

Aurélien Amacker : Non, mais au niveau, bon ben ma femme toute façon, elle m’a soutenu là-dedans, ma mère elle n’était pas spécialement au courant, enfin de loin. Écoute, de toute façon, c’est la résilience, c’est-à-dire que de toute façon pour moi, j’ai toujours cru dans ce que je faisais, même si j’estimais que je n’apportais pas assez de valeur, bah je savais que si j’apportais de la valeur et que je pouvais faire encore mieux. Donc, puisqu’il y avait une critique, c’était « Aurélien, tu gagnes de l’argent en expliquant aux gens comment gagner de l’argent sur internet ». Sauf que début 2012, j’ai lancé un blog sur comment apprendre l’anglais, il s’appelle « anglais5minutes.fr », qui existe toujours, qui rapporte toujours de l’argent, qui a toujours été un business passif. Je passais très peu de temps dessus, ce n’est pas moi qui écris les articles, mais pour justement dire aux gens « bah non, regardez, je ne gagne pas de l’argent qu’en vendant des formations sur comment gagner de l’argent sur internet, j’ai aussi ce business-là que j’ai monté à plus de 3 000 € par mois en passif », ce n’est quand même pas mal. Et voilà, je me suis fait démonter, mais il faut voir les motivations des gens qui m’ont démonté, ou les gens qui m’ont piraté, s’il y a des gens qui ont lancé des formations concurrentes, il faut le savoir. Mon client qui a fait l’article, qui a fait le bad buzz, il s’en est servi pour lancer une formation sur… devine quoi ? Comment gagner de l’argent avec un blog. Après il a fait un petit évènement, et puis voilà, il a disparu. Et en fait, ce qui s’est passé, c’est que donc il y a eu ce buzz, c’était fin 2012, donc moi j’ai cherché un avocat, j’ai porté plainte, etc., mais c’était des gens qui étaient en Thaïlande donc on ne pouvait rien faire. Et ce qui s’est passé c’est que quelque mois plus tard, j’ai en fait des gens qui étaient dans la communauté référencement des SEO qui ont publié les articles dénigrants sur moi, je ne vais pas citer de nom parce que voilà, il y a de l’eau qui est passée sous les ponts, j’ai quand même tenté des actions judiciaires, il y a eu des règlements à l’amiable, etc. Donc ça a été assez lourd, mais si tu veux comme moi, j’avais déjà investi de l’argent pour faire des actions en justice par rapport aux gens qui m’avaient piraté, quand il y a eu cette vague d’article qui est arrivée 3 à 4 mois plus tard. Non, d’ailleurs le premier article est arrivé juste après en fait, non non c’était en décembre, c’était un mois plus tard. Puis il y en a eu d’autres qui sont arrivés, en fait je me disais « voilà, je ne vais pas dépenser 2 000 € d’avocat pour chacune de ces personnes-là ». J’ai pêché par manque d’expérience puisqu’en fait, l’année dernière, puisque ça fait donc des années que ça traînait cette histoire, c’est-à-dire que sur Google, tu cherchais et c’était Diên Biên Phu, c’était Aurélien Amacker, c’était que des articles dénigrants, enfin pas que, mais 1/3. Et en fait l’année dernière, sous les conseils d’Olivier Roland d’ailleurs, j’ai relancé des actions en justice puisqu’il y allait avoir prescription, et j’ai fait supprimer tous les résultats. Donc, très important, c’est un conseil que je vous donne, et ça, ça a beaucoup de valeurs, quand vous avez une affaire comme ça, surtout vous n’hésitez pas, vous prenez un avocat qui envoie des mises en demeure à ces gens-là, et très important si vous tombez sur des têtes dures puisqu’il y en a quelques-unes qui n’obtempèrent pas, vous continuez la démarche, c’est-à-dire que vous intentez une action. En fait, on a porté plainte devant le tribunal de commerce, une action référée je crois que c’est ça, pour dénigrement commercial puisqu’il faut savoir qu’en France, on ne peut pas démonter un concurrent pour vendre ces formations derrière, puisqu’il faut savoir que c’est quand même des gens qui comme par hasard derrière, vendaient des formations comme moi dans la même thématique ou alors du service. Donc c’est quand même une pratique qui n’est pas très glorieuse, et les personnes qui n’ont pas voulu obtempérer, on a donc intenté des actions, franchement il n’y a pas à hésiter, ça ne coûte pas grand-chose, ça coûte de l’argent, mais voilà. Et là, je peux vous dire un truc, c’est qu’il y a des gens qui sont un peu des têtes dures, mais à partir du moment où il y a une action en justice, tout le monde préfère trouver une solution et donc on a trouvé des accords à l’amiable, etc.

Mathieu Vénisse : D’accord, la clé c’est déjà croire en soi, parce que si on ne croit pas en soi, on est foutu. Et ensuite mettre en place des actions concrètes et pratiques pour y aller et puis tenir cap quoi ! Puisque tu as dit que tu n’as pas tenu cap pendant des années, finalement il faut tenir cap quoi.

Aurélien Amacker : Non non, j’ai tenu cap c’est juste que j’aurai du être plus vigilant et plus persévérant à ce niveau-là, c’est juste que voilà, moi mon kif c’est créer des choses, c’est de faire du marketing, et en fait déjà je déteste tout ce qui est procédure, tout ce qui est paperasse, tout ce qui est tribunal, tout ce qui est machin, etc. C’est ça qui est terrible, c’est que j’étais attaqué et voilà on a sali ma réputation alors que franchement, les gens qui me connaissent, j’ai toujours été quelqu’un d’honnête, j’ai essayé d’apporter de la valeur, j’ai essayé de faire les choses bien, j’ai toujours payé ce que je devais. Et quelque part, c’est triste à dire, mais quelque part c’est aussi pour ça que j’en suis là aujourd’hui, parce que suite à ce piratage qui était donc très difficile à vivre personnellement, mais bon, qu’est-ce que vous voulez ? Vous vous réveillez la nuit, vous n’êtes pas bien, vous stressez bah le lendemain vous faites votre boulot et puis c’est comme ça quoi, on est obligé de continuer, je n’allais pas retourner bosser dans mon travail à la défense. Donc, si tu veux, fin 2014, en ce moment ça marchait de moins en moins bien, j’ai décidé de partir de mon côté, de partir tout seul. À l’époque, il y avait Jean Rivière qui avait un modèle où il lançait plein de petits produits, où il était tout seul dans son coin, et j’enviais sa liberté si tu veux.

Mathieu Vénisse : C’est le modèle qu’a repris Antoine BM avec succès d’ailleurs, que j’ai interviewé il y a pas longtemps et qui fait du Jean Rivière pas mal aussi.

Aurélien Amacker : Antoine en fait, il a fait un mix entre Casey Neistat au niveau des vidéos, au niveau de YouTube, et Jean Rivière au niveau du marketing, donc d’ailleurs Antoine BlancheMaison à la base, c’était un client de ma formation comment créer un blog qui rapporte en 31 jours, c’est comme ça qu’il a découvert le web marketing en 2012.

Mathieu Vénisse : Je crois qu’il le raconte dans pas mal de vidéo, maintenant du coup ça fait longtemps, mais je crois qu’en effet, il l’a pas mal raconté.

Aurélien Amacker : Ah ok, je ne savais pas.

Mathieu Vénisse : Ou alors, on en a discuté chez moi comme il était chez moi, je ne sais plus ce qu’on a dit, mais ouais, ça me dit quelque chose.
Donc du coup, tu prends le modèle… alors Jean Rivière ça ne parlera à tout le monde qui regarde l’interview, mais un mode totalement à côté du marketing, où le gars est tout seul, avec une personnalité extrêmement forte, et vend des petits produits au fur et à mesure sans faire des lancements à des centaines de milliers d’euros, mais juste de petits lancements toutes les semaines en gros, c’est un peu ça.

Aurélien Amacker : Ça va faire une promo sur sa liste toutes les semaines, etc., parce que si tu veux, moi, en 2014 je me sentais trop dépendant de quelques gros partenaires, et je me disais, mais c’est quoi ma valeur ajoutée en fait, c’est d’être pote avec un tel, un tel, un tel. Ou c’est vraiment d’être un bon marketeur et d’ajouter quelque chose de nouveau. Et j’ai des clients qui ont suivi mes formations, qui ont lancé des business, qui ont eu des résultats, qui ont changé de vie, il y a Christine qui fait… je ne sais pas combien elle fait maintenant Christine aujourd’hui, elle faisait plus d’un million déjà il y a quelques années. Mais moi je voulais avoir un impact plus important, je voulais être plus fier de mon travail, je voulais plus faire l’indifférence, et du coup j’ai dit « voilà, ce modèle ne me correspond pas, ce n’est pas pour moi, j’en suis pas satisfait » et puis pratique au pratique, ça rapportait moins, c’est quand même hyper important. Et donc 2015, avec ma femme on a décidé de s’installer au Portugal, pays pour lequel j’ai eu un énorme coup de cœur, donc c’est là où j’habite maintenant à Lisbonne, mais je suis parti tout seul et la première année ça a été difficile parce que voilà, il fallait tout le temps apporter de la nouveauté, créer de nouveaux produits, etc. 2016, j’ai lancé une offre par abonnement, donc un truc assez révolutionnaire parce que je pense que je suis toujours le seul qui vend une offre par abonnement à moins de 20 € par mois, puisque pour 19 € par mois on peut avoir accès à toutes mes formations. Pourquoi je fais ça ? Parce que pour moi, d’une part c’est plus rentable, puisque j’analyse les chiffres de toutes mes promos, etc., et puis ça permet à plus de personnes de pouvoir accéder facilement à mon contenu, payant, et il y a du récurrent. Donc, il y a un livre qui m’a beaucoup influencé qui s’appelle » The Automatic Customer » de John Warrillow…

Mathieu Vénisse : Il est dans ma bibliothèque, excellent livre, avec toutes les formules de calcul du MRR et tout ça.

Aurélien Amacker : Voilà, exactement, donc moi j’ai vraiment accroché sur ce modèle de business récurrent, je suis passé là-dessus en 2016, je vends toujours des formations à l’unité, mais pour les essentiels c’est les abonnements, et puis je suis passé par plusieurs phases, mais j’avais toujours cette idée de créer des outils pour aider les gens à vendre sur internet, et c’est comme ça que j’ai lancé systeme.io.

Mathieu Vénisse : Yes, en plus en parallèle tu avais ton blog d’anglais maintenant et on ne pouvait pas te dire » oui, mais toi tu vends des trucs pour gagner de l’argent » alors que tu n’en gagnes pas, bah si, tu avais ton blog à côté qui te faisait 3 000 par mois en automatique, en passif.

Aurélien Amacker : En fait, la promesse de mes formations c’était de gagner 2 000 € par mois en automatique, c’est ma formation business d’EKE, et mon blog d’anglais, je suis monté à plus de 3 000 €, aujourd’hui ça a baissé parce qu’il est vraiment à l’abandon donc, je crois, ça va faire 1 500 € par mois, mais voilà oui je délivre et puis je fais ce métier depuis des années, je pense que j’apporte assez de valeurs, mais j’ai toujours essayé d’être clean, mais le problème c’est qu’il y a beaucoup de gens sur internet qui… voilà, tu parlais des haters, etc., le problème c’est que les gens ne sont pas informés, mais les gens pensent qu’ils savent toujours tout. Et c’est un petit peu malheureux, c’est ça qui est difficile c’est que, quand on essaye de faire son métier de manière éthique, ce n’est facile parce qu’il y a toujours des gens qui vont critiquer sans savoir. Tu vois, pour moi l’éthique c’est très simple, je fais toujours cette analogie, je suis un marketeur, d’accord ? donc quand je demande un truc, je vais t’expliquer que c’est un truc super, d’accord ? Mais je ne vais pas inventer des choses, et je fais toujours cette analogie, je dis » voilà, tu vas à un rendez-vous avec une fille », tu te fais beau gosse, tu prends une douche avant, tu mets du parfum, tu te laves les cheveux, tu essaies de sentir bon, tu te mets en avant, tu l’écoutes, tu essaies de la séduire, c’est faire, tu vois c’est évident. Tu ne vas pas lui raconter que tu as une mauvaise haleine le matin, tu fais des trucs complètement idiots. Mais ce que je veux dire, tu ne vas lui expliquer que tu es cosmonaute à la naza si tu tires des paillettes à Carrefour tu vois ? Donc la différence elle est là, elle est très simple, je suis un marketeur donc clairement, je mets en valeur moi, mes produits, mes offres, mes services, etc., les résultats de mes clients, et derrière on ne mythonne pas, etc. Pour moi la différence elle est très simple, c’est terrible de faire ce métier où en fait on n’est pas reconnu, c’est pareil tu as tout le côté, parce que tu sais ce n’est pas officiel, moi mes formations elles ne sont pas financées. Tu as plein de sortes de formations où on sait que c’est des formations nazes, qui sont financées par les entreprises et c’est une obligation légale. C’est terrible, moi mes clients, ils sont clients de mes formations et j’ai des clients qui sont clients depuis des années, pas parce que c’est financé, parce qu’ils aiment ça, parce qu’ils y croient, parce qu’ils voient des résultats, parce qu’ils voient un bénéfice donc on est totalement en dehors du système, on en profite pas, on crée des emploies, on paie de la TVA, on crée des entrepreneures qui vont payer des taxes, qui vont payer des impôts et il y a 0 reconnaissance. Donc, voilà, ce n’est pas forcément le plus facile métier du monde, mais en tout cas, c’est un très beau métier.

Mathieu Vénisse : Oui, c’est un super beau métier, alors ça, ce n’est pas le cas Aurélien Amacker, c’est le cas entrepreneur sur internet, enfin même pas sur internet je pense parce que je vis exactement la même chose de tout ce que tu as dit, c’est-à-dire les gens qui n’y croient pas, les gens qui vont m’insulter. Moi je me fais traiter d’homosexuel souvent, je ne sais pourquoi je vais être maniéré ou pas, puis en plus, je veux dire si je l’étais ça ne serait pas grave, je ne le suis pas en occurrence. Mais c’est incroyable de se faire insulter de truc comme ça par des gens, on ne comprend pas, c’est comme ça et ça arrive de temps en temps. Et après, il y a plein de gens, encore aujourd’hui, je leur ai annoncé, tu existe depuis 2012, qui vont me poser des questions afin de savoir si, quand ils vont payer, ils vont avoir quelque chose derrière. Je leur dis » mais les gars, vous avez le numéro de siret, vous pouvez vérifier des trucs quoi ! Il y a un numéro SAV, il y a les mails ». Tu ne peux pas être un arnaqueur pendant 10 ans, tu peux être un arnaqueur sur 1 mois, 2 mois, allez 6 mois, tu ne peux pas durer 10 ans, ce n’est pas possible.
Du coup aujourd’hui, tu décides de créer un outil informatique, donc encore une nouvelle aventure, je veux dire qu’on voit quand même dans ton histoire que tu es entrepreneur dans l’âme et que ça ne s’arrêtera jamais et c’est tant mieux d’ailleurs, je crois que c’est ce qui te fait vivre, un outil informatique pour aider toujours les personnes qui veulent vendre des produits en ligne sur un marché qui, moi intuitivement, j’ai envie de dire » mais c’est totalement saturé, il y a énormément d’outils qui permettent de vendre des trucs en ligne », ce que je veux dire c’est, comment toi tu te dis » je vais créer un outil qui va être mieux que ceux qui existent », mais en plus, j’ai vu les interviews que tu as faits avec les américains, » je vais partir à la conquête des États-Unis et déployé pas qu’en France, mais aussi à l’étranger », c’est quoi le truc ? Et puis comment est-ce que… enfin… je veux dire tu n’as pas les connaissances techniques je pense pour créer un outil, comment est-ce que tu trouves la bonne personne ? Comment est-ce que tu organises le travail ? C’est un travail colossal à mon avis systeme.io. C’est tout.

Comment a été constitué syteme.io ?

Aurélien Amacker : C’est clair, écoute c’est bien qu’on en parle parce que franchement, c’est un kif en ce moment, c’est-à-dire que c’est un kif gigantesque, parce que voilà, le kif ce n’est pas uniquement de gagner de l’argent, le kif c’est de changer les choses, de créer des choses, c’est d’avancer ensemble. Et aujourd’hui, j’ai 7 personnes qui travaillent à temps plein dans mon équipe, tout à distance, donc là si tu veux, j’ai un bureau de 50 m², je suis tout seul, personne ne m’embête. Tout le monde est à distance sur slack, du fait et comment on par là-dessus, c’est une idée totalement folle c’est clair, moi si tu veux j’ai lu The Line Startup depuis 2012, mais ça fait des années que j’écoute des podcasts sur les startups, quand je vais au sport j’écoute ça. Et en fait, si tu veux, je trouve que c’est un super business modèle, et voilà c’est toujours une idée que j’ai eue en tête et je trouve que c’est une valeur ajoutée qui est encore supérieure aux formations, donc il faut savoir que c’est très difficile. Au départ, j’ai perdu 1 an, j’ai travaillé avec une société au Maroc, et au bout d’un an et de 30 000 € dépensés, je n’avais rien, rien d’exploitable. Il faut savoir que ce n’est pas une idée révolutionnaire, c’est clair, je connais 4 personnes qui ont essayé et qui ont échoué, ou qui sont encore en train d’essayer et qui n’y arrivent pas, sur le marché français, qu’ils veulent faire la même chose.

Mathieu Vénisse : Ouais, j’en connais 2 déjà. Sur ceux que tu as cités, je pense que j’en ai 2 en tête, mais bon…

Aurélien Amacker : Voilà, donc c’est extrêmement difficile, en plus ce qui se passe c’est qu’il y a des outils qui sont apparus puisqu’il y a donc ClickFunnels qui est apparu, je pense, en 2014 aux États-Unis. Moi, à l’époque, j’étais l’un des premiers à être client et à l’époque sur les pages de paiement, il y a des trucs qu’on ne pouvait pas traduire donc merci les mecs, voilà moi mes clients ils sont français donc ça ne va pas le faire.

Mathieu Vénisse : Ça va durer 1 an ça au moins…

Aurélien Amacker : Et en 2015, et en plus tu les contactes, tu leur dis » voilà, il y a ce problème-là », ils disent » oui oui on va le faire », mais tu ne sais pas si c’est dans 6 mois ou si ce n’est peut-être jamais tu vois, donc… Et en 2015, il y a donc learnybox qui s’est lancé, ils sont arrivés vraiment super tôt, ils sont arrivés au bon moment, parce que Lorenzo avait fait développer une plate forme pour lui, et il avait trouvé un bon développeur du coup, voilà, ils ont lancé le truc et Lorenzo a été partenariat, etc. Donc ça a tout de suite prit, au début j’avais de bons retours et je pense que franchement s’ils ont fait du bon travail, sauf qu’en termes de design, j’ai toujours trouvé que ce n’était quand même pas très bon.

Mathieu Vénisse : Je n’ai jamais testé l’outil, mais quand je voyais les pages qui étaient faites avec l’outil, je trouvais ça pas très joli, d’ailleurs pour la petite anecdote, j’ai failli être directeur marketing chez learnybox à un moment.

Aurélien Amacker : Il y en a eu plusieurs.

Mathieu Vénisse : Après Kevin.

Aurélien Amacker : Après Kevin, d’accord.

Mathieu Vénisse : Oui, quand j’ai travaillé l’année dernière chez 01minutes30, enfin ça c’est mon histoire, mais j’ai du reprendre un job salarié à un moment, et donc je cherchais et à un moment j’avais été contacté pour faire ça et puis j’ai refusé, voilà… mais bon…

Aurélien Amacker : Moi j’aime bien préciser, c’est-à-dire que « cracher sur les concurrents »…

Mathieu Vénisse : Ah non, c’est un très bon outil, je pense, mais après il y a des défauts comme partout de toute façon.

Aurélien Amacker : Voilà, c’est que ce n’est pas très glorieux, mais bon j’ai mon avis forcément sur la question si tu veux, c’est que ça commence à 100 € par mois, et moi je trouvais que pour quelqu’un qui veut lancer un business, 100 € par mois c’est quand même un effort important, d’accord ?

Mathieu Vénisse : Sur internet, oui parce qu’un vrai business, bon, ce n’est rien, mais c’est vrai que sur internet on a tendance à ne pas payer cher.

Aurélien Amacker : Moi si tu veux, à l’époque, quand je me suis lancé en 2010, j’hésitais entre prendre un webeur à 19 $ par mois et utiliser mailchimp qui est gratuit jusqu’à 2 000 contacts tu vois.

Mathieu Vénisse : On était pareil.

Aurélien Amacker : Et si tu veux learnybox, je trouve qu’ils ont un petit peu manqué d’ambition, donc encore une fois voilà, c’est important de préciser, je ne vais pas les démonter pour les démonter, il y a des choses vraiment qui sont très bien fait, ils sont arrivés tôt. Au début, j’avais de bons retours de mes clients, des clients de mes formations, voilà c’est facile à utiliser, c’est intuitif, etc., donc super ! Le problème c’est qu’ils n’ont pas vraiment innové, au niveau du design ça a toujours été en dessous, et honnêtement si tu regardes sur des marchés plus matures comme l’email marketing, tu regardes un petit peu le marché des startups, tu as des produits comme Drip, GetResponse, Active Campaign qui sont top, et qui sont à 20 $ par mois tu vois, qui commencent à 20 $ par mois. Donc, pour moi, ce qui se passe en fait, ce n’était pas forcément mon analyse à l’époque, mais ça l’est maintenant, c’est qu’on est sur un marché en fait qui manque de maturité, qui est beaucoup plus récent que le marché de l’email marketing qui est beaucoup plus ancien parce qu’aweber, maichimp, c’est fin des années 90 tu vois déjà.

Mathieu Vénisse : Ouais, aweber c’est les premiers. Ils ont inventé l’autorépondeur en fait.

Aurélien Amacker : Ouais certainement, le mec était étudiant et ça a très vite pris de l’ampleur, il faut savoir qu’aweber aujourd’hui c’est 20 millions de dollars de chiffre d’affaires.

Mathieu Vénisse : et pourtant c’est mort, ça a la réputation d’être un outil mort.

Aurélien Amacker : Ils innovent plus c’est clair, mais après… bon… on ne va pas rentrer dans les détails. Mais mailchimp tu sais c’est combien de chiffres d’affaires ?

Mathieu Vénisse : Non, aucune idée.

Aurélien Amacker : 400 millions. C’est 20 fois plus qu’aweber.

Mathieu Vénisse : Et active campaign ? Juste pour info ?

Aurélien Amacker : Active campaign c’est 40 millions.

Mathieu Vénisse : Ah d’accord, alors que l’outil est dingue quoi !

Aurélien Amacker : Je te l’ai dit, je t’ai dit que j’étais incollable sur les startups, voilà. Donc si tu veux, pour expliquer un petit truc, c’est quand tu dis c’est un marché saturé, en fait moi je ne suis pas d’accord, je vois le contraire, c’est que c’est un marché énorme.

Mathieu Vénisse : Ah tu connais les chiffres, donc tu as la vérité.

Aurélien Amacker : En fait si tu veux, la démarche avec systeme.io c’est très simple, c’est dire « on va rentrer sur un marché où les boîtes elles font entre 10 et 100 millions. » Donc si on est mauvais, on fera 5 millions. Ça se tient ou ça se tient pas ?

Mathieu Vénisse : Ouais ça se tient, tout dépend de la dépense pour y arriver, mais en effet ça se tient.

Aurélien Amacker : Et bah écoute, on est déjà profitable en fait.

Mathieu Vénisse : Ouais alors tu as dépassé il me semble, si je ne dis pas de bêtise, les 1 000 clients par mois c’est ça ?

Aurélien Amacker : On a dépassé les 1 000 clients, récurrent, là on est à 1 040 clients. Merci merci, écoute ça fait super plaisir parce qu’on l’a lancé en fait il y a 7 mois, officiellement, et donc on a une croissance qui est assez importante, on a cru de 12 % le mois dernier donc en novembre. Donc c’est vraiment très bien 12 % de croissance de croissance en 1 mois.

Mathieu Vénisse : Et bah si tu fais 12 % par mois, en 7 mois tu doubles, avec les intérêts composés.

Aurélien Amacker : On n’est pas sûr de maintenir, mais bon, voilà, en tout cas ça croît et c’est vraiment bien. Donc si tu veux, ce qui est assez fou, c’est qu’on est parvenu à créer un produit qui est très bon, et je dis ça, ce n’est pas moi qui le dis, mais c’est nos utilisateurs puisqu’on a plein de retours des gens qui disent c’est facile à utiliser, c’est intuitif. Pour le design, j’ai recruté un développeur, enfin un designer freelance aux États-Unis, mais quelqu’un quand même de très bon, j’ai investi quand même 20 000 € uniquement dans le design de systeme.io. Donc si tu veux, on a vraiment essayé de bien faire les choses, et le résultat il est là, puisque, aujourd’hui on a des gens qui disent » c’est vraiment génial, c’est facile à utiliser, c’est simple, ça fait plein de choses ». On a un tarif, l’autre jour j’ai montré à quelqu’un qui utilise ClickFunnels il m’a dit « mais en fait là, pour 27 € par mois, on a les mêmes fonctionnalités que ClickFunnels à 297 $ par mois ».

Mathieu Vénisse : C’est ce que je paye aujourd’hui moi, je paye 297 $ par mois chez ClickFunnels en effet, et c’est vrai que c’est intéressant. Moi ce que j’attendrais de systeme.io, je ne sais même pas si c’est possible, c’est qu’on puisse se migrer en un clic quoi. Je ne sais pas si tu es au courant d’un lancement qui se passe en ce moment aux États-Unis, où ils veulent détrôner Shopify, avec un outil qui s’appelle Groovecard,et ils ont fait la migration de shopify en un clic quoi. Et c’est le genre de truc qui peut marcher.

Aurélien Amacker : Ecoute, l’idée est extraordinaire, après il faut voir au niveau technique, c’est quand même assez complexe, mais c’est assez intéressant ce que tu dis. Écoute, bon, on n’a pas mal de pistes de développement et puis pour nous ça marche plutôt, donc en fait nous l’ambition, ça a été vraiment de créer un produit qui soit de classe mondiale et qu’on puisse vendre sur le marché international. Il faut savoir qu’aujourd’hui on commence, donc on a traduit en anglais, on commence à avoir des clients anglophones, donc on a 2 clients américains, un client australien, un client anglais, on a aucune traction. Donc voilà, c’est difficile au début, mais la vocation c’est vraiment d’avoir un produit qui soit vendu au niveau mondial, pas uniquement sur le marché français.

Mathieu Vénisse : Et alors, on va faire une dernière question pour clore l’interview, on est presque à 1 h d’interview déjà, c’est vrai intéressant d’un point de vue business, dernière question que j’aurai puis sachant que pour toutes les personnes qui voudraient tester ton outil, je mettrais bien sûr tous les liens vers systeme.io, comment te contacter et tout ça, tous tes sites dans la description de la vidéo, ça, cela va de soi bien sûr. Aujourd’hui, du coup psychologiquement et puis en pratique, dans quel état d’esprit tu es pour atteindre cet objectif minimum de 5 millions, pourquoi pas je te le souhaite allez à 15 ou 20 ? Comment tu raisonnes au quotidien ?

Comment raisonnes-tu pour l’objectif de systeme.io ?

Aurélien Amacker : Ecoute, tu as beaucoup d’expérimentations, il faut savoir que la plupart des choses qu’on fait, quand on est entrepreneur, on ne fonctionne pas ou pas très bien. Tu es d’accord ?

Mathieu Vénisse : Et bah tu prêches un converti.

Aurélien Amacker : C’est normal, c’est comme ça, c’est notre métier de nous tromper rapidement et d’échouer pour trouver ce qui fonctionne.

Mathieu Vénisse : J’appelle ça « épouser l’échec » moi. C’est être content quand on échoue parce que ça veut dire qu’on a appris que ça ne marchait pas quoi !

Aurélien Amacker : Exactement, et on peut se concentrer sur les autres options qui restent et on a plus de chance de trouver ce qui marche. C’est important, donc si tu veux, il faut savoir un truc c’est que 7 mois après le lancement, on est donc à 1 040 clients, learnybox, ça doit être entre 800 et 900 clients.

Mathieu Vénisse : D’accord, ce serait intéressant, je vais essayer de contacter Lorenzo Pancino pour aussi l’interviewer sur toute son histoire, donc le créateur de learnybox, pour avoir un peu toutes ses stratégies, ses mentalités, ses psychologies, je trouve ça intéressant qu’on le site dans l’interview, ça pourrait être intéressant d’avoir aussi son retour sur son expérience personnelle.

Aurélien Amacker : Si tu veux, moi au départ, j’ai des gens qui me disaient que voilà, mes 27 € par mois ce n’est pas assez cher, les gens vont penser que ce n’est pas de la bonne qualité, etc. Et je dis « mais attendez, les gens ils ne sont pas bêtes », évidemment quand c’est moins cher, tu peux dire que c’est moins bien, sauf que systeme.io tu peux l’essayer, tu n’as même pas besoin de mettre ta carte bancaire, tu entres juste ton adresse email, tu peux l’essayer gratuitement pendant 14 jours, donc si tu veux on a rien à cacher. Le groupe Facebook, il est hyper actif, on a plusieurs milliers d’inscrits et il est public, donc sans être membre on peut voir toutes les conversations, il y a d’excellents retours et on a des témoignages, on a reçu des dizaines de témoignages de gens, mais spontané quoi, on n’a jamais demandé à quelqu’un de faire un témoignage donc c’était vraiment génial. Et donc, les gens ne sont pas bêtes, les gens ils veulent de la qualité moins chère, et c’est pour ça qu’on cartonne. Je ne sais pas si tu te rends compte, mais 7 mois après le lancement, on a dépassé le numéro 1 français. On a plus de clients que learnybox et là depuis 2015.

Mathieu Vénisse : Pas au même prix du coup, mais en termes de personnes atteintes oui, en effet, c’est pour ça aussi que je t’ai interviewé, c’est parce que je trouvais que tu as monté, et totalement hallucinant. Je n’ai pas testé moi systeme.io encore parce que tu sais quand tu es entrepreneur, tu essaies des outils et à un moment tu arrêtes sinon tu fais que ça. Je suis sur ClickFunnels moi, personnellement je n’ai jamais utilisé d’outil français de ma vie, c’est sans doute un tort que je me fais, je suis proaméricain à fond donc j’utilise que les outils américains. Mais après je ne suis pas content à 100 % de ClickFunnels, c’est clair et net, je connais tous les défauts, tous les bugs, même que les gens n’ont jamais entendu parler, je suis tellement technique, je suis un ancien ingénieur en informatique, j’adore pousser les outils à fond et les tester. Et je sais les problèmes qu’il y a sur ces outils-là et même voilà, ça coute 300 $ par mois, c’est extrêmement cher, je crois que c’est l’un des outils les plus chers, bon après on pourra aller sur des outils comme salesforce et tout, des anciens outils. Mais je veux dire sur les outils grands publics et ouais, vraiment entrepreneuriat web, c’est l’un des outils les plus chers et c’est bugué. Donc c’est vrai que le prix ne veut pas dire grand-chose non plus. Ta courbe d’évolution est juste hallucinante, surtout que moi je te croyais endormi, tu vois je me disais « il n’est plus là, il a fait autre chose maintenant », en fait non pas du tout, tu étais dans l’ombre et on sent qu’il y a toujours cette psychologie derrière. Ok, du coup tu développes ça, vous êtes 7 maintenant, c’est ça ce que tu as dit ?

Aurélien Amacker : Oui exactement, j’ai 3 développeurs, 2 assistants donc qui font le service client, en général on répond en moins de 2 h, quasiment 7j/7, donc voilà si le client il n’est pas content. Et ensuite j’ai un commercial et un coach, parce qu’en fait, on vend des prestations de coaching hautes gammes, on a un système comme ça donc j’ai un commercial qui les vend, et un coach qui effectue le coaching des clients.

Mathieu Vénisse : D’accord. Écoute, moi je te souhaite tout le meilleur pour ce nouveau projet, puis je suis ravi que tu reviennes dans le game, même si tu ne l’as pas vraiment quitté, mais je trouve ça cool de voir les gens qui reviennent et surtout d’avoir leurs démarches psychologiques. Ça fait depuis 2007, donc ça fait 11 ans que tu es sur ta route, et tu vas rencontrer un jour le succès que tu mérites j’en suis sûr, et je me le souhaite aussi à moi-même temps parce que finalement on est tous dans la même traversée du désert on appelle ça. En fait, il y en a plein des traversées du désert, on le voit dans cette interview-là, est-ce que tu aurais un dernier mot à dire pour les gens qui regardent cette interview, un dernier conseil, un truc à dire ou tout test ok pour toi ?

Petit conseil pour finir ?

Aurélien Amacker : Non je pense qu’il faut persévérer, il faut croire en ce qu’on fait, donc voilà, on a vu que j’ai eu effectivement une espèce de traversée du désert. C’est vrai qu’il y a pas mal de gens qui m’ont dit « voilà, on n’entendait plus parler de toi », parce que je ne faisais plus les gros lancements, il n’y avait plus les gros marketeurs qui faisaient ma promotion. Et moi si tu veux, j’avais besoin de partir tout seul de mon côté parce que mes potes, mes affiliés ils me disaient « bah non, il faut faire des lancements, il faut vendre des produits chers ». Et moi je me disais « non, mais attends, j’ai envie de trouver ce qui marche pour moi, de le faire parce que j’y crois, parce que j’ai essayé et voilà j’ai trouvé ce qui marche plutôt que parce qu’on m’a dit qu’il fallait faire comme ça ». Et je pense que si on croit vraiment en ce qu’on fait, qu’on fait bien son travail, c’est-à-dire qu’on continue à prendre des risques, à essayer des choses nouvelles, à toujours se former puisque tu vois, j’ai lu énormément de livres, j’écoutais beaucoup de podcasts, etc., qui m’ont influencé. Notamment sur ma stratégie pressing, ce qui nous a permis, je pense, d’avoir ce résultat en un temps record, je pense que voilà, si on fait son travail, en fait notre travail en tant qu’entrepreneur c’est de mettre toutes les chances de notre côté. Et comment on met le plus de chance de notre côté ? C’est en investissant en soi, tu vois c’est comme quand tu investis sur une action, si tu as du value investing où tu dis « voilà, cette société je pense qu’elle est décotée par rapport à sa valeur, parce qu’elle a tant d’actif, elle a tant 01:04:29, enfin voilà des raisons objectives sur lesquelles se baser ». Tu peux faire en fait la même chose sur toi, et moi pendant qu’il y avait des gens qui me critiquaient, j’ai fait mon travail, j’ai persévéré, j’ai continué à me former, et j’avais cette vision, et aujourd’hui on est en train de l’exécuter aussi parce que j’ai trouvé la bonne équipe. Mais tu me disais j’espère que je vais avoir du succès pour moi, je suis déjà heureux, j’ai déjà du succès, c’est extraordinaire. Et aujourd’hui, c’est un kif et il faut voir un truc, c’est que ce n’est pas une question d’argent, c’est une vraie aventure humaine, c’est-à-dire que moi, je gère 7 personnes et ça, c’est un vrai travail de les gérer, de les motiver. Mes développeurs ils sont hyper contents d’être dans l’équipe, ils sont bien payés, ils s’éclatent, j’essaie de les faire marrer comme je peux. Cette année, je suis allé les voir en Russie, c’est une aventure humaine tu vois, ce n’est pas qu’une question d’argent, ce n’est pas qu’une question business, c’est aussi une question humaine où tout le monde avance ensemble. Dans mon équipe, tout le monde est bien traité, tout le monde est content, tout le monde s’éclate, et je souhaite à tout le monde de vivre ça et il faut jamais arrêter d’y croire, il faut persévérer.

Mathieu Vénisse : Ok. C’est une super leçon, croire en soi c’est ce que je dis tout le temps, c’est la base de tout, parce que si on ne le fait pas nous-mêmes, qui le fera ?
Ok merci beaucoup Aurélien, pour toutes les personnes qui ont aimé cette interview, et bien, vous aurez tous les liens pour tester systeme.io, si vous êtes entrepreneur sur internet ou même pour suivre Aurélien si vous le souhaitez donc, il y aura les liens dans la description de cette vidéo. N’oubliez pas de vous abonner à la chaîne YouTube, de mettre un petit pouce en l’air pour m’encourager à en faire, si vous avez des questions à me poser ou à poser à Aurélien, les commentaires sous la vidéo sont là pour ça et encore une fois, merci beaucoup, Aurélien, pour ton temps. Je sais que tu es quelqu’un de très occupé, on a pu le voir dans cette interview, donc tu m’as donné 1 h, même 1 h 30, même 2 h parce qu’on a parlé un peu avant donc merci beaucoup !

Aurélien Amacker : Avec grand plaisir, merci à toi Mathieu !

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A propos de l’auteur

Après avoir obtenu mon Master en Sciences à l’Université de Nantes en 2009, je travaille pendant 4 ans en tant qu’ingénieur d’études auprès des plus grands noms français de l’aérospatiale, du nucléaire et du militaire. En février 2012, alors que je ne trouve plus aucun sens dans mon métier, je crée Penser et Agir. C’est ainsi que je renoue avec mes passions : la psychologie, le développement personnel et l’entrepreneuriat. J’adapte à la psychologie et au développement personnel la logique et la structure des raisonnements que j’ai acquis en tant qu’ingénieur d’études pour créer ma propre approche : Le développement personnel par l’Action. Aujourd'hui, Penser et Agir, c'est plus de 100 000 visiteurs par mois, plus de 150 000 abonnés à la newsletter et plus de 3 000 personnes qui m'ont déjà fait confiance en suivant mes programmes en ligne. Pour en savoir plus : Qui est Mathieu Vénisse ?

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