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Antoine BM : Comment être totalement LIBRE à 24 ans ? (Interview)

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À seulement 24 ans, Antoine BM est un entrepreneur à succès qui réalise plus de 50000 euros par mois de chiffres d’affaires.Il a créé une société à son service qui lui permet de voyager 5 mois par an. Comme il le dit : « le voyage en solitaire est la plus belle expérience de liberté possible. « 

Dans cette interview nous abordons ce concept, souvent mal compris, de liberté.

Qu’est-ce que le travail ? Qu’est-ce que la liberté ? Y a-t-il uniquement des avantages à être un “digital nomade” ?

Antoine BM partage son expérience et comment il en est arrivé à rencontrer un tel succès.

Voici les questions que j’ai posées à Antoine BM dans cette interview :

  • Est-ce que cette valeur de liberté était déjà présente dans ton enfance ?
  • Comment as-tu vécu le passage au lycée puis en école de commerce ?
  • Comment ta famille et tes proches réagissent lorsque tu leurs expliquent que tu ne continueras pas tes études ?
  • Quel est le rapport entre le voyage et le développement personnel ? Quelles leçons as-tu apprises ?
  • Comment définis-tu et incarnes-tu la valeur de Liberté ?
  • « Digital nomade » est un mode de vie à la mode ces dernières années, d’après toi quels en sont les avantages et les inconvénients ?

Pour suivre Antoine BM : Site Internet

Transcription textuelle de l’interview

Mathieu Vénisse : Bonjour et bienvenue à tous dans cette nouvelle vidéo pour la chaîne Penser & Agir. Aujourd’hui, c’est une nouvelle interview, je suis avec Antoine BM. Salut Antoine !

Antoine BM : Salut Mathieu !

Qui est Antoine BM ?

Mathieu Vénisse : Alors, Antoine BM, je vais vous donner la petite phrase marketing pour que vous restiez accrochés pendant toute cette interview, tu as fait 58.000 € de chiffre d’affaires en 1 mois, c’est ça ?

Antoine BM : Ouais, en 1 mois c’est ça.

Mathieu Vénisse : Tu as commencé il y a combien de temps ton business sur internet ? Ça fait longtemps déjà non ?

Antoine BM : Ca fait en tout 6 ans que j’ai lancé le truc, ça fait 3 ans que j’ai envie et ça fait 2 ans que j’ai une boîte officiellement. Avant j’étais auto-entrepreneur.

Mathieu Vénisse : Et ta boîte est domiciliée en France d’ailleurs ?

Antoine BM : Oui tout à fait, à Paris. Avenue des Champs-Élysées Monsieur Dame, c’est très important. J’ai tous mes bureaux évidemment, j’ai 200 m² de bureaux avenue Champs Elysée, toute l’équipe, 600 salariés.

Mathieu Vénisse : Ca, c’est une connerie unh !

Antoine BM : Alors, c’est plutôt une boîte postale à 1€ par mois, mais bon, c’est quand même classe je trouve.

Mathieu Vénisse : Donc, on a quelqu’un qui a 24 ans, moi j’en ai 32 donc ça me fait mal, qui a fait donc 58 000 € de chiffre d’affaires, ta boîte est domiciliée en France, tu vis à Paris donc on n’est pas dans un ex-patrie, même si tu l’as été, on va parler dans cette vidéo.

Antoine BM : J’ai voyagé pendant plusieurs mois. J’avais mon logement à Paris.

Mathieu Vénisse : Voilà ! Donc on va parler de tout ça dans cette vidéo, on ne va pas parler de marketing en fait, parce que mon discours toujours, c’est que toutes les techniques marketing sont bonnes que ce soit du dropshipping, de la vente de formation, etc. Mais c’est les valeurs et ce que veut incarner la personne qui compte réellement et ce qu’on va voir c’est quelles sont tes valeurs ? On va remonter un peu ta vie, on va enquêter sur toi pour voir comment à 24 ans, tu as réussi cet exploit ? Parce que c’est un exploit, au sens où tout le monde ne fait pas ça et donc à arriver à générer jusqu’à 58 000 € en 30 jours, en Octobre 2018, donc pour les gens qui regarderaient cette interview plus tard. Donc là, on est en Novembre 2018, on va démarrer avec l’enfance. Sur Penser & Agir, on parle du projet de vie. On sait tous qu’on a des rêves dans l’enfance, on veut faire quelque chose, et généralement on n’a pas envie d’être banquer ou d’être comptable. C’est un peu l’exemple qu’on donne toujours pour les mauvais rêves. Quels étaient tes rêves à toi et quelles étaient tes valeurs après qui sont sorties de l’enfance ?

Est-ce que cette valeur de liberté était déjà présente dans ton enfance ?

Antoine BM : Je ne sais pas moi, quand j’étais enfant, c’est vrai qu’il y a un truc quand tu es enfant, on dit tu feras ce que tu veux dans la vie, choisis. On me demande de choisir, on dit « qu’est-ce que t’as envie ? Qu’est-ce que tu voudrais faire? ». Et tu vois tu as des enfants qui sortent de truc style astronaute donc moi je n’étais pas en mode astronaute non plus, je n’étais pas ce genre d’enfant, mais j’étais plus en mode journaliste, médecin. Médecin ça n’a pas duré longtemps, mais ensuite c’était journaliste, et après je me suis accroché à ce truc-là parce qu’il y avait ce côté, moi je voyais Tintin tu vois, je vois les grands reporters qui se baladent dans les pays en guerre avec son calepin pour prendre des notes et qui se fait attaquer par Rastapopoulos. Et ensuite, j’étais un peu rattrapé par la réalité, c’est-à-dire j’ai fait 2 stages. Tu sais les fameux stages de 4e ou de 5e je ne sais pas quoi, dans des rédactions de journaux à Télérama, journal du Dimanche, je me suis rendu compte que la moitié des mecs étaient dépressifs parce qu’ils se faisaient tous virés un par un parce qu’ils étaient tous en faillite, que ce n’était pas si drôle que ça et surtout qu’ils n’avaient pas de liberté. Et moi ce que je faisais quand j’étais gamin et c’est la raison pour laquelle je voulais être journaliste c’est que je faisais des journaux, mais des journaux vraiment genre le petit papier tu vois que je faisais à la main, pour ma famille.

Mathieu Vénisse : Ah, je faisais ça aussi !

Antoine BM : Ah oui, tu as fait ça ? Bah mec, je ne connais pas beaucoup de gens qui ont fait ça, mais souvent ces gens-là ont fini par créer du contenu à un moment ou à un autre, parce que c’est un truc, tu es obsessionnel par ça, tu as envie de communiquer. Et genre je l’ai fait, tu vois mes parents étaient séparés, je l’ai fait chez mon père, je l’ai fait chez ma mère, je l’ai fait à l’école, j’ai fait dans vraiment tous les endroits où je pouvais le faire. J’ai sorti un petit journal hebdomadaire et je me voyais en fait faire ça, mais moi ce que j’aimais, ce n’était pas écrire un article et le soumettre à quelqu’un. Ce que je voulais moi, c’était contrôler tout, de la typographie du titre, au sujet du truc, au sens de l’humour, à tout ça, j’aimais bien mettre des trucs un peu piquants, essayer de choquer un peu. C’est ça qui m’amusait, et en fait ça, je n’ai pas du tout retrouvé dans les stages que j’ai pu faire en journaliste et je me suis dit « en fait la seule façon de pouvoir faire ce que je veux, c’est d’être entrepreneur, c’est d’être à mon compte. Et c’est à ce moment-là que j’ai voulu être entrepreneur.

Mathieu Vénisse : D’accord, quand tu dis que tu as fait des stages de journaliste, c’était à quel âge ?

Antoine BM : C’était en 5ème, 3ème donc je devais avoir entre 14 et 16 ans.

Comment as-tu vécu le passage au lycée puis en école de commerce ?

Mathieu Vénisse : D’accord, donc tu as ce rêve d’enfant qui est, alors on va dire journaliste, mais plus la valeur créativité et liberté qui se mélangent un peu si je comprends bien, et donc au collège, première confrontation à la réalité. Et ensuite, j’ai enquêté un peu sur toi sur internet, sur ton histoire. Et j’ai vu que tu avais aussi, au lycée, eu une histoire où tu disais « ce n’est vraiment pas pour moi » et ensuite  en école de commerce, tu dis « c’est encore moins pour moi ». Comment ça se passe quand on se confronte à la réalité ? Qu’on se rend compte que l’entonnoir sociétal n’est pas fait pour nous, et du coup comment tu annonces ça à tes proches de dire « en fait maman, papa, je ne vais pas faire mon école de commerce, il y a un truc chelou quoi ».

Antoine BM : Je pense que la meilleure façon de savoir ce que tu veux faire, c’est de savoir ce que tu ne veux pas faire. Et la meilleure façon de savoir ce que tu ne veux pas faire c’est le faire. En fait, j’étais tombé sur une interview Casey Neistat, c’est un blogueur américain qui a explosé sur  YouTube en quelques années. Et on lui posait justement la question « comment tu as su ce que tu voulais faire dans la vie ? » et il a expliqué « j’ai su ce que je voulais faire dans la vie en travaillant dans un horrible restaurant de fruits de mer en tant que laveur de vaisselle. Au début quand il est arrivé à New York, il n’avait pas d’argent, il avait une gamine à nourrir, vraiment il a fait un truc qu’il détestait. Et il a dit « j’ai tellement haï ce boulot-là que ça m’a donné l’énergie, la force de faire mon truc ». Et moi je crois, j’ai eu cette chance-là, et je pense qu’il faut saisir cette chance-là, quand on te propose un stage pourri, prends-le parce que si c’est bien, bah tu risques d’être confortable dedans et après si tu veux, on peut partir, mais tu n’auras pas suffisamment envie, tu vas avoir le cul entre 2 chaises pendant 20 ans. Alors que si tu as une seule expérience de salarié et que c’était bien pourri, tu sais que tu ne veux plus faire ça. Alors moi, j’en ai eu d’autres qui étaient moins pourris que ça, mais j’en ai eu une, notamment don je parle tout le temps, qui était pensé dans mon story telling, mais c’était chez un  vendeur de piscines sur internet. C’était une petite boîte, mais ça va être cool,  on ne va pas être nombreux et tout, en fait il y avait un patron, un manager et 15 stagiaires, toutes des filles en plus. Donc, tu vois, un environnement, un peu dur de… donc du coup, il y avait une ambiance qui était particulière, mais moi, ça m’a vite gavé quand même. Et j’étais au support client toute la journée, il y avait des clients qui me hurlaient dessus. C’était chiant, c’était vraiment chiant, et puis tu vois il y avait une super mauvaise ambiance entre les patrons, du flicage constant , et à un moment je me suis dit « ok, je ne veux pas faire ça », surtout qu’au même moment, j’étais en train de lire la semaine de 4 H de Timothy Ferriss. Tout le monde connait, c’est un basique quoi ! Et à l’époque tu vois, c’était encore un peu récent et tout, ça faisait vraiment 6:26 si ce mec là la fait, d’autres gens peut le faire, j’étais inspiré par d’autres gens sur le web, je me suis dit « pareil, s’ils peuvent le faire, moi je peux le faire », je me suis juré que je ferai ça, je me suis juré que je ne finirai pas salarié. Non pas que ce soit un choix horrible, mais ça ne me convient pas à moi, et ensuite  j’ai trouvé la force après de faire mon truc quand j’ai arrêté mes études et quand j’ai fait une année de césure pour le faire. Et ça a été là que j’ai vraiment pu le faire, que j’ai pu le faire à fond, j’ai pu le faire à temps plein, ça a été quand j’ai arrêté mes études.

Mathieu Vénisse : J’ai une question avant de passer à la suite de l’interview, tu dis « il faut avoir une expérience pourrie », en tout cas qui te fait bien toucher le fond et bien te rendre compte que c’est nul pour toi pour réussir à raccrocher son rêve, ou du moins être sûr qu’on rende la réussite inévitable on va dire, ou quelque chose un peu , ces expressions à l’américaine. J’ai vécu la même chose quand j’étais ingénieur chez Tales et quand j’ai été directeur marketing dans une boîte qui s’appelle « 01min30 », j’ai eu 2 expériences de salarié. Et c’est tellement profond chez moi que ça m’a déclenché des hernies discales, des prises de 15 kg, etc. Donc je me reconnais vraiment dans ton expérience, et la question que je te pose…

Antoine BM : C’est juste, pardon, les mecs qui n’aiment pas leurs boulots sont toujours en congé maladie, et je pense, c’est qu’ils ont souvent des problèmes physiques. Je pense que c’est parce que quand tu passes une journée, à être dans le négatif, forcément ça se ressent dans ton corps enfin c’est obligé quoi. Tu vois, et moi aussi j’ai vécu ce… j’avais des problèmes de dos aussi à l’époque.

Mathieu Vénisse : C’est incroyable ! Et ma question c’est, je n’ai toujours pas la réponse à une réflexion, je me pose vis-à-vis de mon expérience et comme tu as vécu la même chose, tu vas pouvoir apporter une réponse aussi. Est-ce qu’on est obligé de toucher le fond pour ensuite renaître un peu tel un phénix et réussir à un très haut niveau que ce soit toi avec ce que tu fais aujourd’hui, ou même Penser & Agir qui atteint des milliers de personnes tous les mois aujourd’hui, est-ce qu’on est obligé de toucher le fond d’après toi ?

Antoine BM : Je ne sais pas moi, je pense qu’on n’est obligé de rien, qu’il y a des gens différents, qui ont des parcours différents. Moi ce que je vois quand même, c’est que dans mon activité, qui demande de prendre un certain nombre de risques alors encore une fois, c’est des risques mesurés. Ce n’est pas comme il y a 50 ans où il fallait tout quitter, il fallait emprunter de l’argent à tous tes proches pour lancer ta boîte. Aujourd’hui tu peux te lancer en créant une simple chaîne YouTube, enfin c’est simple tu vois, tu ne prends pas de gros risque. Mais c’est un risque qui fait peur à beaucoup de gens, surtout que beaucoup de gens grandissent et j’en ai fait partie dans un environnement qui est très protégé, donc tout fait peur, le monde autour fait peur. Et je pense qu’il faut quand même un déclic et beaucoup de gens qui se sont lancés et qui ont eu de vrais bons résultats, j’ai remarqué de l’expérience et souvent des gens qui ont eu ce déclic-là. Alors après ce déclic-là, ça peut être parfois un truc positif, parfois c’est quelque chose de vraiment négatif, mais parfois c’est aussi… Je ne sais pas, par exemple il y a un gars qui va dire j’ai bossé avec un entrepreneur, c’était les meilleurs mois de ma vie, je me suis éclaté ou alors j’ai trouvé une communauté, souvent des gens ils ont trouvé une communauté. Moi je ne suis pas très communautaire, tu vois je bosse bien seul, je me débrouille bien seul, je suis assez individualiste donc pour moi ça fonctionne. Mais je sais qu’il y a beaucoup de gens, ils ne peuvent pas se lancer seuls, et notamment dans l’entrepreneuriat parce que comme tu me disais tout à l’heure en off, on s’invite seul quand on est passionné par des trucs qu’on n’est pas entouré par des gens qui sont du même mindset que nous. Et je sais qu’il y a des gens qui ont trouvé une communauté d’entrepreneur, qui se sont dit « ces gens-là je les kiffe, ils pensent comme moi, c’est ma nouvelle famille », et là, ils ont dévoilé tous leurs potentiels. Encore une fois, je pense ça dépend des gens, ça dépende de ton caractère, moi il a fallu ça. Et probablement si je n’avais pas eu ça, je ne ferai pas ce que je fais aujourd’hui, j’en suis presque sûr, mais d’autres gens, ça sera autre chose.

Mathieu Vénisse : En fait, je pose cette question parce que je pose la question à tous ceux que je rencontre, qui ont une réussite assez élevée on va dire, enfin que je perçois comme les gens qui se démarquent de la masse et je n’ai pas encore trouvé d’exemple de personne qui n’avait pas touché le fond, alors si tu en connais du coup c’est rassurant.

Antoine BM : Après, on va souvent exagérer un peu parce que ça fait toujours un bon story telling tu vois. Quand tu racontes « bon ben moi tout va bien, j’ai eu une enfance dorée, je me suis éclaté, tout c’est toujours bien passé et puis d’un coup, j’ai trouvé cette opportunité et comme je suis à un talent incroyable naturellement, je me suis débattu, ça a marché dès le début », tu vois ? Ça ne fait rêver personne quoi ! Donc on en rajoute un petit peu, forcément, moi ce stage il était peut-être pas si horrible que ça. Mais évidemment ta mémoire exagère toujours les choses, c’est-à-dire que les bons souvenirs, ils paraissent excellents dans ta mémoire, les mauvais souvenirs, ils paraissent terribles dans ta mémoire. La mémoire exagère, le story telling, ça finit par nous convaincre nous-mêmes et au final on se dit « rétrospectivement, c’est facile d’avoir des convictions. » En vrai, il y a quand même beaucoup de hasard, de chose qu’on ne sait pas, moi je ne peux pas être sûr que ce soit ça tu vois, mais je pense ça joue.

Mathieu Vénisse : Ok super, mais super réponse. Je n’attendais pas de réponse particulière toute façon donc c’est parfait. Donc, tu te rends compte qu’en tout cas, il y a une dissonance cognitive, comme on dit en psychologie, entre ta vie rêvée et ce qui se passe au lycée, ce qui se passe dans ton école de commerce. À partir de là, tu te rends compte que, je ne sais pas, tu veux faire entrepreneur, tu veux faire du commerce puis tu te rends compte qu’on ne t’apprend pas à faire de l’entrepreneuriat.

Antoine BM : Pour te donner une anecdote, on avait des cours de créativité en école de commerce, on était censé, pendant ces cours-là, trouver des bonnes idées d’entreprises, on crée une entreprise virtuelle. Et en fait, on a soumis plein de bonnes idées à la prof et à chaque fois, elle disait « non ça c’est nulle, déjà fait, déjà fait ». Elle considérait parce que le concept avait déjà été trouvé avant, c’était forcément 11:13 du business. Et le seul truc où elle nous a dit « c’est bon, c’est une bonne idée, vous devez lancer ça », c’était un salon de tatouage pour chien. Pourquoi pas tu vois ? Je ne suis pas contre. Mais tu vois, c’est typiquement pour moi la mentalité « École de Commerce », il n’y a que des gens qui n’ont jamais été entrepreneur, viennent apprendre à être entrepreneur et en fait, ils ont cette espèce d’imagination, de vision un peu enfantine de l’entrepreneur où on pense qu’il faut vivre avec une idée miraculeuse et qu’il y a que ça qui va te faire réussir. Alors que souvent c’est faux, les premiers sont rarement ceux qui gagnent. Ceux qui gagnent, ceux qui arrivent après qui reprennent une bonne idée, qui ajoutent du pragmatisme, la logique de marché, certains ingrédients et c’est ces mecs-là qui réussissent le mieux tu vois. Amazon n’était pas la première boutique d’e-commerce, surtout Amazon n’a pas eu l’idée excellente de créer du e-commerce, ça existait déjà avant, ce n’était pas une idée de fou non plus, c’est juste qu’au début ils ont commencé par vendre des bouquins, puis après autre chose, autre chose et puis ils ont pris des opportunités. Puis les mecs étaient intelligents et compétents. Mais c’est ça en fait, il faut partir. Moi je pense, le meilleur business que tu peux créer, c’est que tu parles de quelque chose que tu connais bien, ton expertise, ton domaine, ta passion, ton hobby et là-dessus tu construis quelque chose.

Mathieu Vénisse : Et tu mets ta personnalité.

Antoine BM : Moi les tatouages pour chiens, bon, j’aime  bien les chiens, mais ce n’est pas mon hobby, ce n’est pas ma passion, ce n’est pas mon expertise en plus je ne pense pas que ça marchera très bien.

Mathieu Vénisse : D’accord, donc tu te rends compte que ça ne répond pas du tout à ton besoin, et il y a beaucoup de personnes qui suivent penser & Agir et qui n’ose pas développer leurs projets de vie ou leurs passions, parce que leurs proches leur disent que ça ne va pas fonctionner ou ne croient pas ou leur disent tout simplement « non tu ne le fais pas, tu es trop jeune » ou « c’est n’importe quoi, tu es fou ». Comment tes proches réagissent quand tu dis, je quitte mon école de commerce et je pars voyager autour du monde et qu’est-ce que tu leur réponds ?

Comment ta famille et tes proches réagissent lorsque tu leurs expliques que tu ne continueras pas tes études ?

Antoine BM : Euh, alors moi j’ai eu beaucoup de chances avec mes parents , c’est qu’ils m’ont toujours laissé beaucoup de liberté, je peux vraiment leur rendre cet hommage-là parce que ça a été très important pour moi et c’est pour ça aujourd’hui, je pense que je suis obsédé par cette liberté. C’est parce que quand j’étais enfant, on me laissait un peu faire ce que je voulais, on n’était pas surprotecteur, je pouvais sortir quand je voulais, je pouvais rentrer tard, je pouvais passer la nuit ailleurs. Il fallait que je prévienne quand même et tu vois, il n’y avait pas tout le temps quelqu’un chez moi. J’avais beaucoup de liberté, j’étais souvent seul, j’étais créatif, je pouvais faire mes trucs, je m’amusais et j’ai voulu garder ça et  aujourd’hui je peux vivre aussi dans mon métier. Évidemment quand j’ai parlé à mes parents, parce qu’à l’époque je voulais juste être blogueur tu vois, et je ne disais pas à mes parents « je vais monter un business », non, je disais  » je veux vivre de mon blog, je vais gagner 1000 € par mois avec mon blog, je serai heureux et je vais aller vivre au soleil », tu vois ? En mode un peu hippie et forcément, bon moi je viens d’une famille de médecin, une famille un peu carrée et tout où les diplômes ça compte vachement, où la reconnaissance sociale ça compte. Tu vas représenter quelque chose et on ne m’a pas mis la pression parce que ce n’est pas le style de mes parents vraiment de mettre la pression, mais il y a eu une forme « pas de mépris » tu vois, mais un peu de « ouais c’est ça, vas-y fais ton truc puis après tu vas revenir au bercail. » Ce qui m’a peut-être aidé en fait, parce que du coup ça m’a donné la motivation et moi ce que j’ai toujours cherché de la part de mes parents, c’est de la fierté, je pense comme n’importe quel petit garçon, tu as envie que tes parents soient fiers de toi. Du coup ça m’a motivé parce que je me suis dit « bon ok, je fais un blog. Bon pour eux,  ça ne sera jamais bien de faire un blog, qu’est-ce que je peux faire de plus? Je peux essayer de gagner de l’argent. Et puis là, peut-être ce sera un peu mieux et puis je peux essayer de construire un truc assez efficace et  de construire une audience et avoir des abonnés, et avoir un following et  aussi dire des trucs intéressants. » Et tu vois, tout ça s’est construit sur cette espèce d’envie quand même de faire quelque chose dont je suis fier, et mes parents peuvent être fiers. Aujourd’hui, j’ai beaucoup moins cette pression-là, mais je l’avais beaucoup au début. Aujourd’hui, c’est plus par rapport à mon lifestyle qui est plus : qu’est-ce que j’ai envie de vivre ? Je n’ai pas envie d’avoir une grosse boîte, je n’ai pas envie d’avoir de salarié, ma liberté passe avant, un peu comme toi. Et donc voilà, mes parents ne m’ont pas mis de bâtons dans les roues, mais ils ne m’ont pas encouragé non plus, c’est-à-dire qu’ils m’ont dit  » Fais ton truc en attendant » donc voilà. Moi ce que j’ai fait, en fait, j’étais en école de commerce donc voilà, je leur ai dit  » je fais un truc de ma vie, ne vous inquiétez pas », j’ai bossé en école de commerce, j’ai pris un prêt pour payer l’école de commerce. Ensuite au bout de 3 ans d’école de commerce, j’ai mis un peu d’argent de côté parce que j’avais travaillé en alternance pour un entrepreneur, j’ai dit à ma mère parce que j’ai été hébergé chez ma mère à cette époque-là, je lui ai dit « je vais faire une année de césure, c’est-à-dire que pendant 1 an, je ne vais pas aller à l’école et je vais voyager avec mon argent donc je ne te demande rien, et  je vais essayer de lancer mon business. Si ça marche, le deal c’est que je continue, si ça ne marche pas je reviens dans mon école ». Et à ce moment-là, j’ai bien senti que ma mère, elle a toujours été plutôt de mon côté, me dis « bon, vas-y fais-le ! ». Je suis parti en voyage, je suis parti au Sri Lanka, et là comme j’avais tellement pas envie de revenir la tête basse, en me disant « voilà, j’ai échoué, je retourne à l’école », ça me faisait pas du tout envie. Alors j’ai beaucoup bossé, j’ai fait des vidéos à l’époque tous les jours, j’ai fait des formations de manière très régulière, je commençais à gagner de l’argent et là ensuite, je savais au bout de 6 mois que je n’allais jamais retourner à l’école que je n’allais jamais redevenir salarié et là j’ai commencé à m’amuser parce que c’était plus en mode pression et réussir, c’était en mode maintenant, ça va être que pour le kif, tu vas te donner des défis, tu vas t’amuser, tu vas viser les étoiles, tu vas faire ce que tu as envie de faire quoi.

Mathieu Vénisse : Je rebondis sur 2 choses, et la 1ère chose c’est où tu dis  » au début, je voulais être blogueur, gagner 1000 €, voyager comme un hippie, du coup tu confirmes que tu n’avais pas le plan parfait que tout le monde espère, la stratégie parfaite, étape par étape pour atteindre le million d’euros. Tu es parti et c’est dans l’action finalement que tu appris et sans avoir… Moi je vois dans l’audience, les gens cherchent toujours la formule magique en 137 étapes et en 3 ans pour atteindre le million d’euros, et bon tu n’as pas encore 1 million d’euros, mais finalement, si tu l’auras un jour, si tu continues à grossir, il n’y a aucune raison que ça s’arrête à moins que tu souhaites arrêter, tu es parti avec une fibre en fait, une valeur derrière, c’est ça ?

Antoine BM : Oussama Ammar dit un truc que j’adore, c’est le gars qui tient l’incubateur de startup qui s’appelle The Family, il y a des superbes conférences sur YouTube, il disait « Le succès est toujours un accident ». Et je crois, bon il aime bien les phrases un peu chiottes comme ça, je pense que « toujours », ce n’est pas sur, mais je pense qu’il y a une part de vrai, je pense qu’il y a une part d’accident dans les trucs. Alors évidemment, après quand tu te rends compte que ça marche, tu vas mettre en place des stratégies et tout, mais le gars qui veut partir avec une formule magique, il y en a plein, il y a des millions de bouquins qui sont vendus là-dessus, il y a des millions d’euros, de dollars, de formation qui sont vendus là-dessus. Il y a des millions de clients de ces trucs-là, il n’y a pas de million de millionnaires grâce à ça.

Mathieu Vénisse : Je crois que c’est 0,3 ou 0,4 % le taux de réussite.

Antoine BM : Le taux de réussite est faible avec les formules, donc mieux vaut apprendre aux gens à trouver un truc qui les intéresse suffisamment pour qu’il continue, mieux vaut donner des compétences aux gens, des compétences qu’on pourra utiliser sur le long terme, leur expliquer pourquoi, plutôt que simplement leur donner des petits schémas à recopier, même si ça se vend mieux, moi je vends parfois des schémas à recopier, et c’est vrai que ça peut aider. Mais il faut déjà avoir commencé, alors si tu n’as rien et que tu attends d’avoir le schéma, c’est comme le gars qui n’a jamais fait de vidéo YouTube et qui veut s’acheter un reflex à 2000 balles en pensant qu’il a besoin de ça pour faire de bonne vidéo. Il va s’installer, il va se mettre devant puis il sera toujours aussi nul qu’avant. Il sera même encore plus stressé parce qu’il aura le gros matos c’est tout. Mieux vaut commencer par ce que tu as sous la main, ton téléphone, le micro de ton téléphone et puis au bout d’un moment, quand tu commences à être à l’aise, surtout quand tu commences à gagner de l’argent avec tes vidéos, là tu réinvestis et là tu te fais plaisir.

Mathieu Vénisse : Et encore, si ça te fait plaisir. Parce que moi, je pourrai réinvestir dans du matériel, mais comme je n’aime pas ça.

Antoine BM : Je me suis filmé pendant 2 ans à l’iPhone, j’avais un gros reflex, je l’ai laissé au berc, ça me saoulait, je ne savais pas comment l’utiliser. L’iPhone c’est très bien, tu te mets devant une fenêtre comme ça, l’importance c’est ce que tu dis quand tu fais genre des vidéos, ce n’est pas tant que ça l’image quoi.

Mathieu Vénisse : Oui sinon, on aurait fait mieux.
Deuxième chose à laquelle ça me fait penser, la semaine de 4 H, il y a beaucoup de gens qui veulent se lancer avec l’idée qu’ils vont travailler 4 H par semaine. Quand tu démarres ton blog, bon tu commences à écrire des articles ou tu fais des vidéos sur YouTube, une vidéo par jour, etc. , tu travailles combien d’heures par semaine ? Est-ce que c’est du travail, ce n’est pas du travail ? Et combien de temps tu passes à développer ton projet et c’est quoi cette semaine de 4 h ? Est-ce qu’elle est vraie ?

Antoine BM : Alors le truc avec la semaine de 4 h c’est que théoriquement c’est possible, je l’ai vécu, en fait c’est vrai que je me suis amusé pour tester à faire des semaines où je ne travaillais peut-être pas 4 H, mais une demi-journée par semaine, je l’ai fait, et ça  marche, je continue à faire des revenus. Mais en vrai, si tu es intéressé parce que tu fais, si c’est ta passion, si tu as envie de progresser, il faudra plus de 4 H, mais tu ne t’en rendras même pas compte. Moi mon boulot c’est de créer du contenu, en termes de création de contenu pure je passe, à mon avis, pas plus de 4 H. Peut-être quand je fais une formation, peut-être 6 H par semaine dessus pas plus, et en fait, tout le reste du temps, je passe quand même beaucoup de temps à travailler, mais ce reste de temps là, il est consacré à lire des bouquins sur ma thématique, à écouter ou à écouter des trucs sur ma thématique, à me former énormément, à mettre en place un système, à améliorer un peu mon site, à regarder mes conversions, à voir ce que je peux faire par-ci par-là parce que ça m’amuse. C’est possible, mais si ton but c’est de le faire simplement pour travailler 4 H par semaine, ça va être plus difficile puisque ça veut dire que tu n’en auras pas vraiment envie tu vois. Le mec qui en a vraiment envie, il ne se pose pas la question de travailler 4 H par semaine. Ca ne lui vient même pas à l’idée, je vais le faire c’est tout et toute la nuit, il le passe dessus, il est à fond, il a les yeux écarquillés. Quand tu es là en mode « pff, allez vite je boucle ça, c’est que ça t’intéresse moins ».

Mathieu Vénisse : Moi la semaine de 4 H, je la vois comme 4 H de travail obligatoire, c’est du travail, mais en tout cas pour moi, ce n’est pas obligatoire, pour toi un peu plus parce que tu viens.

Antoine BM : non, mais je choisis, ça fait plaisir. Je n’ai pas besoin non plus pour faire tourner mon business.

Mathieu Vénisse : Oui, en plus tu choisis, surtout pas avec l’audience sur YouTube que j’ai, c’est sûr que tu n’en as pas besoin, vu que tu as plus de 100 000 abonnés toi, mais ouais, moi je vois la semaine de 4 H c’est quand je vais faire ma compta, ou des trucs qu’il faut faire, des dossiers administratifs où là je travaille vraiment, alors qu’à côté je peux passer, ça m’est arrivé de travailler 12 H de suite sans manger, sur un système marketing à mettre en place et là j’étais passionné. J’espère que les gens comprennent bien cette vision-là, et arrête de vouloir moins travailler, mais plutôt plus travailler dans leurs trucs qui leur plaît tu vois, c’est un peu ça le message que j’ai envie de donner.

Antoine BM : En fait,  il faut que ce soit naturel. Si ce n’est pas naturel de travailler sur ton projet, c’est probablement que ce n’est pas le bon projet. Après ça peut venir avec le temps forcément, si tu t’intéresses, si tu lis des bouquins, tu t’apprends des choses tu dis « tiens j’ai envie de faire ça », ça peut venir avec le temps. Mais je vais dire, si tu n’as pas envie de le faire, c’est probablement que tu ne vas pas réussir. Je connais peu de gens qui font des trucs à contrecœur et qui y arrivent.

Mathieu Vénisse : Je n’en connais pas. On va repartir un peu dans le fil de l’interview. Tu as beaucoup voyagé, tu as fait combien de pays en tout ?

Quel est le rapport entre le voyage et le développement personnel… Quelles leçons as-tu apprises ?

Antoine BM : Je ne les ai pas comptés, mais je sais pas j’ai du faire une quinzaine, peut-être une vingtaine de pays en 3 ans. J’ai fait pas mal de pays en Asie du Sud-Est, j’aime bien cet endroit. C’est le premier endroit où j’ai commencé à vivre de mon activité donc il y a un attachement émotionnel.  J’ai fait l’Amérique du Nord, j’étais au Pérou aussi une fois, j’ai fait l’Europe de l’Est, j’ai été à pas mal d’endroits aussi. Voilà !

Mathieu Vénisse : Et ce n’est pas les voyages qu’on fait… enfin… pour les gens qui regardent, le salarié qui part une semaine en vacance, il doit revenir tu vois, c’est des voyages où tu restes dans le pays.

Antoine BM : Moi je sépare un peu voyage et vacance, justement de faire des vacances en couple, avec la valise, on se pose, on prend le soleil et tout, ça c’est cool, je ne suis pas contre. Mais quand je pars tout seul, c’est des vrais voyages, moi j’ai une obsession, c’est de partir très léger. À chaque voyage où je pars, j’ai un sac plus léger que le voyage précédent.

Mathieu Vénisse : Oui, j’ai vu que tu avais des sacs à dos, que tu avais changé 4 ou 5 fois de sac à dos.

Antoine BM : Exactement, et à chaque fois je fais chier tout le monde, parce que je dis « achetez le sac », et 2 semaines plus tard je dis « non ce n’est pas le bon, achetez un autre ». Donc du coup, j’arrête de dire aux gens d’acheter. Et en fait, à la base j’étais parti, donc pour mon prévoyage à Sri Lanka, j’étais parti avec le gros sac de randonnée de ma mère de backpacker, un truc qui faisait 2 fois ma taille, enfin c’est n’importe quoi, ça m’a pourri mon premier mois de voyage. Ensuite je l’ai refilé à un pote qui était en Thaïlande et je suis reparti avec un petit sac cabine, donc qui rentre en cabine, ça a été tellement plus agréable. Après quand je suis reparti en voyage, je me suis trouvé un sac encore plus petit qu’un sac cabine, et c’était encore mieux. Ensuite un sac encore plus petit, c’était vraiment un petit sac à dos de ville que tu peux garder tout le temps. Et là mon objectif pour mon prochain voyage, alors mon objectif à terme une fois je voulais au moins le faire une fois, ce serait de partir sans sac du tout.

Mathieu Vénisse : Une brosse à dents dans tes poches ? Ou même pas, tu te brosses les dents avec les doigts.

Antoine BM : Oui oui, tu te démerdes, il y a des solutions je me suis renseigné. Tu mets 2 slips, les uns sur les autres.

Mathieu Vénisse : Des slips ?

Antoine BM : Des caleçons, enfin les uns sur les autres quoi.

Mathieu Vénisse : D’accord, oui, pas pour se brosser les dents.

Antoine BM : Non, on ne mélange pas tout. Après si tu es un bon avec les trucs, tu peux aussi les réutiliser. Tu peux te débrouiller comme ça, ça c’est mon objectif. Je le ferai une fois, mais c’est quand même assez inconfortable pour voyager on va pas se mentir. Moi mon objectif pour mon prochain voyage, c’est de partir avec un sac que vraiment je garde toute la journée sur mon dos, je n’ai même pas besoin de repasser à l’hôtel pour poser des affaires. Tu sais, je mets un iPad dedans, c’est tout ce que j’ai pour travailler, j’ai 2 changes, enfin 1 change tu vois, donc ce que j’ai sur moi plus un truc dans mon sac. Tous les soirs je lave ce que j’ai sur moi, et je fais sécher ce que j’ai dans mon sac, etc. Et l’objectif c’est vraiment de partir avec un sac tellement léger que tu as juste l’impression d’aller acheter le pain en bas de chez toi.

Mathieu Vénisse : Alors, je vois 2 choses dans ce que tu dis, encore cette valeur liberté qui ressort, c’est-à-dire je ne vais pas envie de repasser à l’hôtel, je n’ai pas envie de machin, je veux que tout soit sur moi et que je le gère, donc cette valeur de liberté, et il y a cette valeur d’optimisation constante, et du coup ma question un peu psychologique ou philosophique, est-ce que tu ne serais pas un éternel insatisfait ? Ou est-ce que tu arrives à te satisfaire de ce que tu fais ?

Antoine BM : Alors, moi je ne me vois pas comme ça parce que je suis très heureux au quotidien, je me vois comme un optimisateur. J’ai, comme hobby, d’optimiser, que ce soit ton business, que ce soit tes revenus, que ce soit ce que t’emportes en voyage, que ce soit ton couple, tes ami(e)s, tes relations, tes trucs. C’est un hobby, c’est-à-dire que je ne suis pas insatisfait de ce que j’ai aujourd’hui, je considère que j’ai une vie fantastique et extraordinaire, je pense que je n’échangerai jamais ma vie contre celle de personne, et je n’envie personne aussi. Ça c’est un truc, enfin ça m’arrive sur un truc, je suis comme tout le monde, mais je n’ai pas un modèle où je me dis » si seulement j’étais comme lui », je suis très heureux comme je suis. Et j’ai comme hobby l’optimisation, je pense que c’est un peu pareil pour toi.

Mathieu Vénisse : Oui on en a discuté.

Antoine BM : Je n’ai pas l’impression que tu sois insatisfait dans ta vie, tu disais tu me montrais ta terrasse, enfin ce n’est pas une terrasse, mais c’est un toit de 800 m² devant où tu peux te reposer l’été, c’est le meilleur endroit du monde. Tu vois tu es bien ici, tu n’as pas besoin d’aller en Thaïlande pour être heureux quoi. On voit bien que tu fais ça pour le loisir, personne ne t’oblige à le faire.

Mathieu Vénisse : Je creusai chez toi pour l’instant. Pourquoi le voyage et qu’est-ce que ça t’apporte ?

Comment définis-tu et incarnes-tu la valeur de Liberté ?

Antoine BM : Alors, moi, le voyage en tant que voyage, en solitaire, etc. , pour moi, c’est l’incarnation la plus pure du sentiment de la liberté. Pour moi, la liberté c’est un sentiment, je pense qu’un type qui est en prison peut se sentir plus libre que le salarié moyen, ça peut arriver, pas tout le temps, mais ça peut arriver, c’est dans la tête, ce n’est pas vraiment  matériel. Et moi, en tout  cas personnellement, la façon dont je vis le plus intensément en ce sentiment de liberté, c’est quand je voyage seul, c’est quand je suis tout seul à l’autre bout du monde entre  2 villes que personne ne connait, dans un bus entre je ne sais pas quel endroit et quel endroit, avec ma musique dans les oreilles et à regarder les paysages défilés et à me dire « j’ai vraiment une vie de fou, je suis vraiment heureux comme ça ». Je ne planifie rien aussi, ça c’est super important dans mes voyages en solitaire c’est que j’achète un billet aller, jamais de billet retour, je prends ma 1 ère nuit d’hôtel, jamais de 2ème, je fais tout au dernier moment. Et en fait, c’est possible, beaucoup de gens disent que ce n’est pas possible, ils se disent « ouais, mais ça va être compliqué, ça va être plus cher », pas forcément ! Si tu te débrouilles bien, ce n’est pas forcément plus cher, ce n’est pas forcément plus compliqué, si tu pars en plus en vacance scolaire, tu as toujours des hôtels où il y a de la place. Alors, forcément, parfois l’hôtel il est plein le lendemain, et tu es obligé de partir, mais par rapport à ce petit nombre de désagréments, le sentiment de plaisir de liberté, moi j’ai vu des gens quand même qui étaient dans un endroit qu’ils n’aimaient pas, ils étaient en voyage, en vacance tu vois. Ils étaient dans un endroit qu’ils n’aimaient pas, c’était pourri, tu te barres quoi ! Sauf que les mecs, pour économiser, ils avaient réservé pendant un mois. Et en même temps, je peux comprendre tu vois, bon si tu as des petits moyens c’est comme ça que tu fais, mais moi je préfère mille fois aller dans une auberge jeunesse, vraiment un truc à 5 € la nuit, mais pouvoir partir le lendemain et ne pas être obligé de rester, parce que c’est quoi l’intérêt de voyager si tu ne prends pas de plaisir ou si tu es obligé de rester ou comme si, comme un quart de Japonais, tu es obligé de voir 50.000 trucs en une journée. Moi, je n’ai pas envie de vivre mon voyage comme une expérience exceptionnelle, j’ai envie d’apprendre à vivre en voyageant. C’est-à-dire que j’exporte mon mode de vie en voyage, mais je ne mets aucune pression, si j’ai envie de passer la journée à l’hôtel, je passe la journée à l’hôtel , si j’ai envie de me balader, je me balade, je travaille, je rencontre des gens un petit peu si j’ai envie de le faire, aucune pression, aucune contrainte. C’est peut-être ça aussi le vrai bonheur, tu t’éloignes un peu parce que moi, à Paris, j’ai que des animaux, j’ai la bagnole, j’ai un petit peu de responsabilités tu vois, donc forcément il y a toujours des problèmes à résoudre. Quand tu es là-bas, personne ne t’embête, personne ne t’appelle parce que ça coûte cher, c’est la liberté totale, personne ne te fait chier. C’est le plaisir, alors pas toute l’année, il y a un moment tu t’ennuies, mais 3 semaines ou 1 mois, une fois de temps en temps, moi je fais ça 4 ou 5 fois par an.

Mathieu Vénisse : Tu pars on va dire 5 mois dans l’année ?

Antoine BM : Oui chaque trimestre en fait, et ben j’adore ça, c’est génial.

Mathieu Vénisse : C’est une réponse très intéressante que je n’aurai jamais imaginée, moi qui ne suis pas un grand voyageur, je pars plutôt 2 à 3 semaines des fois, mais pas beaucoup, enfin pas autant que toi, et je m’attendais à ce que tu me répondes le truc classique « oui, il y a les rencontres, les nouveaux endroits, les nouvelles cultures, les nouveaux machins », ce qui ne veut pas dire que tu ne le vois pas. Mais ce que tu as dit, ce que je trouve assez magique c’est que ça me permet d’incarner encore plus la valeur « liberté » finalement, et de vivre seul et libre. C’est beau.

Antoine BM : Il faut être un peu spécial unh, il y a plein de gens qui ne supportent pas voyager seul, j’en connais.

Mathieu Vénisse : Oui, mais c’est parce qu’ils n’ont pas  la valeur liberté, ils ont peut-être une autre valeur.

Antoine BM : Tu peux avoir la valeur liberté, mais aimer vraiment la compagnie des autres. Moi ça ne me pose pas de problème de passer 3 jours sans parler à personne, il y a un moment où j’en ai envie, je suis comme tout le monde, mais même si je passe 80 % de ma journée tout seul, ça me va. Moi je suis bien, j’ai mes bouquins, j’ai mes papiers, je suis heureux tu vois. Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas passer une minute seuls, et c’est ok, dans ce cas ils ont besoin d’un autre mode de travail. Tu peux trouver un coéquipier qui a la même passion que toi, mais moi c’est mon truc, et c’est vrai que je m’en fou un peu de la culture locale, genre les temples, on l’a tous fait, c’est comme les églises. Je ne suis pas du tout genre, tu vois les tombes, vraiment c’est leurs trucs, t’en voit un, « waouh c’est beau, c’est doré », tu as vite fait le tour quand même. Moi je ne suis pas fasciné par ça, je ne fais pas un million de rencontres non plus, il y a des journées où je passe tout seul ça ne me dérange pas du tout, moi c’est plus le fait d’être tout seul dans un endroit inconnu et d’être étranger. J’adore être étranger. Après, c’est sur que c’est plus facile d’être étranger français parce que tout le monde adore les Français, il y a une injustice là-dessus, mais c’est comme ça, moi j’adore être un étranger dans ce cas-là, parce que les gens te foutent la paix. Tu peux être en train de te balader dans la rue, te filmer avec ta caméra, les gens se disent  » ah c’est normal c’est un gringo, ils font tous ça dans son pays », tu vois ça c’est cool ! Alors qu’à Paris, « mais qu’est-ce qu’il fait ? », en plus ils comprennent ce que tu dis. Moi j’aime bien quand on ne comprend pas ce que tu dis, j’aime bien être un étranger parce que tout le monde vit sa vie rapidement et tout, et toi tu es là, tu te balades tu es un peu paumé, tu ne sais pas où tu vas. Personne ne te juge, personne ne te regarde.

Mathieu Vénisse : Je n’ai pas ce problème à Paris de me sentir juger ou regarder, même si c’est le cas, je m’en fous totalement.

Antoine BM : À Paris ça va. Mais alors moi j’ai découvert un truc, c’est que… Je ne sais pas, toi, tu es né à Paris ?

Mathieu Vénisse : Non à Nantes.

Antoine BM : À Nantes, bon, c’est quand même une grande ville ?

Mathieu Vénisse : Oui, place royale, en plein centre.

Antoine BM : Bon, bah c’est quand même une grande ville. Moi j’ai remarqué ça, c’est un truc que je ne connaissais pas, parce que je suis né à Paris j’ai grandi à Paris, c’est qu’il y a beaucoup de gens de la province quand ils arrivent à Paris, la première chose qu’ils te disent c’est génial, parce qu’ici personne ne me connait.

Mathieu Vénisse : Ah mais c’était pareil pour moi quand j’étais à Paris.

Antoine BM : Et parce que je peux être qui je veux, je peux me balader, en plus à Paris c’est là où il y a le plus de gens un peu excentriques et tout, je peux me teindre les cheveux en rose, personne ne va me regarder. Alors que, dans ton petit bled tu vois, dans ton petit patelin, tout le monde se connait, tout le monde est le cousin de quelqu’un, tu as ton passé qui reste accroché à toi comme un boulet pendant des années. Et en fait, je comprends très bien ces gens de province qui arrivent à Paris et qui ressentent ça, moi même je ressens en étant à Paris tu vois. À Paris, je me sens un petit peu…je me dis « ah je pourrai croiser quelqu’un quand j’étais jeune, ça, ça me fait chier tu vois, j’aimais bien juste être tranquille », et en voyage je ne me dis pas ça. Je me dis « personne ne me connait, je suis tranquille », en plus, comme à Paris j’ai quand même des gens qui me reconnaissent, j’ai un bon dans la rue via ce que je fais, via mes vidéos, je me dis « il faut que je fasse un peu gaffe, je ne peux pas sortir en étant bourré ». Et le truc, à l’étranger, tu dis « personne ne me reconnaîtra, je suis un anonyme ici quoi », et ça c’est sympa, moi j’adore ce côté-là.

Mathieu Vénisse : Très intéressant, vraiment super intéressant, du coup tu as été ce qu’on appelle un digital nomade, c’est-à-dire un mec qui développe sa boîte, sa société qui travaille avec juste un smartphone ou un ordinateur, on va dire un ordinateur quand même, quoi qu’il y en a qui font juste avec un iPad, c’est ce que tu fais d’ailleurs je crois.

Antoine BM : En ce moment, je travaille à 100 % sur l’iPad Pro, le nouveau, j’ai craqué, il était beau j’ai acheté. J’en ai pris 3, pour toute ma famille. Je fais un énorme craquage.

Mathieu Vénisse : Donc du coup, juste une petite tablette, il y a beaucoup de gens en ce moment, par mode, par mimétisme qui se disent être digital nomade, parcourir le monde, travailler, vivre sa passion c’est génial, je veux le faire sans me poser la question, s’ils veulent vraiment le faire. Et quels sont, selon toi qui l’as vraiment fait, les avantages et les inconvénients à être digital nomade ?

Digital nomade, avantages et inconvénients ?

Antoine BM : Mais c’est marrant, parce que j’en connais pas mal tu vois, j’ai pas mal de potes qui sont comme ça et qui sont digital nomades, et en fait tu es rarement digital nomade pour la vie. La plupart des gens sont digital nomades, ils leur restent un an, 2 ans maximum, 3 ans si vraiment ils sont chauds, ils aiment bien le voyage, mais au bout de 2 ou 3 ans, ils se posent, ils se trouvent un endroit et ils ne sont plus du tout nomades en fait, ils sont toujours digital, souvent ils sont digital expatriés, souvent ils se posent dans le sud-est, dans un endroit où la vie est belle, où il fait chaud c’est sympa, ils trouvent une meuf, etc. Mais ils ne sont plus nomades. Je pense que quand même tu vois, on aime bien en tant qu’être humain, on n’est pas vraiment des nomades, je pense qu’on est des sédentaires, on a besoin de se trouver un foyer. Le mot « foyer » est important, toujours un endroit qui nous appartient, qu’on peut construire, qu’on peut décorer tu vois. Moi j’ai assez vite senti ce besoin-là, et en fait moi ce que j’aime énormément c’est que j’ai aussi l’envie de liberté, tu vas me dire « tiens ce n’est pas du tout compatible avec ce que tu me disais tout à l’heure sur le voyage. » Et en fait, moi la solution que j’ai trouvée, et qui me convient parfaitement, c’est les bonds, c’est l’alternance. C’est-à-dire que si tu aimes à la fois les voyages et si t’aimes en même temps construire ton foyer, tu fais comme un oiseau, tu construis ton nid, mais t’y restes pas toute la journée, tu vas chercher des brindilles, tu ramènes de la bouffe, mais en même temps tu construis ton nid. Et ça pour moi, c’est le plaisir, c’est l’alternance entre les 2. Et en fait beaucoup de gens se disent « ah il faut que je choisisse, est-ce que je veux être digital nomade et voyager à plein temps comme s’il y avait une sorte de pression, t’es obligé », et moi, j’ai eu cette pression-là au début, donc je sais parce qu’en plus, je communiquais là-dessus. Et en face l’instinct il te dit « ouais, mais quand même, ce n’est pas si mal en fait la vie du parisien qui s’installe, qui achète sa bagnole ». On dépend une vie comme si c’était pourri, mais ce qui est pourri c’est qu’on ne l’a pas choisi, mais quand tu as choisi cette vie-là et que ça te convient et que tu es heureux tous les matins de dire « bonjour »  à ta boulangère, et bah la routine ça peut être super. Donc, il ne faut pas rentrer dans ces espèces, il y a des dogmes de chaque côté, d’un côté il y a le dogme du salarié où on dit il faut absolument faire ça, entrer dans les cases, dans les normes et tout, qu’il y a une connerie, enfin ça peut marcher pour certaines personnes, ça ne devrait pas être un dogme. Et de l’autre côté, tu as le dogme du YouTubeur qui se ballade à Chiang Mai avec sa petite caméra, dont j’ai fait parti, et qui va dire « ouais, il faut absolument que tu fasses ça, quitte ce monde de merde, tu vas voir le vrai bonheur, la vraie liberté elle est ici », bullshit total ! La moitié des mecs qui sont là-bas, ils sont soit dépressifs soit alcooliques, enfin j’en ai rencontré plein, ce n’est pas forcément le bonheur tu vois. Et c’est normal parce que tu es loin de chez toi, de tes racines, tu rencontres d’autres gens, là-bas les expatriés ils boivent beaucoup parce que le seul endroit de sociabilité c’est les bars, et c’est vrai que voilà, ce n’est pas forcément le bonheur. Moi j’en connais plein qui sont là-bas et qui ne sont pas plus heureux que moi, donc le truc c’est de trouver ton équilibre à toi, et ton équilibre ça peut très bien, il ne faut pas mettre la pression aux gens, ça peut très bien être ta vie de salarié normal dans la routine, avec sa petite femme et son chien et sa voiture.

Mathieu Vénisse : Finalement, la liberté c’est de choisir sa routine.

Antoine BM : Oui complètement, c’est de choisir, de ne pas se dire moi ce qui m’aurait fait chier, parce qu’aujourd’hui je vis à Paris, je suis né à Paris, je vis à Paris. Ce qui m’aurait fait chier c’est de me dire « je vis à Paris parce que je n’ai pas la possibilité de partir, parce que j’ai mon métier qui me bloque et du coup je ne suis jamais parti, je ne sais pas comment c’est ailleurs ». Mais je suis parti, j’ai vu comment c’était ailleurs, je suis revenu à Paris , je me suis installé dans un quartier que j’adore, et je me pose plus cette question-là. Et je pense que c’est ça  juste la clé tu vois, c’est de tester les trucs. Moi je pense qu’il faut tester digital nomade parce que c’est un mode de vie qui n’a tellement rien à voir, il faut le tester, ça peut être vraiment cool et puis au bout d’un moment trouver son équilibre, sans trop se mettre la pression à cause des gens autour de nous. Mais c’est pareil avec la course à celui qui aura la plus belle voiture, c’est la même chose tu vois. Au bout d’un moment, la plus belle voiture c’est ta voiture préférée. Mais c’est difficile de ne pas tenir compte du jugement des autres, de ne pas tenir compte de la vision des autres, tout ça c’est pareil pour digital nomade, c’est pareil, on doit être le mec cool de la famille qui se balade et rende jaloux tous les autres. Ouais, mais si toi, ça ne te rend pas heureux, ça ne sert à rien.

Mathieu Vénisse : Je suis totalement d’accord, j’ai la liberté en valeur forte, je ne parle pas beaucoup parce que c’est toi qui interviewé, au contraire c’est moi qui m’interdis, juste une petite définition où j’en suis arrivé sur la liberté, qui m’a pris 10 ans peut-être, c’est qu’en fait la liberté c’était avoir le choix. C’est-à-dire qu’à partir du moment où tu as le choix de faire quelque chose, en fait tu le fais plus. Est-ce que c’est juste que tu n’as pas d’obligations à rester et en fait, tu choisis de rester finalement parce que tu as liberté de partir. C’est très bizarre, je ne sais pas si ça t’a fait ça quand tu te rends compte qu’en fait, tout ce que tu as espéré ailleurs, en fait une fois que tu n’avais plus la pression pour rester, en fait tu l’avais déjà quoi. Moi c’est ce qui m’est arrivé sur mon parking, c’est ce qui m’est arrivé quand je me lève le matin et que je fais  » tu sais, j’ai un truc  vraiment con, c’est que tous les matins je fais mon café tu vois, et mon café c’est du café en grain que je mets dans un moulin et tu sais je le moue moi-même, et je fais bouillir mon eau à 85 %, je le verse dans ma tasse. J’ai un rituel de création du café. Et ça, c’est pour moi la liberté tu vois, n’importe qui peut le faire même salarié, sauf qu’il n’a pas le temps le matin, il a même pas le temps de se poser la question de ce qu’il voudrait faire.
Donc, c’est simple en fait la liberté, enfin… c’est simple. Il m’a fallu 10 ans pour arriver à un truc comme ça et toi, il t’a fallu moins de temps, mais c’est une valeur qui évolue au fil du temps, comment est-ce qu’on l’incarne ?

Antoine BM : À partir du moment où tu arrives à te sentir libre, à sentir que tu peux faire ce que tu veux, tu as le potentiel de le faire, c’est cool tu peux visualiser la vie que tu veux. Il y a des mecs qui choisissent de faire la course à l’argent, d’autres qui choisissent de vivre dans une ferme avec leurs moutons.

Mathieu Vénisse : Dernière question avant de clore cette interview, tu es parti de 0, tu ne connaissais personne dans le milieu en tout cas, tu allais le rencontrer, mais dans le milieu du marketing et d’entrepreneuriat web à la base…

Antoine BM : Il y avait pas beaucoup à l’époque il faut dire…

Mathieu Vénisse : En France, ouais il n’y en a pas beaucoup c’est sur.
À quoi t’expliquerais ta réussite? Est-ce qu’il y a un truc où tu pourrais dire j’ai réussi grâce à ça ?

À quoi t’expliquerais ta réussite?

Antoine BM : Alors, oui ce n’est pas facile. J’ai suivi des gens qui m’ont mis sur la voie, et surtout il y a un élément qui pour moi était très important, c’est l’habitude quotidienne, notamment le contenu quotidien d’une part, et l’habitude en termes de lancement de produit, c’est très pragmatique que je vais donner.

Mathieu Vénisse : Donc là, c’est vraiment adapté au marketing.

Antoine BM : Oui, ça va peut-être te décevoir, mais on peut faire des liens avec n’importe quoi en fait, c’est juste la régularité. Le contenu quotidien, moi je conseille à énormément de gens du faire contenu tous les jours, faire des vidéos tous les jours, je sais que ça peut paraître du gros travail pour beaucoup de gens et ça l’est, mais pour moi c’est le seul moyen de tenir sur la durée. C’est bizarre, les gens vont dire « oui, mais il faut en faire moins, comme ça tu économises tes efforts », mais ça ne marche pas comme ça. C’est comme un muscle, c’est comme si toit tu disais « non, faut que t’ailles moins à la muscu parce qu’il faut que tu économises tes muscles », non ! Tu sais qu’il faut que t’y ailles beaucoup si tu veux prendre des muscles, tu le sais mieux que moi. Pour moi, c’est vraiment la régularité et surtout le moment où en termes de chiffre d’affaires ça a décollé, c’est le moment où je me suis dis « bon, tu arrêtes de lancer une formation quand on a besoin, c’est-à-dire quand tu es à découvert, à partir d’aujourd’hui, tu lances une formation toutes les 2 semaines. » Quoi qu’il arrive, même si celle d’avant a cartonné, et à chaque fois tu donnes le meilleur, et à chaque fois tu essaies de faire un best-seller. Et à partir de ce moment-là, ça a été linéaire, mais ça n’a fait que monter, ça n’a jamais baissé.

Mathieu Vénisse : Là on parle de formation vidéo, je pense que ce que tu dis s’applique absolument à tout, c’est-à-dire que quelqu’un qui veut atteindre un niveau, que ce soit dans le sport, que ce soit dans l’entrepreneuriat ou n’importe quoi, en fait c’est la constance vraiment. Moi j’ai la même chose, c’est-à-dire que pareil, quand j’étais à découvert, je sortais une formation, ça me remontait et j’arrêtais. Et depuis que je suis constant, ce n’est même pas linéaire, je pense que c’est exponentiel. Et j’ai discuté, j’ai mangé avec Maxence Rigottier, tu dois le connaître ? Qui vient de la ferme et qui fait aujourd’hui 100 000 € par mois, donc encore plus haut, et pareil sa réponse c’est la constance. Donc, j’espère que ça vous sert, c’est une leçon que j’ai comprise il y a pas longtemps, toi, tu penses tu l’as compris il y a déjà plus longtemps, ça fait 2 ans peut-être que tu es vraiment constant ? À peu près 2 ans, je t’ai vu, on avait mangé il y a 2 ans et demi, quelque chose comme ça, avant que tu grossisses comme ça, moi je n’ai pas grossi comme toi. Et la différence, honnêtement, sans aucun jugement, il n’y a pas de talent, il faut arrêter que les gens croient que certaines personnes aient un talent plus haut que l’autre ou sont plus intelligents ou quoi que ce soit, c’est la constance et tu fais partie peut-être des 0,1 % des gens constants en fait, tout simplement, et qui n’abandonnent pas.

Antoine BM : Et puis, après j’ai plein de technique marketing, il ne faut pas se mentir, je t’ai dit que c’était linéaire, mais en fait j’ai eu des paliers, je suis resté bloquer à un certain chiffre d’affaires, et à chaque fois je trouve une grosse technique marketing, j’avance et boom, je passe au palier suivant. Le marketing, ça ne fait pas tout, c’est-à-dire que si tu n’as pas de produit, le marketing ne sert à rien, mais le marketing c’est quand même un puissant effet multiplicateur. Et tu dis tu as beaucoup grossi, en vrai j’ai 100 000 abonnés sur YouTube, mais sur mes vidéos, il y avait 2 000 personnes qui les regardaient. Donc 100 000 abonnés ça ne veut rien dire, tu as 2 ou 3 vidéos qui marchent bien, les gens ils s’abonnent facilement, il y a 1 million de façons d’avoir 100 000 abonnés, ça ne veut pas dire que tu as un vrai business. Ça ne veut pas dire que ça marche, ça ne veut pas dire que tu as du succès. Moi, ma métrix, ça a toujours été la valeur que je pouvais apporter aux gens qui est mesurée par le chiffre d’affaires, concrètement. Et forcément, pour moi le chiffre d’affaires ça révèle quelle valeur je peux apporter aux gens, ça révèle le succès de mes formations, c’est les points de mon activité, c’est les points du jeu quoi. Et donc, mon objectif forcément c’est d’en avoir le plus possible  sans sacrifier les règles du jeu, les règles du jeu c’est de faire ce que j’ai envie de faire, de ne pas travailler trop, enfin tous les trucs qui comptent pour moi quoi. Donc, j’ai eu des paliers, et quand même le marketing c’est un puissant accélérateur, c’est vrai qu’aujourd’hui, je ne fais plus de vidéos YouTube, je ne fais plus de podcasts, la seule chose que je fais c’est que j’envoie un email par jour où j’aide les gens à conquérir leurs libertés. Et j’ai 6 000 abonnés à mes mails tu vois, 2 000 ouvertures par mail, ce n’est pas énorme. Tu vois, ce n’est rien, les gens pensent à YouTube, 100 000 abonnés, mais en vrai, je n’ai rien du tout.

Mathieu Vénisse : En mail, j’en ai 50 000 moi.

Antoine BM : Et j’ai atteint des paliers de chiffre d’affaires que je n’avais jamais atteint de ma vie, avec ces 2 000 ouvertures de mail par jour. Mais encore une fois, j’envoie des mails tous les jours, et il y a une relation qui est très particulière avec les gens et ce n’est pas des mails écrits en 3 secondes avec 3 lignes, c’est des mails qui sont construits, j’essaie d’apporter de la valeur aux gens.

Mathieu Vénisse : D’ailleurs si ça vous intéresse, on peut les retrouver tes mails et ils ne sont pas transcrit parce que c’est déjà écrit, mais ils sont disponibles sur ton blog en fait. J’ai vu qu’il y avait les mails et on peut s’inscrire justement pour recevoir les mails, etc.

Antoine BM : Alors, moi je conseille aux gens de s’abonner aux mails parce que sur le blog, il n’y a pas tout, il n’y a pas les images et je n’ai pas trouvé le moyen d’afficher les images sur le blog parce que j’ai un système automatique en fait, je fais 42:10, il n’y a pas le HTML, il n’y a rien en gras donc ce n’est pas top. Le mieux c’est d’aller sur le blog, de s’inscrire au mailing liste via le blog et ensuite de recevoir le mail tous les matins à 9 H quoi.

Mathieu Vénisse : Le blog c’est quoi ?

Antoine BM : AntoineBM.com

Mathieu Vénisse : Donc on mettra le lien dans la description si vous voulez suivre Antoine donc, chaîne YouTube, bah toi tu ne fais plus de vidéo quand même

Antoine BM : Vous pouvez aller voir, j’ai pas mal d’ancienne vidéo si ça intéresse.

Mathieu Vénisse : Ouais il y a pas mal de vidéo donc chaîne YouTube, le blog, inscrivez-vous à la newsletter si vous voulez suivre, il faut aimer la liberté. Donc si vous avez la valeur liberté, et il faut aimer quand même le digital, le marketing, si vous vous voulez vous lancer sur internet, suivez-le. Je vous encourage. Est-ce que tu as quelque chose  rajouter ou c’est bon pour toi ?

Antoine BM : Merci beaucoup !

Mathieu Vénisse : Merci à toi Antoine. Si vous n’êtes toujours pas abonnés à la chaîne YouTube, et bien cliquer sur le bouton s’abonner qui se trouve juste en  dessous de cette vidéo, si vous voulez suivre Antoine, vous avez tous les liens dans la description, même si tu veux m’en donner d’autres après, moi je les mettrai en description, donc vraiment allez voir la description si vous voulez voir les différents endroits où vous pouvez suivre Antoine. N’hésitez pas à mettre un pouce en l’air si ça vous a plu, à réagir en commentaire et à partager cette vidéo avec vos proches, si jamais vous pensez que ça peut les intéresser. Et moi, je vous donne rendez-vous dans la prochaine vidéo, merci !

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A propos de l’auteur

Après avoir obtenu mon Master en Sciences à l’Université de Nantes en 2009, je travaille pendant 4 ans en tant qu’ingénieur d’études auprès des plus grands noms français de l’aérospatiale, du nucléaire et du militaire. En février 2012, alors que je ne trouve plus aucun sens dans mon métier, je crée Penser et Agir. C’est ainsi que je renoue avec mes passions : la psychologie, le développement personnel et l’entrepreneuriat. J’adapte à la psychologie et au développement personnel la logique et la structure des raisonnements que j’ai acquis en tant qu’ingénieur d’études pour créer ma propre approche : Le développement personnel par l’Action. Aujourd'hui, Penser et Agir, c'est plus de 100 000 visiteurs par mois, plus de 150 000 abonnés à la newsletter et plus de 3 000 personnes qui m'ont déjà fait confiance en suivant mes programmes en ligne. Pour en savoir plus : Qui est Mathieu Vénisse ?

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