La baie de sureau est non seulement riche en vertus, mais aussi riche en histoire. En effet, il a été découvert que les hommes en consommaient depuis l’âge de pierre. Du temps de l’époque romaine et grecque, on l’appelait « la nourriture des dieux ». Les femmes s’en servaient également pour s’éclaircir le teint. Plus tard, les Celtes et les Germains attribuaient à cette plante des pouvoirs magiques. Les Amérindiens s’en servaient pour traiter différentes maladies domestiques. En Europe, les sureaux ont été utilisés pour leurs effets diurétiques. Quelles sont donc les vraies valeurs de la baie de sureau ? Comment se consomme-t-elle ? Quand la consommer ? Tout de suite, sachez tout de cette plante ô combien vertueuse !
Sommaire
La baie de sureau et ses attributs médicinaux
Le sureau se plait en climat tempéré et apprécie également les terres riches en nitrate (azote). Dans le sureau, tout est bon. De la fleur, aux baies, jusqu’aux feuilles, tout dans cet arbuste propose d’innombrables bienfaits. Dans les fleurs de sureau, les scientifiques ont pu découvrir de l’acide phénolique et des flavonoïdes qui sont de puissants antioxydants. Les fleurs indiquent également la présence d’huiles essentielles et de plusieurs minéraux en leur sein. Les feuilles de sureau par contre possèdent des vertus calmantes, car elles ont une forte teneur en tanins, en nitrate de potasse et en acide valérianique.
Mais la baie de sureau reste la plus intéressante en terme de valeur pharmaceutique, nutritive et gustative. En effet, il est facile d’apprécier les baies grâce à leur gout avoisinant celui du raisin et de la mûre. Leur plus grand intérêt réside dans le fait qu’elles regorgent de fer, d’acides aminés, de tanins et de vitamines A, B2, B3, B5, B6 et C.
Pour toutes ces vertus, le sureau est extrêmement sollicité en phytothérapie et dans la cuisine végétarienne. Il est alors utilisé dans toute son intégralité et sous toutes ses formes.
Quels maux traiter avec la baie de sureau ?
Au fil des années, cette baie a toujours fait l’objet d’étude de nombreux scientifiques. En 1993, une étude poursuivie en Israël lors d’une épidémie de grippe a démontré qu’au bout de deux jours de traitement au sureau, les sujets présentaient une nette amélioration de leur état de santé. Entre 1999 et 2000, de nouvelles études ont été lancées par des chercheurs israéliens en Norvège sur des personnes atteintes d’influenza. Ces scientifiques ont alors découvert que la baie de sureau pouvait bloquer les symptômes de la grippe comme les maux de tête, la fièvre, les courbatures et les congestions nasaux.
D’autre part, associée à d’autres plantes, la baie de cet arbre miraculeuse qu’est le sureau diminue également la gingivite. Toujours selon des études scientifiques, une consommation régulière de jus de baies de sureau réduit considérablement le taux de cholestérol dans le sang. Ainsi, il s’agit également d’un remède efficace contre l’hyperlipidémie. Mais ce n’est pas tout, les baies agissent également contre la sinusite, la bronchite et l’obésité. Certains scientifiques accordent même des vertus anti-cancer au sureau.
En application externe, le sureau est particulièrement efficace contre les hémorroïdes, l’eczéma, les brûlures et les contusions.
Comment consommer la baie de sureau ?
Particulièrement sollicitées par la cuisine végétarienne, les baies de sureau font sensation auprès des amateurs du régime végétarien. Il est pourtant rare de trouver des fruits frais, mais lorsque l’occasion se présente ne vous aventurez pas à les manger crus. Tout simplement parce que les baies de sureau contiennent de la sambucine. Il s’agit d’un alcaloïde toxique qui provoque la diarrhée et des vomissements. Mais, après avoir porté les baies à une température de plus de 65°, ce composant malsain disparaît. De fait, avant de pouvoir bénéficier de toutes les vertus de ces délicieuses baies, il faudra les cuire.
Ne consommez pas les baies de sureau sans avoir au préalable effectué une transformation. Sous forme d’extrait liquide, de teinture, de sirop… les fruits sont excellents en cas de rhumes, d’inflammation respiratoire. Pour s’offrir une santé de fer de façon naturelle, associez vos baies de sureau à d’autres produits aussi bienfaisants comme le gingembre, l’huile essentielle de citron, le thé vert…
Par ailleurs, il est possible de varier les manières d’en consommer. Oui ! Les recettes à base de sureau, comme les possibilités font légions. Agrémentez vos petits gâteaux et vos pâtisseries de baies de sureau pour profiter à la fois de leur gout et des vertus qu’elles apportent. Pour toutes ces raisons, la cuisine végétarienne fait des baies de sureau un produit phare.
Effets indésirables et contre-indications
En effet, ce n’est pas tout le monde qui peut consommer la baie de sureau. Les personnes atteintes d’arythmie ou de maladie cardiovasculaires risquent la tachycardie si elles s’administrent une trop forte dose de sureau. D’autre part, parce que le sureau est un antihypertenseur, les personnes qui présentent une tension basse s’exposent à une hypotension accrue si elles en consomment. Mais, les personnes atteintes de diabètes, d’anorexie, de trouble gastro-intestinal, de maladies respiratoires doivent également prendre leurs précautions. Les personnes qui ont subi une chimiothérapie ne doivent pas également en prendre.
Par ailleurs, parce que l’innocuité du sureau chez les femmes enceintes, les femmes allaitantes et les jeunes enfants n’est pas encore prouvée de manière affirmative, sa consommation par ces sujets est déconseillée par l’OMS. En effet, une étude faite sur des souris enceintes a démontré que le sureau était toxique pour leurs fœtus. Néanmoins, si l’on se réfère à l’anatomie humaine, les souris ont reçu des doses démesurément excessives.
Après la compréhension, l’action
À présent, vous connaissez tout ce qu’il y a à savoir sur le sureau. Ses vertus, ses effets indésirables, ses actions sur l’organisme n’ont plus de secrets pour vous. À vous maintenant de faire connaitre le sureau à votre entourage.
Par ailleurs, si vous avez des témoignages ou d’autres connaissances à propos de ce fruit, dites-les-nous en faisant des commentaires.
le sureau a de multiples vertus en effet! Mais si on le récolte soi même, il faut veiller a cueillir du sureau noir ( baies qui pendent vers le bas) et surtout pas le sureau yèble avec les grappes qui sont dirigées vers le ciel, car celles ci sont toxiques.
Bonjour,
Merci pour ton commentaire et d’avoir pris le temps de nous faire part de tes connaissances
A très vite sur Penser et Agir
Bonjour, merci avant tout pour vos partages 🙏 Une question me taraude… Les baies de sureau ne peuvent être consommées sans avoir cuit un minimum. Cependant, la recette de liqueur ne mentionne aucune étape de cuisson. Quid donc de réaliser une liqueur sans cuisson des baies ? Qu’en est-il alors de leur ‘toxicité’ ou effet indésirable potentiel ? Merci pour votre éclairage sur ce point.
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre lecture attentive et pour cette question très pertinente. Vous avez tout à fait raison : les baies de sureau crues peuvent être indigestes, car elles contiennent de petites quantités de substances potentiellement toxiques (comme la sambunigrine, qui libère du cyanure à l’état brut).
Concernant la liqueur, il existe deux approches :
La méthode traditionnelle sans cuisson : les baies sont mises à macérer longuement dans l’alcool. Or, l’alcool neutralise en grande partie les composés indésirables. C’est pour cela qu’on retrouve beaucoup de recettes anciennes de liqueur de sureau réalisées ainsi, sans étape de cuisson préalable.
La méthode avec cuisson : certaines personnes préfèrent cuire légèrement les baies avant de les utiliser. Cela permet d’éliminer toute inquiétude quant à une éventuelle toxicité résiduelle, tout en conservant l’arôme caractéristique du sureau.
En résumé, l’alcool agit déjà comme un “filet de sécurité” dans la version sans cuisson, mais si vous souhaitez plus de sérénité, vous pouvez très bien opter pour une cuisson douce avant macération.
Merci encore pour cette remarque qui enrichit la discussion ! 🌿
À très vite au détour d’un article,
Fina – Community Manager pour Penser-et-Agir.fr