À un moment ou à un autre de notre vie, nous sommes tous victimes de la peur. Elle fait partie de nous, comme la férocité s’empare d’un lion affamé. La peur du rejet, la peur d’être humilié, sont des peurs très présentes chez les personnes souffrant de troubles spécifiques. L’un des plus terrifiants et des plus difficiles à vivre est le trouble de la personnalité évitante. Il vous pousse à vous isoler et à éviter les contacts sociaux, ce qui vous empêche de vous réaliser pleinement. Nous allons examiner de plus près les caractéristiques de ce trouble et les moyens de le traiter.

Quelques symptômes du trouble de la personnalité évitante

Une personne souffrant d’un trouble de la personnalité évitante présente une certaine sensibilité émotionnelle. Elle aura peur du rejet et de la critique. Elle aura également un sentiment d’incapacité. En d’autres termes, elle doutera d’elle-même, aura peur de prendre des décisions ou d’agir.

Voici quelques-uns des symptômes les plus courants :

• Manque de confiance en soi
• Évitement des décisions
• Évitement de certaines situations par peur d’être rejeté
• Besoin impérieux d’être apprécié
• Peur des situations sociales
• Facilement blessé par la critique ou la désapprobation
• Isolement de soi
• Se considère comme socialement incompétent

On constate également qu’une personne ayant une personnalité évitante a une faible estime d’elle-même. Elle a également du mal à faire confiance aux autres. En effet, elle peut avoir mal interprété certaines situations sociales et conclure trop rapidement qu’une personne ou une situation est mauvaise. En outre, elle évitera d’entrer en conflit, d’où son isolement. Pour se faire accepter, elle essaiera de plaire aux autres, ce qui l’obligera à changer ce qu’elle est.

Le symptôme le plus significatif est probablement la peur de la critique ou du rejet. Une personne atteinte de ce trouble évitera toutes les situations où elle pourrait être critiquée ou rejetée. Le plus souvent, elle se renferme sur elle-même, s’isole, se range du côté du plus fort et évite de donner son point de vue, parce qu’elle se sent toujours inférieure aux autres.

Un signe qu’il peut être difficile d’associer à une personnalité évitante est la peur de quitter sa zone de confort. En effet, nous avons tous eu peur de quitter notre zone de confort. Les personnes souffrant d’anxiété sociale ont également du mal à sortir de leur zone de confort. Une personne atteinte de ce trouble privilégiera également les espaces dans lesquels elle se sent à l’aise.

Comment ce trouble est-il diagnostiqué ?

Il existe un ensemble de critères de base pour diagnostiquer une personne souffrant d’une maladie psychique. Ils sont définis dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et sont établis par un professionnel de la santé mentale.

Les premiers signes sont généralement des symptômes d’anxiété sociale, c’est-à-dire la peur des contacts sociaux, une timidité extrême, la peur du rejet et la peur de prendre des décisions. Voici quelques-uns des critères que l’on peut trouver dans ce manuel :

• Évitement des relations intimes par peur d’être ridiculisé ou humilié
• Préoccupation par la critique ou le rejet dans les situations sociales
• Évitement des activités professionnelles impliquant des contacts sociaux importants par peur de la critique et du rejet
• Hésitation à prendre des risques ou à faire de nouvelles choses
• Sentiment d’incompétence sociale

Le trouble de la personnalité évitante et le trouble d’anxiété sociale

Il existe cependant certaines différences, même si les symptômes peuvent être similaires. La principale différence réside dans la cause. L’anxiété sociale est causée par un niveau élevé d’anxiété. L’autre est causée par des sentiments de dévalorisation, comme l’infériorité, la peur du rejet, la peur d’être jugé par les autres, une faible estime de soi ou une timidité extrême…

En raison de la grande similitude entre les deux, certains considèrent le trouble de la personnalité évitante comme une forme plus sévère du trouble de l’anxiété sociale. Cependant, il n’est pas exclu d’être diagnostiqué comme souffrant des deux troubles à la fois.

Pourquoi une telle inhibition sociale ?

L’inhibition sociale est causée par des expériences d’anxiété et de timidité extrêmes. Cela peut avoir commencé dans l’enfance par des expériences traumatisantes qui sont à l’origine de la phobie sociale. D’autre part, les personnes atteintes de ce trouble ont tendance à se reposer excessivement sur les autres. Cela crée une forte dépendance à l’égard des autres pour la prise de décision.

Qu’il s’agisse du trouble de la personnalité dépendante, du trouble d’anxiété sociale ou du trouble de la personnalité limite, les symptômes sont largement partagés. Lors du diagnostic, il est donc possible de se tromper ou de ne pas donner le diagnostic complet. C’est pourquoi les personnes souffrant de ce trouble ne sont souvent pas identifiées ou sont classées avec d’autres troubles plus courants.

Qu’est-ce qui déclenche le trouble de la personnalité évitante ?

Les abus extérieurs peuvent être un élément déclencheur de ce trouble. Outre le fait que cette personnalité peut être due à des facteurs génétiques, des facteurs environnementaux, sociaux et psychologiques peuvent également en être à l’origine. Par facteurs environnementaux, sociaux et psychologiques, nous entendons tout ce qui est dû à l’environnement, aux conditions dans lesquelles on a grandi et aux valeurs inculquées dès le plus jeune âge.

Les déclencheurs externes comprennent:

• La critique : le fait d’avoir été la cible de critiques peut rendre plus introverti, avec une peur des contacts sociaux.
• La violence psychologique : Les insultes, les critiques et la manipulation sont des exemples de violence psychologique.
• Manque d’affection : Grandir sans le soutien d’un parent, ou des parents absents par exemple.

Les expériences traumatisantes liées à des situations sociales peuvent également être des déclencheurs. Les personnes souffrant de la personnalité évitante peuvent avoir toujours été très timides lorsqu’elles étaient plus jeunes. Cette timidité ne s’est pas améliorée en grandissant et peut même, dans certains cas, les paralyser.

Nous rappelons toutefois que les conditions de développement de ce trouble peuvent être similaires à d’autres troubles tels que le trouble de la personnalité borderline, la dépression, le trouble de la personnalité dépendante et le trouble d’anxiété sociale. Il est possible de se tromper de diagnostic, mais le traitement d’un trouble peut être tout aussi efficace pour en traiter un autre.

Personnalité évitante : les difficultés rencontrées

Les personnes souffrant de ce trouble sont confrontées à certaines difficultés qui leur rendent la vie plus difficile. Elles souffrent d’une grande timidité, de la peur du rejet et d’une faible estime de soi. Elles sont émotionnellement fragiles et développent parfois des symptômes de dépression.

• Difficultés dans les relations sociales : Elles ont peur d’être rejetées, c’est pourquoi elles ont du mal à entrer en contact avec les autres.
• Isolement social : Elles évitent les interactions sociales par peur du jugement et de l’humiliation. C’est pourquoi elles préfèrent se renfermer sur elles-mêmes.
• Autocensure et inhibition : Cette peur du rejet peut conduire à une autocensure excessive, limitant la prise de risque et l’expression de soi.
• Impact sur la vie professionnelle : on ne l’a pas assez dit, mais leur vie professionnelle est rendue difficile par leur peur de la crise. Cela limite leurs possibilités d’évolution.
• Anxiété généralisée : Les personnes souffrant d’un trouble de la personnalité évitante peuvent éprouver une anxiété généralisée dans de nombreuses situations de la vie quotidienne. Cela peut avoir un impact sur leur bien-être émotionnel.

Comment aider au mieux les personnes souffrant de ce trouble ?

Il y a un certain nombre de choses que vous pouvez faire pour aider les personnes qui souffrent de ce trouble. C’est un trouble qui peut être surmonté avec de l’amour, de l’attention et de la disponibilité. Ces personnes sont fragiles, mais elles peuvent devenir plus fortes avec votre aide. Voici quelques conseils pour aider les personnes ayant une personnalité évitante :

• Il est important qu’elles sachent qu’elles peuvent être mieux soutenues par un psychologue ou un psychiatre. Il faut les encourager à se faire aider par un professionnel. Elles peuvent également suivre des programmes de renforcement de l’estime de soi proposés par des coachs en développement personnel.
• Pratiquer l’écoute active : Elles craignent le jugement et le rejet. Devenez la personne qui est prête à les accepter tels qu’ils sont en pratiquant l’écoute active. Montrez-leur que ce qu’ils pensent ou ressentent compte pour vous, tout comme leur bien-être. Devenez simplement l’épaule sur laquelle ils peuvent s’appuyer ou l’oreille à laquelle ils peuvent se confier.
• Soyez patient avec eux : Ne leur mettez pas la pression. Laissez-les prendre confiance en eux progressivement. Les interactions sociales ne sont pas faciles pour eux, laissez-leur le temps de s’adapter. Prenez la température de ce qu’ils ressentent et avancez avec eux, main dans la main.
• Encouragez une interaction sociale progressive : Aidez-les à se socialiser progressivement. Cela peut commencer entre vous et elle, puis entre elle et votre cercle d’amis. Peu à peu, la personne souffrant d’un trouble de la personnalité évitante commencera à apprécier les interactions sociales.
• Favorisez un environnement tolérant ; faites en sorte qu’elle se sente acceptée et respectée dans votre cercle d’influence. Vous devez à la fois la protéger et la rassurer, afin qu’elle gagne en confiance et en assurance.

J’ai une personnalité évitante : Que dois-je faire ?

Tout d’abord, il serait bénéfique que vous soyez accompagné par un spécialiste de la santé mentale. Mais en plus de ce soutien, vous pouvez prendre certaines initiatives pour prendre soin de vous.

Rechercher une vie sociale

Il est très important de rechercher une vie sociale. Vous avez le choix entre l’isolement et le contact social. Je vous recommande vivement cette dernière solution. L’isolement n’améliorera pas votre situation, il ne fera que l’aggraver.

Vous pouvez avoir une vie sociale sur le plan professionnel ou personnel. Au travail, vous pouvez apprendre à travailler en équipe, même si vous aimez travailler seul. Efforcez-vous de participer activement aux réunions, d’être un collègue qui s’intéresse au développement et à la réussite de l’entreprise. Intéressez-vous activement à la vie de vos collègues. Surtout, ne vous mettez pas la pression. Allez-y doucement et impliquez-vous un peu plus dans votre vie professionnelle chaque jour ou chaque semaine.

Sur le plan personnel, essayez de nouer des relations solides. Apprenez à vous faire des amis, et je vous recommande à cet effet le livre Comment se faire des amis de DALE CARNEGIE. Sortez de chez vous pour voir de nouvelles personnes, que ce soit dans des parcs, des concerts, au cinéma, dans des spectacles de rue, etc. En résumé, faites de votre mieux pour vous faire de nouveaux amis.

Vous pouvez commencer par améliorer votre vie sociale avec les membres qui vous sont très proches. Vous pouvez commencer par améliorer votre vie sociale avec les membres qui vous sont très proches, puis élargir ce cercle au fur et à mesure.

Gardez toutefois à l’esprit que ce n’est pas le nombre d’amis qui compte, mais leur qualité. Vous pouvez avoir un véritable ami avec lequel vous vivrez de grandes choses, quelqu’un qui vous conseillera, vous réconfortera lorsque vous n’allez pas bien.

Personnalité évitante : Surmonter la peur du rejet

Si certaines personnes vous rejettent, cela signifie qu’elles ne méritent pas de faire partie de votre vie. Cela signifie également qu’elles ne sont pas les bonnes personnes pour vous ou, en d’autres termes, que les bonnes personnes existent quelque part.

Vous ne pouvez pas plaire à tout le monde, en revanche, ne partez pas du principe que tout le monde vous rejettera. Il faut parfois du temps pour trouver les bonnes personnes. Soyez donc patient et, surtout, résilient. On dit souvent que le meilleur est à venir, et ce n’est pas une connerie.

Pour surmonter la peur du rejet, il faut aussi se rappeler que personne n’est parfait. Les personnes qui vous rejettent ne sont pas nécessairement meilleures que vous. Peut-être l’êtes-vous, mais ne laissez pas votre peur vous paralyser.